HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

εἰσι



Texte grec :

[2,65] 65. Αἰγύπτιοι δὲ θρησκεύουσι περισσῶς τά τε ἄλλα περὶ τὰ ἱρὰ καὶ δὴ καὶ τάδε. (2) ἐοῦσα ἡ Αἴγυπτος ὅμουρος τῇ Λιβύῃ οὐ μάλα θηριώδης ἐστί· τὰ δὲ ἐόντα σφι ἅπαντα ἱρὰ νενόμισται, καὶ τὰ μὲν σύντροφα αὐτοῖσι (τοῖσι ἀνθρώποισι), τὰ δὲ οὔ. τῶν δὲ εἵνεκεν ἀνεῖται (τὰ θηρία) ἱρὰ εἰ λέγοιμι, καταβαίην ἂν τῷ λόγῳ ἐς τὰ θεῖα πρήγματα, τὰ ἐγὼ φεύγω μάλιστα ἀπηγέεσθαι· τὰ δὲ καὶ εἴρηκα αὐτῶν ἐπιψαύσας, ἀναγκαίῃ καταλαμβανόμενος εἶπον. (3) νόμος δὲ ἐστὶ περὶ τῶν θηρίων ὧδε ἔχων· μελεδωνοὶ ἀποδεδέχαται τῆς τροφῆς χωρὶς ἑκάστων καὶ ἔρσενες καὶ θήλεαι τῶν Αἰγυπτίων, τῶν παῖς παρὰ πατρὸς ἐκδέκεται τὴν τιμήν. (4) οἳ δὲ ἐν τῇσι πόλισι ἕκαστοι εὐχὰς τάσδε σφι ἀποτελέουσι· εὐχόμενοι τῷ θεῷ τοῦ ἂν ᾖ τὸ θηρίον, ξυρῶντες τῶν παιδίων ἢ πᾶσαν τὴν κεφαλὴν ἢ τὸ ἥμισυ ἢ τὸ τρίτον μέρος τῆς κεφαλῆς, ἱστᾶσι σταθμῷ πρὸς ἀργύριον τὰς τρίχας· τὸ δ᾽ ἂν ἑλκύσῃ, τοῦτο τῇ μελεδωνῷ τῶν θηρίων διδοῖ, ἣ δὲ ἀντ᾽ αὐτοῦ τάμνουσα ἰχθῦς παρέχει βορὴν τοῖσι θηρίοισι. (5) τροφὴ μὲν δὴ αὐτοῖσι τοιαύτη ἀποδέδεκται· τὸ δ᾽ ἄν τις τῶν θηρίων τούτων ἀποκτείνῃ, ἢν μὲν ἑκών, θάνατος ἡ ζημίη, ἢν δὲ ἀέκων, ἀποτίνει ζημίην τὴν ἂν οἱ ἱρέες τάξωνται. ὃς δ᾽ ἂν ἶβιν ἢ ἴρηκα ἀποκτείνῃ, ἤν τε ἑκὼν ἤν τε ἀέκων, τεθνάναι ἀνάγκη.

Traduction française :

[2,65] LXV. Entre autres pratiques religieuses, les Égyptiens observent scrupuleusement celles-ci. Quoique leur pays touche à la Libye, on y voit cependant peu d'animaux ; et ceux qu'on y rencontre, sauvages ou domestiques, on les regarde comme sacrés. Si je voulais dire pourquoi ils les ont consacrés, je m'engagerais dans un discours sur la religion et les choses divines ; or j'évite surtout d'en parler, et le peu que j'en ai dit jusqu'ici, je ne l'ai fait que parce que je m'y suis trouvé forcé. La loi leur ordonne de nourrir les bêtes, et parmi eux il y a un certain nombre de personnes, tant hommes que femmes, destinées à prendre soin de chaque espèce en particulier. C'est un emploi honorable : le fils y succède à son père. Ceux qui demeurent dans les villes s'acquittent des voeux qu'ils leur ont faits. Voici de quelle manière : lorsqu'ils adressent leurs prières au dieu auquel chaque animal est consacré, et qu'ils rasent la tête de leurs enfants, ou tout entière, ou à moitié, ou seulement le tiers, ils mettent ces cheveux dans un des bassins d'une balance, et de l'argent dans l'autre. Quand l'argent a fait pencher la balance, ils le donnent à la femme qui prend soin de ces animaux : elle en achète des poissons, qu'elle coupe par morceaux, et dont elle les nourrit. Si l'on tue quelqu'un de ces animaux de dessein prémédité, on en est puni de mort ; si on l'a fait involontairement, on paye l'amende qu'il plaît aux prêtres d'imposer ; mais si l'on tue, même sans le vouloir, un ibis ou un épervier, on ne peut éviter le dernier supplice.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005