Texte grec :
[2,37] 37. θεοσεβέες δὲ περισσῶς ἐόντες μάλιστα πάντων ἀνθρώπων νόμοισι τοιοῖσιδε
χρέωνται. ἐκ χαλκέων ποτηρίων πίνουσι, διασμῶντες ἀνὰ πᾶσαν ἡμέρην, οὐκ ὃ μὲν ὃ
δ᾽ οὔ, ἀλλὰ πάντες. (2) εἵματα δὲ λίνεα φορέουσι αἰεὶ νεόπλυτα, ἐπιτηδεύοντες τοῦτο
μάλιστα, τά τε αἰδοῖα περιτάμνονται καθαρειότητος εἵνεκεν, προτιμῶντες καθαροὶ
εἶναι ἢ εὐπρεπέστεροι. οἱ δὲ ἱρέες ξυρῶνται πᾶν τὸ σῶμα διὰ τρίτης ἡμέρης, ἵνα μήτε
φθεὶρ μήτε ἄλλο μυσαρὸν μηδὲν ἐγγίνηταί σφι θεραπεύουσι τοὺς θεούς. (3) ἐσθῆτα δὲ
φορέουσι οἱ ἱρέες λινέην μούνην καὶ ὑποδήματα βύβλινα· ἄλλην δέ σφι ἐσθῆτα οὐκ
ἔξεστι λαβεῖν οὐδὲ ὑποδήματα ἄλλα. λοῦνται δὲ δὶς τῆς ἡμέρης ἑκάστης ψυχρῷ καὶ δὶς
ἑκάστης νυκτός, ἄλλας τε θρησκηίας ἐπιτελέουσι μυρίας ὡς εἰπεῖν λόγῳ. (4) πάσχουσι
δὲ καὶ ἀγαθὰ οὐκ ὀλίγα· οὔτε τι γὰρ τῶν οἰκηίων τρίβουσι οὔτε δαπανῶνται, ἀλλὰ καὶ
σιτία σφι ἐστὶ ἱρὰ πεσσόμενα, καὶ κρεῶν βοέων καὶ χηνέων πλῆθός τι ἑκάστῳ γίνεται
πολλὸν ἡμέρης ἑκάστης, δίδοται δέ σφι καὶ οἶνος ἀμπέλινος· ἰχθύων δὲ οὔ σφι ἔξεστι
πάσασθαι. (5) κυάμους δὲ οὔτε τι μάλα σπείρουσι Αἰγύπτιοι ἐν τῇ χώρῃ, τούς τε
γινομένους οὔτε τρώγουσι οὔτε ἕψοντες πατέονται, οἱ δὲ δὴ ἱρέες οὐδὲ ὁρέοντες
ἀνέχονται, νομίζοντες οὐ καθαρὸν εἶναί μιν ὄσπριον. ἱρᾶται δὲ οὐκ εἷς ἑκάστου τῶν
θεῶν ἀλλὰ πολλοί, τῶν εἷς ἐστι ἀρχιερεύς· ἐπεὰν δέ τις ἀποθάνῃ, τούτου ὁ παῖς ἀντικατίσταται.
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Traduction française :
[2,37] XXXVII. Ils sont très religieux, et surpassent tous les hommes
dans le culte qu'ils rendent aux dieux. Voici quelques-unes de
leurs coutumes : ils boivent dans des coupes d'airain, qu'ils ont
soin de nettoyer tous les jours ; c'est un usage universel, dont
personne ne s'exempte. Ils portent des habits de lin
nouvellement lavés ; attention qu'ils ont toujours. Ils se font
circoncire par principe de propreté, parce qu'ils en font plus de
cas que de la beauté. Les prêtres se rasent le corps entier tous
les trois jours, afin qu'il ne s'engendre ni vermine, ni aucune
autre ordure sur des hommes qui servent les dieux. Ils ne portent
qu'une robe de lin et des souliers de byblus. Il ne leur est pas
permis d'avoir d'autre habit ni d'autre chaussure. Ils se lavent
deux fois par jour dans de l'eau froide, et autant de fois toutes
les nuits ; en un mot, ils ont mille pratiques religieuses qu'ils
observent régulièrement. Ils jouissent, en récompense, de grands
avantages. Ils ne dépensent ni ne consomment rien de leurs
biens propres. Chacun d'eux a sa portion des viandes
sacrées, qu'on leur donne cuites ; et même on leur distribue
chaque jour une grande quantité de chair de boeuf et d'oie. On
leur donne aussi du vin de vigne ; mais il ne leur est pas
permis de manger du poisson. Les Égyptiens ne sèment
jamais dé fèves dans leurs terres, et, s'il en vient, ils ne les
mangent ni crues ni cuites. Les prêtres n'en peuvent pas
même supporter la vue ; ils s'imaginent que ce légume est impur.
Chaque dieu a plusieurs prêtres et un grand prêtre. Quand il en
meurt quelqu'un, il est remplacé par son fils.
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