HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

πληθύῃ



Texte grec :

[2,17] 17. καὶ τὴν μὲν Ἰώνων γνώμην ἀπίεμεν, ἡμεῖς δὲ ὧδε καὶ περὶ τούτων λέγομεν, Αἴγυπτον μὲν πᾶσαν εἶναι ταύτην τὴν ὑπ᾽ Αἰγυπτίων οἰκεομένην κατά περ Κιλικίην τὴν ὑπὸ Κιλίκων καὶ Ἀσσυρίην τὴν ὑπὸ Ἀσσυρίων, οὔρισμα δὲ Ἀσίῃ καὶ Λιβύῃ οἴδαμεν οὐδὲν ἐὸν ὀρθῷ λόγῳ εἰ μὴ τοὺς Αἰγυπτίων οὔρους. (2) εἰ δὲ τῷ ὑπ᾽ Ἑλλήνων νενομισμένῳ χρησόμεθα, νομιοῦμεν Αἴγυπτον πᾶσαν ἀρξαμένην ἀπὸ Καταδούπων τε καὶ Ἐλεφαντίνης πόλιος δίχα διαιρέεσθαι καὶ ἀμφοτερέων τῶν ἐπωνυμιέων ἔχεσθαι· τὰ μὲν γὰρ αὐτῆς εἶναι τῆς Λιβύης τὰ δὲ τῆς Ἀσίης. (3) ὁ γὰρ δὴ Νεῖλος ἀρξάμενος ἐκ τῶν Καταδούπων ῥέει μέσην Αἴγυπτον σχίζων ἐς θάλασσαν. μέχρι μέν νυν Κερκασώρου πόλιος ῥέει εἷς ἐὼν ὁ Νεῖλος, τὸ δὲ ἀπὸ ταύτης τῆς πόλιος σχίζεται τριφασίας ὁδούς. (4) καὶ ἣ μὲν πρὸς ἠῶ τρέπεται, τὸ καλέεται Πηλούσιον στόμα, ἡ δὲ ἑτέρη τῶν ὁδῶν πρὸς ἑσπέρην ἔχει· τοῦτο δὲ Κανωβικὸν στόμα κέκληται. ἡ δὲ δὴ ἰθέα τῶν ὁδῶν τῷ Νείλῳ ἐστὶ ἥδε· ἄνωθεν φερόμενος ἐς τὸ ὀξὺ τοῦ Δέλτα ἀπικνέεται, τὸ δὲ ἀπὸ τούτου σχίζων μέσον τὸ Δέλτα ἐς θάλασσαν ἐξιεῖ, οὔτε ἐλαχίστην μοῖραν τοῦ ὕδατος παρεχόμενος ταύτην οὔτε ἥκιστα ὀνομαστήν· τὸ καλέεται Σεβεννυτικὸν στόμα. (5) ἔστι δὲ καὶ ἕτερα διφάσια στόματα ἀπὸ τοῦ Σεβεννυτικοῦ ἀποσχισθέντα, φέροντα ἐς θάλασσαν· τοῖσι οὐνόματα κέεται τάδε, τῷ μὲν Σαϊτικὸν αὐτῶν τῷ δὲ Μενδήσιον. (6) τὸ δὲ Βολβίτινον στόμα καὶ τὸ Βουκολικὸν οὐκ ἰθαγενέα στόματα ἐστὶ ἀλλ᾽ ὀρυκτά.

Traduction française :

[2,17] XVII. Sans m'arrêter davantage au sentiment des Ioniens, je pense qu'on doit donner le nom d'Égypte à toute l'étendue de pays qui est occupée par les Égyptiens, de même qu'on appelle Cilicie et Assyrie les pays habités par les Ciliciens et les Assyriens ; et je ne connais que l'Égypte qu'on puisse, à juste titre, regarder comme limite de l'Asie et de la Libye ; mais, si nous voulons suivre l'opinion des Grecs, nous regarderons toute l'Égypte qui commence à la petite cataracte et à la ville d'Éléphantine, comme un pays divisé en deux parties comprises sous l'une et l'autre dénomination ; car l'une est de la Libye, et l'autre de l'Asie. Le Nil commence à la cataracte, partage l'Égypte en deux, et se rend à la mer. Jusqu'à la ville de Cercasore il n'a qu'un seul canal ; mais, au-dessous de cette ville, il se sépare en trois branches, qui prennent trois routes différentes : l'une s'appelle la bouche Pélusienne, et va à l'est ; l'autre, la bouche Canopique, et coule à l'ouest ; la troisième va tout droit depuis le haut de l'Égypte jusqu'à la pointe du Delta, qu'elle partage par le milieu, en se rendant à la mer. Ce canal n'est ni le moins considérable par la quantité de ses eaux, ni le moins célèbre : on le nomme le canal Sébennytique. Du canal Sébennytique partent aussi deux autres canaux, qui vont pareillement se décharger dans la mer par deux différentes bouches, la Saïtique et la Mendésienne. La bouche Bolbitine et la Bucolique ne sont point l'ouvrage de la nature, mais des habitants qui les ont creusées.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005