HODOI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant I

σοὶ



Texte grec :

[1,150] πῶς τίς τοι πρόφρων ἔπεσιν πείθηται Ἀχαιῶν
ἢ ὁδὸν ἐλθέμεναι ἢ ἀνδράσιν ἶφι μάχεσθαι;
οὐ γὰρ ἐγὼ Τρώων ἕνεκ᾿ ἤλυθον αἰχμητάων
δεῦρο μαχησόμενος, ἐπεὶ οὔ τί μοι αἴτιοί εἰσιν·
οὐ γὰρ πώποτ᾿ ἐμὰς βοῦς ἤλασαν οὐδὲ μὲν ἵππους,
155 οὐδέ ποτ᾿ ἐν Φθίῃ ἐριϐώλακι βωτιανείρῃ
καρπὸν ἐδηλήσαντ᾿, ἐπεὶ ἦ μάλα πολλὰ μεταξὺ
οὔρεά τε σκιόεντα θάλασσά τε ἠχήεσσα·
ἀλλὰ σοί, ὦ μέγ᾿ ἀναιδὲς, ἅμ᾿ ἑσπόμεθ᾿ ὄφρα σὺ χαίρῃς,
τιμὴν ἀρνύμενοι Μενελάῳ σοί τε, κυνῶπα,
160 πρὸς Τρώων· τῶν οὔ τι μετατρέπῃ οὐδ᾿ ἀλεγίζεις·
καὶ δή μοι γέρας αὐτὸς ἀφαιρήσεσθαι ἀπειλεῖς,
ᾧ ἔπι πολλὰ μόγησα, δόσαν δέ μοι υἷες Ἀχαιῶν.
οὐ μὲν σοί ποτε ἶσον ἔχω γέρας ὁππότ᾿ Ἀχαιοὶ
Τρώων ἐκπέρσωσ᾿ εὖ ναιόμενον πτολίεθρον·
165 ἀλλὰ τὸ μὲν πλεῖον πολυάϊκος πολέμοιο
χεῖρες ἐμαὶ διέπουσ᾿· ἀτὰρ ἤν ποτε δασμὸς ἵκηται,
σοὶ τὸ γέρας πολὺ μεῖζον, ἐγὼ δ᾿ ὀλίγον τε φίλον τε
ἔρχομ᾿ ἔχων ἐπὶ νῆας, ἐπεί κε κάμω πολεμίζων.
νῦν δ᾿ εἶμι Φθίηνδ᾿, ἐπεὶ ἦ πολὺ φέρτερόν ἐστιν
170 οἴκαδ᾿ ἴμεν σὺν νηυσὶ κορωνίσιν, οὐδέ σ᾿ ὀΐω
ἐνθάδ᾿ ἄτιμος ἐὼν ἄφενος καὶ πλοῦτον ἀφύξειν.»
Τὸν δ᾿ ἠμείϐετ᾿ ἔπειτα ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων·
«Φεῦγε μάλ᾿, εἴ τοι θυμὸς ἐπέσσυται, οὐδέ σ᾿ ἔγωγε
λίσσομαι εἵνεκ᾿ ἐμεῖο μένειν· πάρ᾿ ἔμοιγε καὶ ἄλλοι
175 οἵ κέ με τιμήσουσι, μάλιστα δὲ μητίετα Ζεύς.
ἔχθιστος δέ μοί ἐσσι διοτρεφέων βασιλήων·
αἰεὶ γάρ τοι ἔρις τε φίλη πόλεμοί τε μάχαι τε·
εἰ μάλα καρτερός ἐσσι, θεός που σοὶ τό γ᾿ ἔδωκεν·
οἴκαδ᾿ ἰὼν σὺν νηυσί τε σῇς καὶ σοῖς ἑτάροισι
180 Μυρμιδόνεσσιν ἄνασσε, σέθεν δ᾿ ἐγὼ οὐκ ἀλεγίζω,
οὐδ᾿ ὄθομαι κοτέοντος· ἀπειλήσω δέ τοι ὧδε·
ὡς ἔμ᾿ ἀφαιρεῖται Χρυσηΐδα Φοῖϐος Ἀπόλλων,
τὴν μὲν ἐγὼ σὺν νηΐ τ᾿ ἐμῇ καὶ ἐμοῖς ἑτάροισι
πέμψω, ἐγὼ δέ κ᾿ ἄγω Βρισηΐδα καλλιπάρῃον
185 αὐτὸς ἰὼν κλισίηνδὲ, τὸ σὸν γέρας, ὄφρ᾿ ἐῢ εἰδῇς
ὅσσον φέρτερός εἰμι σέθεν, στυγέῃ δὲ καὶ ἄλλος
ἶσον ἐμοὶ φάσθαι καὶ ὁμοιωθήμεναι ἄντην.»
Ὣς φάτο· Πηλεΐωνι δ᾿ ἄχος γένετ᾿, ἐν δέ οἱ ἦτορ
στήθεσσιν λασίοισι διάνδιχα μερμήριξεν,
190 ἢ ὅ γε φάσγανον ὀξὺ ἐρυσσάμενος παρὰ μηροῦ
τοὺς μὲν ἀναστήσειεν, ὃ δ᾿ Ἀτρεΐδην ἐναρίζοι,
ἦε χόλον παύσειεν ἐρητύσειέ τε θυμόν.
ἧος ὃ ταῦθ᾿ ὥρμαινε κατὰ φρένα καὶ κατὰ θυμόν,
ἕλκετο δ᾿ ἐκ κολεοῖο μέγα ξίφος, ἦλθε δ᾿ Ἀθήνη
195 οὐρανόθεν· πρὸ γὰρ ἧκε θεὰ λευκώλενος Ἥρη
ἄμφω ὁμῶς θυμῷ φιλέουσά τε κηδομένη τε·
στῆ δ᾿ ὄπιθεν, ξανθῆς δὲ κόμης ἕλε Πηλεΐωνα
οἴῳ φαινομένη· τῶν δ᾿ ἄλλων οὔ τις ὁρᾶτο·
θάμϐησεν δ᾿ Ἀχιλεύς, μετὰ δ᾿ ἐτράπετ᾿, αὐτίκα δ᾿ ἔγνω

Traduction française :

[1,150] comment un Achéen peut-il, de bon coeur, obéir à tes ordres, pour aller en expédition ou combattre à force des guerriers? Ce n'est pas, moi, à cause des piquiers troyens que je suis venu combattre ici, car ils ne m'ont rien fait. Jamais ils n'ont enlevé mes vaches ni mes chevaux, jamais, dans la Phthie fertile, nourrice d'hommes, ils n'ont détruit mes récoltes : entre eux et nous, il y a bien des montagnes ombragées, bien des flots retentissants. C'est toi, homme trés impudent, que nous avons suivi, afin de te plaire, tâchant de tirer satisfaction pour Ménélas et pour toi, chienne de face, 1,160 des Troyens. De cela, tu ne t'inquiètes ni ne te soucies. Et tu menaces de m'enlever toi-même la récompense pour laquelle j'ai tant peiné, et que m'ont donnée les fils d'Achéens! Jamais ma récompense n'égale la tienne, quand les Achéens détruisent une ville troyenne bien peuplée. La plus grande part de la guerre aux chocs nombreux, ce sont mes mains qui la font; mais que vienne un partage de butin : à toi la récompense de beaucoup la plus grande, à moi une petite, mais à laquelle je tiens, et que j'emporte à mes vaisseaux, après m'être fatigué à combattre. Toutefois, maintenant, je vais partir pour la Phthie, car il vaut bien mieux 1,170 retourner chez moi, sur mes vaisseaux recourbés. Je ne pense pas, pour toi, rester ici, sans honneur, à te gagner biens et richesses! Agamemnon, roi de guerriers, répondît : «Fuis donc, si ton coeur t'y pousse! Ce n'est pas moi qui te prierai de rester à cause de moi. Près de moi, d'autres se tiennent pour m'honorer, et, sur tous, Zeus le prudent. Je te déteste entre tous les rois nourris par Zeus; car toujours tu te plais aux discordes, aux guerres et aux combats. Si tu es très fort, un dieu sans doute te l'a donné. Va-t'en chez toi, avec tes vaisseaux et tes compagnons, 1,180 régner sur les Myrmidons. De toi, je ne me soucie pas, ni ne m'inquiète de ta colère. Et voici ma menace : puisque Phébus Apollon m'enlève Chryséis, elle, avec mon vaisseau et mes compagnons, je la renverrai; mais j'emmènerai Briséis aux belles joues, en allant moi-même à ta baraque; Briséis, ta récompense; pour que tu saches bien à quel point je l'emporte sur toi, et qu'aussi un autre se garde de se dire mon égal, et de se faire, en face, semblable à moi.» Il dit : le fils de Pélée, saisi de douleur, balança en son coeur, dans sa poitrine velue, 1,190 si, tirant le glaive aigu qui touchait sa cuisse, il ferait lever les assistants et tuerait l'Atride, ou s'il calmerait sa bile et contiendrait sa colère. Comme il agitait ces deux partis, dans son âme et dans son coeur, et tirait du fourreau sa grande épée, arriva Athéné, du ciel : elle était l'envoyée d'Héra, la déesse aux bras blancs, qui avait pour ces deux hommes même amour et même souci. Debout derrière le fils de Pélée, elle le saisit par ses cheveux blonds, n'apparaissant qu'à lui seul : des autres, aucun ne la vit. Surpris, Achille se retourna,





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 8/02/2005