HODOI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant I

Πρίαμος



Texte grec :

[1,100] ἐς Χρύσην· τότε κέν μιν ἱλασσάμενοι πεπίθοιμεν.»
Ἤτοι ὅ γ᾿ ὣς εἰπὼν κατ᾿ ἄρ᾿ ἕζετο· τοῖσι δ᾿ ἀνέστη
ἥρως Ἀτρεΐδης εὐρὺ κρείων Ἀγαμέμνων
ἀχνύμενος· μένεος δὲ μέγα φρένες ἀμφὶ μέλαιναι
πίμπλαντ᾿, ὄσσε δέ οἱ πυρὶ λαμπετόωντι ἐΐκτην·
105 Κάλχαντα πρώτιστα κάκ᾿ ὀσσόμενος προσέειπε·
«Μάντι κακῶν, οὐ πώ ποτέ μοι τὸ κρήγυον εἶπας·
αἰεί τοι τὰ κάκ᾿ ἐστὶ φίλα φρεσὶ μαντεύεσθαι,
ἐσθλὸν δ᾿ οὔτέ τί πω εἶπας ἔπος οὔτ᾿ ἐτέλεσσας·
καὶ νῦν ἐν Δαναοῖσι θεοπροπέων ἀγορεύεις
110 ὡς δὴ τοῦδ᾿ ἕνεκά σφιν ἑκηϐόλος ἄλγεα τεύχει,
οὕνεκ᾿ ἐγὼ κούρης Χρυσηΐδος ἀγλά᾿ ἄποινα
οὐκ ἔθελον δέξασθαι, ἐπεὶ πολὺ βούλομαι αὐτὴν
οἴκοι ἔχειν· καὶ γάρ ῥα Κλυταιμνήστρης προϐέϐουλα
κουριδίης ἀλόχου, ἐπεὶ οὔ ἑθέν ἐστι χερείων,
115 οὐ δέμας οὐδὲ φυήν, οὔτ᾿ ἂρ φρένας οὔτέ τι ἔργα.
ἀλλὰ καὶ ὧς ἐθέλω δόμεναι πάλιν εἰ τό γ᾿ ἄμεινον·
βούλομ᾿ ἐγὼ λαὸν σῶν ἔμμεναι ἢ ἀπολέσθαι·
αὐτὰρ ἐμοὶ γέρας αὐτίχ᾿ ἑτοιμάσατ᾿ ὄφρα μὴ οἶος
Ἀργείων ἀγέραστος ἔω, ἐπεὶ οὐδὲ ἔοικε·
120 λεύσσετε γὰρ τό γε πάντες ὅ μοι γέρας ἔρχεται ἄλλῃ.»
Tὸν δ᾿ ἠμείϐετ᾿ ἔπειτα ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεύς·
«Ἀτρεΐδη κύδιστε, φιλοκτεανώτατε πάντων,
πῶς γάρ τοι δώσουσι γέρας μεγάθυμοι Ἀχαιοί;
οὐδέ τί που ἴδμεν ξυνήϊα κείμενα πολλά·
125 ἀλλὰ τὰ μὲν πολίων ἐξεπράθομεν, τὰ δέδασται,
λαοὺς δ᾿ οὐκ ἐπέοικε παλίλλογα ταῦτ᾿ ἐπαγείρειν.
ἀλλὰ σὺ μὲν νῦν τήνδε θεῷ πρόες· αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
τριπλῇ τετραπλῇ τ᾿ ἀποτείσομεν, αἴ κέ ποθι Ζεὺς
δῷσι πόλιν Τροίην εὐτείχεον ἐξαλαπάξαι.»
130 Τὸν δ᾿ ἀπαμειϐόμενος προσέφη κρείων Ἀγαμέμνων·
«Μὴ δ᾿ οὕτως ἀγαθός περ ἐὼν, θεοείκελ᾿ Ἀχιλλεῦ,
κλέπτε νόῳ, ἐπεὶ οὐ παρελεύσεαι οὐδέ με πείσεις.
ἦ ἐθέλεις ὄφρ᾿ αὐτὸς ἔχῃς γέρας, αὐτὰρ ἔμ᾿ αὔτως
ἧσθαι δευόμενον, κέλεαι δέ με τήνδ᾿ ἀποδοῦναι;
135 ἀλλ᾿ εἰ μὲν δώσουσι γέρας μεγάθυμοι Ἀχαιοὶ
ἄρσαντες κατὰ θυμὸν ὅπως ἀντάξιον ἔσται·
εἰ δέ κε μὴ δώωσιν ἐγὼ δέ κεν αὐτὸς ἕλωμαι
ἢ τεὸν ἢ Αἴαντος ἰὼν γέρας, ἢ Ὀδυσῆος
ἄξω ἑλών· ὃ δέ κεν κεχολώσεται ὅν κεν ἵκωμαι.
140 ἀλλ᾿ ἤτοι μὲν ταῦτα μεταφρασόμεσθα καὶ αὖτις,
νῦν δ᾿ ἄγε νῆα μέλαιναν ἐρύσσομεν εἰς ἅλα δῖαν,
ἐν δ᾿ ἐρέτας ἐπιτηδὲς ἀγείρομεν, ἐς δ᾿ ἑκατόμϐην
θείομεν, ἂν δ᾿ αὐτὴν Χρυσηΐδα καλλιπάρῃον
βήσομεν· εἷς δέ τις ἀρχὸς ἀνὴρ βουληφόρος ἔστω,
145 ἢ Αἴας ἢ Ἰδομενεὺς ἢ δῖος Ὀδυσσεὺς
ἠὲ σὺ, Πηλεΐδη, πάντων ἐκπαγλότατ᾿ ἀνδρῶν,
ὄφρ᾿ ἥμιν ἑκάεργον ἱλάσσεαι ἱερὰ ῥέξας.»
Tὸν δ᾿ ἄρ᾿ ὑπόδρα ἰδὼν προσέφη πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς·
«Ὤ μοι, ἀναιδείην ἐπιειμένε, κερδαλεόφρον,

Traduction française :

[1,100] à Chrysè. Alors seulement nous pourrions, en l'apaisant, gagner le dieu.» Ayant dit, Calchas s'assit; et parmi eux se leva le héros fils d'Atrée, Agamemnon aux pouvoirs étendus, indigné. La fureur emplissait son âme noyée d'ombre; ses yeux semblaient des feux étincelants. C'est Calchas, d'abord, qu'avec un regard mauvais il interpella : «Prophète de malheur, jamais tu ne m'as annoncé la nouvelle agréable ! Toujours ce sont les maux qu'aime à prédire ton âme ! Rien de bon ne fut par toi annoncé ni accompli. Maintenant encore, devant les Danaens, tu déclares, au nom des dieux, 1,110 que, si Celui qui frappe au loin leur forge ces maux, c'est que, moi, j'ai refusé la rançon magnifique de la jeune Chryséis, parce que je désire fort la garder en personne chez moi. Je la préfère, en effet, à Clytemnestre, ma femme légitime : elle ne lui est inférieure ni pour le corps, ni pour la prestance, ni pour l'esprit, ni pour les travaux. Même ainsi, pourtant, je consens à la rendre, si cela vaut mieux : je veux le salut des troupes, plutôt que leur perte. Mais préparez-moi sur-le-champ une récompense, pour que je ne sois pas le seul des Argiens non récompensé : cela ne conviendrait pas. 1,120 Car, vous le voyez tous, ma récompense passe ailleurs." Le rapide, le divin Achille lui répondit : «Glorieux Atride, homme cupide entre tous, comment te donneront-ils une récompense, les magnanimes Achéens? Nous ne connaissons point de grand butin commun à partager. Ce que nous avons pillé en d'autres villes a été réparti, et il ne convient pas que les troupes le rapportent à la masse. Mais toi, laisse maintenant cette femme au dieu; et nous, les Achéens, te dédommagerons au triple et au quadruple, si jamais Zeus nous donne de détruire la ville de Troie aux beaux remparts.» 1,130 Le puissant Agamemnon lui répondit : "Ne prétends pas, quelle que soit ta valeur, Achille semblable à un dieu, me duper par ton esprit; là, tu ne me devanceras pas, ni ne me persuaderas. Tu veux, en gardant ta propre récompense, que je reste ainsi privé de la mienne? Tu m'invites à rendre cette femme? - Si les Achéens magnanimes me donnent une autre récompense, conforme à mon désir, et d'égale valeur. Sinon, j'irai prendre moi-même la tienne, celle d'Ajax, ou celle d'Ulysse, et j'emporterai ma prise, et il s'irritera, celui que j'aurai visité. 1,140 Mais cela, nous y songerons une autre fois. Maintenant, allons, tirons un vaisseau noir à la mer divine, rassemblons assez de rameurs, embarquons une hécatombe, faisons monter sur ce vaisseau Chryséis elle-même, aux belles joues, et qu'il ait pour commandant un membre du conseil, Ajax, Idoménée, le divin Ulysse, ou toi, fils de Pélée, le plus redoutable de tous les hommes, pour que tu apaises à notre égard Celui qui écarte les fléaux, en faisant les cérémonies sacrées. » Avec un regard en dessous, Achille aux pieds rapides lui répondit : «Ah ! vraiment, homme vêtu d'impudence, chercheur de profits,





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Dernière mise à jour : 8/02/2005