Texte grec :
[2,36] 36. οἱ ἱρέες τῶν θεῶν τῇ μὲν ἄλλῃ κομέουσι, ἐν Αἰγύπτῳ δὲ ξυρῶνται. τοῖσι ἄλλοισι
ἀνθρώποισι νόμος ἅμα κήδεϊ κεκάρθαι τὰς κεφαλὰς τοὺς μάλιστα ἱκνέεται, Αἰγύπτιοι
δὲ ὑπὸ τοὺς θανάτους ἀνιεῖσι τὰς τρίχας αὔξεσθαι τάς τε ἐν τῇ κεφαλῇ καὶ τῷ γενείῳ,
τέως ἐξυρημένοι. (2) τοῖσι μὲν ἄλλοισι ἀνθρώποισι χωρὶς θηρίων <ἡ> δίαιτα
ἀποκέκριται, Αἰγυπτίοισι δὲ ὁμοῦ θηρίοισι ἡ δίαιτα ἐστί. ἀπὸ πυρῶν καὶ κριθέων
ὧλλοι ζώουσι, Αἰγυπτίων δὲ τῷ ποιευμένῳ ἀπὸ τούτων τὴν ζόην ὄνειδος μέγιστον
ἐστί, ἀλλὰ ἀπὸ ὀλυρέων ποιεῦνται σιτία, τὰς ζειὰς μετεξέτεροι καλέουσι. (3) φυρῶσι
τὸ μὲν σταῖς τοῖσι ποσί, τὸν δὲ πηλὸν τῇσι χερσί, (καὶ τὴν κόπρον ἀναιρέονται). τὰ
αἰδοῖα ὧλλοι μὲν ἐῶσι ὡς ἐγένοντο, πλὴν ὅσοι ἀπὸ τούτων ἔμαθον, Αἰγύπτιοι δὲ
περιτάμνονται. εἵματα τῶν μὲν ἀνδρῶν ἕκαστος ἔχει δύο, τῶν δὲ γυναικῶν ἓν ἑκάστη.
(4) τῶν ἱστίων τοὺς κρίκους καὶ τοὺς κάλους οἱ μὲν ἄλλοι ἔξωθεν προσδέουσι,
Αἰγύπτιοι δὲ ἔσωθεν. γράμματα γράφουσι καὶ λογίζονται ψήφοισι Ἕλληνες μὲν ἀπὸ
τῶν ἀριστερῶν ἐπὶ τὰ δεξιὰ φέροντες τὴν χεῖρα, Αἰγύπτιοι δὲ ἀπὸ τῶν δεξιῶν ἐπὶ τὰ
ἀριστερά· καὶ ποιεῦντες ταῦτα αὐτοὶ μὲν φασὶ ἐπὶ δεξιὰ ποιέειν, Ἕλληνας δὲ ἐπ᾽
ἀριστερά. διφασίοισι δὲ γράμμασι χρέωνται, καὶ τὰ μὲν αὐτῶν ἱρὰ τὰ δὲ δημοτικὰ καλέεται.
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Traduction française :
[2,36] XXXVI. Dans les autres pays, les prêtres portent leurs cheveux ;
en Égypte, ils les rasent. Chez les autres nations, dès qu'on est
en deuil, on se fait raser, et surtout les plus proches parents ;
les Égyptiens, au contraire, laissent croître leurs cheveux et leur
barbe à la mort de leurs proches, quoique jusqu'alors ils se
fussent rasés. Les autres peuples prennent leurs repas dans un
endroit séparé des bêtes, les Égyptiens mangent avec elles.
Partout ailleurs on se nourrit de froment et d'orge. En Égypte , on
regarde comme infâmes ceux qui s'en nourrissent, et l'on y fait
usage d'épeautre. Ils pétrissent la farine avec les pieds ; mais ils
enlèvent la boue et le fumier avec les mains. Toutes les autres
nations, excepté celles qui sont instruites, laissent les parties de
la génération dans leur état naturel ; eux, au contraire, se font
circoncire. Les hommes ont chacun deux habits, les femmes
n'en ont qu'un. Les autres peuples attachent en dehors les
cordages et les anneaux ou crochets des voiles ; les Égyptiens,
en dedans. Les Grecs écrivent et calculent avec des jetons, en
portant la main de la gauche vers la droite ; les Égyptiens, en la
conduisant de la droite à la gauche ; et néanmoins ils disent
qu'ils écrivent et calculent à droite, et les Grecs à gauche. Ils ont
deux sortes de lettres, les sacrées et les populaires.
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