Texte grec :
[2,177] 177. ἐπ᾽ Ἀμάσιος δὲ βασιλέος λέγεται Αἴγυπτος μάλιστα δὴ τότε εὐδαιμονῆσαι καὶ
τὰ ἀπὸ τοῦ ποταμοῦ τῇ χώρῃ γινόμενα καὶ τὰ ἀπὸ τῆς χώρης τοῖσι ἀνθρώποισι, καὶ
πόλις ἐν αὐτῇ γενέσθαι τὰς ἁπάσας τότε δισμυρίας τὰς οἰκεομένας. (2) νόμον τε
Αἰγυπτίοισι τόνδε Ἄμασις ἐστὶ ὁ καταστήσας, ἀποδεικνύναι ἔτεος ἑκάστου τῷ
νομάρχῃ πάντα τινὰ Αἰγυπτίων ὅθεν βιοῦται· μὴ δὲ ποιεῦντα ταῦτα μηδὲ
ἀποφαίνοντα δικαίην ζόην ἰθύνεσθαι θανάτῳ. Σόλων δὲ ὁ Ἀθηναῖος λαβὼν ἐξ
Αἰγύπτου τοῦτον τὸν νόμον Ἀθηναίοισι ἔθετο· τῷ ἐκεῖνοι ἐς αἰεὶ χρέωνται ἐόντι
ἀμώμῳ νόμῳ.
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Traduction française :
[2,177] CLXXVII. On dit que l'Égypte ne fut jamais plus heureuse ni plus
florissante que sous le règne d'Amasis, soit par la fécondité que
le fleuve lui procura, soit par l'abondance des biens que la terre
fournit à ses habitants, et qu'il y avait alors en ce pays vingt mille
villes, toutes bien peuplées. Ce fut aussi Amasis qui fit cette loi
par laquelle il était ordonné à chaque Égyptien de déclarer tous
les ans au nomarque quels étaient les fonds dont il tirait sa
subsistance. Celui qui ne satisfaisait pas à la loi, ou qui ne
pouvait prouver qu'il vivait par des moyens honnêtes, était puni
de mort. Solon, l'Athénien, emprunta cette loi de l'Égypte, et
l'établit à Athènes, où elle est toujours en vigueur, parce qu'elle
est sage, et qu'on n'y peut rien trouver à reprendre.
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