HODOI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant I

μακρὰ



Texte grec :

[1,450] τοῖσιν δὲ Χρύσης μεγάλ᾿ εὔχετο χεῖρας ἀνασχών·
«Κλῦθί μευ ἀργυρότοξ᾿, ὃς Χρύσην ἀμφιϐέϐηκας
Κίλλαν τε ζαθέην Τενέδοιό τε ἶφι ἀνάσσεις·
ἦ μὲν δή ποτ᾿ ἐμεῦ πάρος ἔκλυες εὐξαμένοιο,
τίμησας μὲν ἐμέ, μέγα δ᾿ ἴψαο λαὸν Ἀχαιῶν·
455 ἠδ᾿ ἔτι καὶ νῦν μοι τόδ᾿ ἐπικρήηνον ἐέλδωρ·
ἤδη νῦν Δαναοῖσιν ἀεικέα λοιγὸν ἄμυνον.»
Ὣς ἔφατ᾿ εὐχόμενος, τοῦ δ᾿ ἔκλυε Φοῖϐος Ἀπόλλων.
αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾿ εὔξαντο καὶ οὐλοχύτας προϐάλοντο,
αὐέρυσαν μὲν πρῶτα καὶ ἔσφαξαν καὶ ἔδειραν,
460 μηρούς τ᾿ ἐξέταμον κατά τε κνίσῃ ἐκάλυψαν
δίπτυχα ποιήσαντες, ἐπ᾿ αὐτῶν δ᾿ ὠμοθέτησαν·
καῖε δ᾿ ἐπὶ σχίζῃς ὁ γέρων, ἐπὶ δ᾿ αἴθοπα οἶνον
λεῖϐε· νέοι δὲ παρ᾿ αὐτὸν ἔχον πεμπώϐολα χερσίν.
αὐτὰρ ἐπεὶ κατὰ μῆρε κάη καὶ σπλάγχνα πάσαντο,
465 μίστυλλόν τ᾿ ἄρα τἆλλα καὶ ἀμφ᾿ ὀϐελοῖσιν ἔπειραν,
ὤπτησάν τε περιφραδέως, ἐρύσαντό τε πάντα.
αὐτὰρ ἐπεὶ παύσαντο πόνου τετύκοντό τε δαῖτα
δαίνυντ᾿, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐΐσης.
αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,
470 κοῦροι μὲν κρητῆρας ἐπεστέψαντο ποτοῖο,
νώμησαν δ᾿ ἄρα πᾶσιν ἐπαρξάμενοι δεπάεσσιν·
οἳ δὲ πανημέριοι μολπῇ θεὸν ἱλάσκοντο
καλὸν ἀείδοντες παιήονα κοῦροι Ἀχαιῶν
μέλποντες ἑκάεργον· ὃ δὲ φρένα τέρπετ᾿ ἀκούων.
475 ἦμος δ᾿ ἠέλιος κατέδυ καὶ ἐπὶ κνέφας ἦλθε,
δὴ τότε κοιμήσαντο παρὰ πρυμνήσια νηός·
ἦμος δ᾿ ἠριγένεια φάνη ῥοδοδάκτυλος Ἠώς,
καὶ τότ᾿ ἔπειτ᾿ ἀνάγοντο μετὰ στρατὸν εὐρὺν Ἀχαιῶν·
τοῖσιν δ᾿ ἴκμενον οὖρον ἵει ἑκάεργος Ἀπόλλων·
480 οἳ δ᾿ ἱστὸν στήσαντ᾿ ἀνά θ᾿ ἱστία λευκὰ πέτασσαν,
ἐν δ᾿ ἄνεμος πρῆσεν μέσον ἱστίον, ἀμφὶ δὲ κῦμα
στείρῃ πορφύρεον μεγάλ᾿ ἴαχε νηὸς ἰούσης·
ἣ δ᾿ ἔθεεν κατὰ κῦμα διαπρήσσουσα κέλευθον.
αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾿ ἵκοντο κατὰ στρατὸν εὐρὺν Ἀχαιῶν,
485 νῆα μὲν οἵ γε μέλαιναν ἐπ᾿ ἠπείροιο ἔρυσσαν
ὑψοῦ ἐπὶ ψαμάθοις, ὑπὸ δ᾿ ἕρματα μακρὰ τάνυσσαν·
αὐτοὶ δ᾿ ἐσκίδναντο κατὰ κλισίας τε νέας τε.
Aὐτὰρ ὃ μήνιε νηυσὶ παρήμενος ὠκυπόροισι
διογενὴς Πηλῆος υἱὸς πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς·
490 οὔτέ ποτ᾿ εἰς ἀγορὴν πωλέσκετο κυδιάνειραν
οὔτέ ποτ᾿ ἐς πόλεμον, ἀλλὰ φθινύθεσκε φίλον κῆρ
αὖθι μένων, ποθέεσκε δ᾿ ἀϋτήν τε πτόλεμόν τε.
Ἀλλ᾿ ὅτε δή ῥ᾿ ἐκ τοῖο δυωδεκάτη γένετ᾿ ἠώς,
καὶ τότε δὴ πρὸς Ὄλυμπον ἴσαν θεοὶ αἰὲν ἐόντες
495 πάντες ἅμα, Ζεὺς δ᾿ ἦρχε· Θέτις δ᾿ οὐ λήθετ᾿ ἐφετμέων
παιδὸς ἑοῦ, ἀλλ᾿ ἥ γ᾿ ἀνεδύσετο κῦμα θαλάσσης.
ἠερίη δ᾿ ἀνέϐη μέγαν οὐρανὸν Οὔλυμπόν τε.
εὗρεν δ᾿ εὐρύοπα Κρονίδην ἄτερ ἥμενον ἄλλων
ἀκροτάτῃ κορυφῇ πολυδειράδος Οὐλύμποιο·

Traduction française :

[1,450] et Chrysès pria pour eux à haute voix, les mains levées : «Écoute-moi, archer à l'arc d'argent, qui veilles autour de Chrysè et de la divine Cilla, roi souverain de Ténédos. Une fois déjà tu as écouté ma prière, et tu m'as honoré, tu as frappé grandement les troupes achéennes; de même, maintenant encore, accomplis mon voeu : dès maintenant, écarte des Danaens le fléau affreux.» Telle fut sa prière, et Phébus Apollon l'entendit. Après avoir prié et répandu l'orge non moulue, ils tirèrent vers le ciel la tête des victimes, les égorgèrent, les écorchèrent; 1,460 ils coupèrent les cuisses, les enveloppèrent d'une couche de graisse repliée, et mirent sur elles des morceaux de chair crue. Le vieillard les brûla sur du bois fendu, et, dessus, versa du vin flamboyant. Des jeunes gens, près de lui, tenaient les fourchettes à cinq dents. Quand les cuisses furent consumées et qu'ils eurent mangé les entrailles, ils dépecèrent le reste des victimes, embrochèrent les morceaux, les firent rôtir habilement, puis retirèrent le tout. Alors, ayant cessé leur ouvrage et préparé le banquet, ils banquetèrent; et le désir ne leur manquait pas du banquet où tous sont égaux. Quand ils eurent satisfait la faim et la soif, 1,470 des jeunes gens remplirent les cratères jusqu'à la couronne de leur bord, et distribuèrent la boisson à tous, en faisant d'abord une libation avec chaque coupe. Tout le jour, par des chants et des danses, ils s'efforcèrent d'apaiser le dieu. en exécutant un beau péan, les jeunes Achéens, et en célébrant Celui qui protège de loin; et lui se plaisait à les entendre. Quand le soleil se coucha et que les ténèbres survinrent, les Achéens s'étendirent près des amarres du vaisseau; et quand parut, fille de la brume, l'aurore aux doigts de rose, ils gagnèrent la haute mer pour rejoindre le vaste camp achéen. Apollon protecteur leur envoya une brise favorable. 1,480 Ils dressèrent le mât et déployèrent les voiles 480 blanches, dont le vent gonfla le centre. Tout autour, les flots empourprés bruissaient sous l'étrave du navire en marche; lui courait sur les flots, poursuivant sa route. Et quand Ils furent arrivés vers le vaste camp achéen, le noir bateau, ils le tirèrent à terre, haut sur les bancs de sable, et au-dessous tendirent de longs étais; quant à eux, ils se dispersèrent du côté des baraques et des vaisseaux. Cependant montrait sa colère, assis près des vaisseaux rapides, le descendant de Zeus, le fils de Pélée, Achille aux pieds rapides; 1,490 jamais il n'allait aux assemblées qui donnent la gloire, jamais au combat. Mais il languissait en son coeur de rester là, et regrettait le cri de guerre et le combat. Et quand, à partir de ce jour, parut la douzième aurore, vers l'Olympe allèrent les dieux éternels, tous ensemble, et Zeus à leur tête. Thétis alors n'oublia pas les prières de son enfant. Elle émergea des flots de la mer, et, enveloppée de brume monta vers le vaste ciel et l'Olympe. Elle trouva le fils de Cronos qui voit au loin assis, à l'écart des autres dieux, sur la plus haute cime de l'Olympe aux nombreuses nuques.





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Dernière mise à jour : 8/02/2005