HODOI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant I

ψυχὰς



Texte grec :

[1,50] οὐρῆας μὲν πρῶτον ἐπῴχετο καὶ κύνας ἀργούς,
αὐτὰρ ἔπειτ᾿ αὐτοῖσι βέλος ἐχεπευκὲς ἐφιεὶς
βάλλ᾿· αἰεὶ δὲ πυραὶ νεκύων καίοντο θαμειαί.
Ἐννῆμαρ μὲν ἀνὰ στρατὸν ᾤχετο κῆλα θεοῖο,
τῇ δεκάτῃ δ᾿ ἀγορὴν δὲ καλέσσατο λαὸν Ἀχιλλεύς·
55 τῷ γὰρ ἐπὶ φρεσὶ θῆκε θεὰ λευκώλενος Ἥρη·
κήδετο γὰρ Δαναῶν, ὅτι ῥα θνῄσκοντας ὁρᾶτο.
οἳ δ᾿ ἐπεὶ οὖν ἤγερθεν ὁμηγερέες τε γένοντο,
τοῖσι δ᾿ ἀνιστάμενος μετέφη πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς·
«Ἀτρεΐδη νῦν ἄμμε παλιμπλαγχθέντας ὀΐω
60 ἂψ ἀπονοστήσειν, εἴ κεν θάνατόν γε φύγοιμεν,
εἰ δὴ ὁμοῦ πόλεμός τε δαμᾷ καὶ λοιμὸς Ἀχαιούς·
ἀλλ᾿ ἄγε δή τινα μάντιν ἐρείομεν ἢ ἱερῆα
ἢ καὶ ὀνειροπόλον, καὶ γάρ τ᾿ ὄναρ ἐκ Διός ἐστιν,
ὅς κ᾿ εἴποι ὅ τι τόσσον ἐχώσατο Φοῖϐος Ἀπόλλων,
65 εἴτ᾿ ἄρ᾿ ὅ γ᾿ εὐχωλῆς ἐπιμέμφεται ἠδ᾿ ἑκατόμϐης,
αἴ κέν πως ἀρνῶν κνίσης αἰγῶν τε τελείων
βούλεται ἀντιάσας ἡμῖν ἀπὸ λοιγὸν ἀμῦναι.»
Ἤτοι ὅ γ᾿ ὣς εἰπὼν κατ᾿ ἄρ᾿ ἕζετο· τοῖσι δ᾿ ἀνέστη
Κάλχας Θεστορίδης οἰωνοπόλων ὄχ᾿ ἄριστος,
70 ὃς ᾔδη τά τ᾿ ἐόντα τά τ᾿ ἐσσόμενα πρό τ᾿ ἐόντα,
καὶ νήεσσ᾿ ἡγήσατ᾿ Ἀχαιῶν Ἴλιον εἴσω
ἣν διὰ μαντοσύνην, τήν οἱ πόρε Φοῖϐος Ἀπόλλων·
ὅ σφιν ἐϋφρονέων ἀγορήσατο καὶ μετέειπεν·
«Ὦ Ἀχιλεῦ, κέλεαί με, Διῒ φίλε, μυθήσασθαι
75 μῆνιν Ἀπόλλωνος ἑκατηϐελέταο ἄνακτος·
τοὶ γὰρ ἐγὼν ἐρέω· σὺ δὲ σύνθεο καί μοι ὄμοσσον
ἦ μέν μοι πρόφρων ἔπεσιν καὶ χερσὶν ἀρήξειν·
ἦ γὰρ ὀΐομαι ἄνδρα χολωσέμεν, ὃς μέγα πάντων
Ἀργείων κρατέει καί οἱ πείθονται Ἀχαιοί·
80 κρείσσων γὰρ βασιλεὺς ὅτε χώσεται ἀνδρὶ χέρηϊ·
εἴ περ γάρ τε χόλον γε καὶ αὐτῆμαρ καταπέψῃ,
ἀλλά τε καὶ μετόπισθεν ἔχει κότον, ὄφρα τελέσσῃ,
ἐν στήθεσσιν ἑοῖσι· σὺ δὲ φράσαι εἴ με σαώσεις.»
Tὸν δ᾿ ἀπαμειϐόμενος προσέφη πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς·
85 «Θαρσήσας μάλα εἰπὲ θεοπρόπιον ὅ τι οἶσθα·
οὐ μὰ γὰρ Ἀπόλλωνα Διῒ φίλον, ᾧ τε σὺ Κάλχαν
εὐχόμενος Δαναοῖσι θεοπροπίας ἀναφαίνεις,
οὔ τις ἐμεῦ ζῶντος καὶ ἐπὶ χθονὶ δερκομένοιο
σοὶ κοίλῃς παρὰ νηυσί βαρείας χεῖρας ἐποίσει
90 συμπάντων Δαναῶν, οὐδ᾿ ἢν Ἀγαμέμνονα εἴπῃς,
ὃς νῦν πολλὸν ἄριστος Ἀχαιῶν εὔχεται εἶναι.»
Καὶ τότε δὴ θάρσησε καὶ ηὔδα μάντις ἀμύμων·
«Οὔ τ᾿ ἄρ ὅ γ᾿ εὐχωλῆς ἐπιμέμφεται οὐδ᾿ ἑκατόμϐης,
ἀλλ᾿ ἕνεκ᾿ ἀρητῆρος ὃν ἠτίμησ᾿ Ἀγαμέμνων,
95 οὐδ᾿ ἀπέλυσε θύγατρα καὶ οὐκ ἀπεδέξατ᾿ ἄποινα,
τοὔνεκ᾿ ἄρ᾿ ἄλγε᾿ ἔδωκεν ἑκηϐόλος ἠδ᾿ ἔτι δώσει·
οὐδ᾿ ὅ γε πρὶν Δαναοῖσιν ἀεικέα λοιγὸν ἀπώσει
πρίν γ᾿ ἀπὸ πατρὶ φίλῳ δόμεναι ἑλικώπιδα κούρην
ἀπριάτην ἀνάποινον, ἄγειν θ᾿ ἱερὴν ἑκατόμϐην

Traduction française :

[1,50] Il s'attaquait d'abord aux mulets et aux chiens rapides. Puis ce furent Ies hommes mêmes que le trait aigu vint frapper. Et, sans cesse, les bûchers des morts brûlaient, nombreux. Pendant neuf jours, sur l'armée, arrivèrent les flèches du dieu. Le dixième, sur l'Agora Achille convoqua les troupes, à l'instigation de la déesse Héra aux bras blancs : elle s'inquiétait pour les Danaens, en les voyant ainsi mourir. Quand ils furent réunis en assemblée, se levant. au milieu d'eux, Achille aux pieds rapides parla : «Atride, maintenant, repoussés, nous allons, je crois, 1,60 rentrer chez nous, - si du moins nous échappons à la mort, - puisqu'à la fois la guerre et l'épidémie domptent les Achéens. Mais voyons, interrogeons un devin, un prêtre, ou même un interprète des songes (car le songe aussi vient de Zeus), qui nous dise pourquoi s'est tant irrité Phébus Apollon, - qu'il nous reproche notre négligence pour un voeu ou pour une hécatombe. Ainsi, nous verrons si vers la fumée grasse des agneaux et des chèvres sans défaut il voudra bien tourner la face, et écarter de nous le fléau." Ayant dit, Achille s'assit; et parmi eux se leva Calchas, fils de Thestor, de loin le meilleur des augures : 1,70 il savait le présent, l'avenir et le passé, et avait conduit les vaisseaux des Achéens dans la baie d'Ilion, grâce à l'art divinatoire que lui avait donné Phébus Apollon. Bienveillant, il parla ainsi : «Achille, tu m'invites, homme aimé de Zeus, à expliquer la colère d'Apollon, le roi qui frappe au loin. Certes, je le dirai. Mais toi, réfléchis bien, et jure-moi de me défendre, sûrement, sans réserve, par tes paroles et par tes mains. Car je vais, je crois, irriter un homme qui l'emporte de beaucoup sur tous les Argiens, et auquel obéissent les Achéens. 1,80 Trop fort est en effet un prince, quand il s'irrite contre un inférieur; en admettant que, le jour même, il digère sa bile, par derrière il garde encore sa rancune, jusqu'à ce qu'il l'assouvisse, en sa poitrine. Dis-moi donc, toi, si tu me sauveras.» Achille aux pieds rapides répondit : «Rassure-toi, et dis-nous l'arrêt divin que tu connais. Non, par Apollon aimé de Zeus, que tu invoques, Calchas, en dévoilant aux Danaens les arrêts des dieux, personne, moi vivant et voyant sur la terre, contre toi, près des vaisseaux creux, ne lèvera une lourde main, 1,90 personne de tous les Danaens, même si tu nommes Agamemnon, qui, maintenant, se flatte d'être, et de beaucoup, le plus haut personnage de l'armée.» Alors, rassuré, le devin irréprochable dit : «Ce n'est pas la négligence d'un voeu que le dieu nous reproche, ni d'une hécatombe. C'est à cause du prêtre qu'a outragé Agamemnon, dont il n'a pas délivré la fille, ni reçu la rançon, que nous a donné des maux Celui qui frappe au loin; et il nous en donnera encore. Il ne retiendra pas les lourdes mains de la peste, avant qu'on ait rendu à son père la jeune fille aux yeux oblongs, sans paiement, sans rançon, et qu'on ait conduit une hécatombe sacrée





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Dernière mise à jour : 8/02/2005