Texte grec :
[2,174] 174. λέγεται δὲ ὁ Ἄμασις, καὶ ὅτε ἦν ἰδιώτης, ὡς φιλοπότης ἦν καὶ φιλοσκώμμων καὶ
οὐδαμῶς κατεσπουδασμένος ἀνήρ· ὅκως δέ μιν ἐπιλείποι πίνοντά τε καὶ εὐπαθέοντα
τὰ ἐπιτήδεα, κλέπτεσκε ἂν περιιών· οἳ δ᾽ ἄν μιν φάμενοι ἔχειν τὰ σφέτερα χρήματα
ἀρνεύμενον ἄγεσκον ἐπὶ μαντήιον, ὅκου ἑκάστοισι εἴη. πολλὰ μὲν δὴ καὶ ἡλίσκετο
ὑπὸ τῶν μαντηίων, πολλὰ δὲ καὶ ἀπέφευγε. (2) ἐπείτε δὲ καὶ ἐβασίλευσε, ἐποίησε
τοιάδε· ὅσοι μὲν αὐτὸν τῶν θεῶν ἀπέλυσαν μὴ φῶρα εἶναι, τούτων μὲν τῶν ἱρῶν οὔτε
ἐπεμέλετο οὔτε ἐς ἐπισκευὴν ἐδίδου οὐδέν, οὐδὲ φοιτέων ἔθυε ὡς οὐδενὸς ἐοῦσι
ἀξίοισι ψευδέα τε μαντήια ἐκτημένοισι· ὅσοι δέ μιν κατέδησαν φῶρα εἶναι, τούτων δὲ
ὡς ἀληθέων θεῶν ἐόντων καὶ ἀψευδέα μαντήια παρεχομένων τὰ μάλιστα ἐπεμέλετο.
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Traduction française :
[2,174] CLXXIV. On dit qu'Amasis, n'étant encore que simple particulier,
fuyait toutes les occupations sérieuses, et n'aimait qu'à boire et à
plaisanter. Si l'argent lui manquait, et qu'il ne pût satisfaire son
goût pour la table et les plaisirs, il avait coutume de voler de côté
et d'autre. Ceux qui le soupçonnaient d'avoir pris leur argent le
menaient, lorsqu'il venait à le nier, à l'oracle du lieu, qui souvent
le convainquait, et souvent aussi le renvoyait absous. Lorsqu'il fut
sur le trône, il méprisa les dieux qui l'avaient déclaré innocent, ne
prit aucun soin de leurs temples, ne songea ni à les réparer ni à
les orner, et ne voulut pas même y aller offrir des sacrifices, les
jugeant indignes de tout culte, parce qu'ils n'avaient que de faux
oracles : il avait au contraire la plus grande vénération pour ceux
qui l'avaient convaincu de vol, les regardant comme étant
véritablement dieux et ne rendant que des oracles vrais.
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