Texte grec :
[2,54] 54. χρηστηρίων δὲ πέρι τοῦ τε ἐν Ἕλλησι καὶ τοῦ ἐν Λιβύῃ τόνδε Αἰγύπτιοι λόγον
λέγουσι. ἔφασαν οἱ ἱρέες τοῦ Θηβαιέος Διὸς δύο γυναῖκας ἱρείας ἐκ Θηβέων
ἐξαχθῆναι ὑπὸ Φοινίκων, καὶ τὴν μὲν αὐτέων πυθέσθαι ἐς Λιβύην πρηθεῖσαν τὴν δὲ
ἐς τοὺς Ἕλληνας· ταύτας δὲ τὰς γυναῖκας εἶναι τὰς ἱδρυσαμένας τὰ μαντήια πρώτας
ἐν τοῖσι εἰρημένοισι ἔθνεσι. (2) εἰρομένου δέ μευ ὁκόθεν οὕτω ἀτρεκέως ἐπιστάμενοι
λέγουσι, ἔφασαν πρὸς ταῦτα ζήτησιν μεγάλην ἀπὸ σφέων γενέσθαι τῶν γυναικῶν
τουτέων, καὶ ἀνευρεῖν μὲν σφέας οὐ δυνατοὶ γενέσθαι, πυθέσθαι δὲ ὕστερον ταῦτα
περὶ αὐτέων τά περ δὴ ἔλεγον.
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Traduction française :
[2,54] LIV. Quant aux deux oracles, dont l'un est en Grèce et l'autre en
Libye, je vais rapporter ce qu'en disent les Égyptiens. Les prêtres
de Jupiter Thébéen me racontèrent que des Phéniciens avaient
enlevé à Thèbes deux femmes consacrées au service de ce dieu ;
qu'ils avaient ouï dire qu'elles furent vendues pour être
transportées, l'une en Libye, l'autre en Grèce, et qu'elles furent
les premières qui établirent des oracles parmi les peuples de ces
deux pays. Je leur demandai comment ils avaient acquis ces
connaissances positives : ils me répondirent qu'ils avaient
longtemps cherché ces femmes sans pouvoir les trouver, mais
que depuis ils en avaient appris ce qu'ils venaient de me raconter.
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