HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

οὐδεὶς



Texte grec :

[2,49] 49. ἤδη ὦν δοκέει μοι Μελάμπους ὁ Ἀμυθέωνος τῆς θυσίης ταύτης οὐκ εἶναι ἀδαὴς ἀλλ᾽ ἔμπειρος. Ἕλλησι γὰρ δὴ Μελάμπους ἐστὶ ὁ ἐξηγησάμενος τοῦ Διονύσου τό τε οὔνομα καὶ τὴν θυσίην καὶ τὴν πομπὴν τοῦ φαλλοῦ· ἀτρεκέως μὲν οὐ πάντα συλλαβὼν τὸν λόγον ἔφηνε, ἀλλ᾽ οἱ ἐπιγενόμενοι τούτῳ σοφισταὶ μεζόνως ἐξέφηναν· τὸν δ᾽ ὦν φαλλὸν τὸν τῷ Διονύσῳ πεμπόμενον Μελάμπους ἐστὶ ὁ κατηγησάμενος, καὶ ἀπὸ τούτου μαθόντες ποιεῦσι τὰ ποιεῦσι Ἕλληνες. (2) ἐγὼ μέν νυν φημὶ Μελάμποδα γενόμενον ἄνδρα σοφὸν μαντικήν τε ἑωυτῷ συστῆσαι καὶ πυθόμενον ἀπ᾽ Αἰγύπτου ἄλλα τε πολλὰ ἐσηγήσασθαι Ἕλλησι καὶ τὰ περὶ τὸν Διόνυσον, ὀλίγα αὐτῶν παραλλάξαντα. οὐ γὰρ δὴ συμπεσεῖν γε φήσω τά τε ἐν Αἰγύπτῳ ποιεύμενα τῷ θεῷ καὶ τὰ ἐν τοῖσι Ἕλλησι· ὁμότροπα γὰρ ἂν ἦν τοῖσι Ἕλλησι καὶ οὐ νεωστὶ ἐσηγμένα. (3) οὐ μὲν οὐδὲ φήσω ὅκως Αἰγύπτιοι παρ᾽ Ἑλλήνων ἔλαβον ἢ τοῦτο ἢ ἄλλο κού τι νόμαιον. πυθέσθαι δέ μοι δοκέει μάλιστα Μελάμπους τὰ περὶ τὸν Διόνυσον παρὰ Κάδμου τε τοῦ Τυρίου καὶ τῶν σὺν αὐτῷ ἐκ Φοινίκης ἀπικομένων ἐς τὴν νῦν Βοιωτίην καλεομένην χώρην.

Traduction française :

[2,49] XLIX. Il me semble que Mélampus, fils d'Amythaon, avait dès lors même une grande connaissance de cette cérémonie sacrée. C'est lui en effet qui a instruit les Grecs du nom de Bacchus, des cérémonies de son culte, et qui a introduit parmi eux la procession du phalle. Il est vrai qu'il ne leur a pas découvert le fond de ces mystères ; mais les sages qui sont venus après lui en ont donné une plus ample explication. C'est donc Mélampus qui a institué la procession du phalle que l'on porte en l'honneur de Bacchus, et c'est lui qui a instruit les Grecs des cérémonies qu'ils pratiquent encore aujourd'hui, Mélampus est, à mon avis, un sage qui s'est rendu habile dans l'art de la divination. Instruit par les Égyptiens d'un grand nombre de cérémonies, et, entre autres, de ce qui concerne le culte de Bacchus, ce fut lui qui les introduisit dans la Grèce, avec quelques légers changements. Je n'attribuerai, point en effet au hasard la ressemblance qu'on voit entre les cérémonies religieuses des Égyptiens et celles que les Grecs ont adoptées. Si cette ressemblance n'avait pas d'autres causes, ces cérémonies ne se trouveraient pas si éloignées des moeurs et des usages des Grecs, et d'ailleurs elles n'auraient pas été nouvellement introduites. Je ne dirai pas non plus que les Égyptiens aient emprunté des Grecs ces cérémonies, ou quelque autre rite : il me semble bien plutôt que Mélampus apprit ce qui concerne le culte de Bacchus par le commerce qu'il eut avec les descendants de Cadmos de Tyr, et avec ceux des Tyriens de sa suite, qui vinrent de Phénicie dans cette partie de la Grèce qu'on appelle aujourd'hui Béotie.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005