HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

φίλοι



Texte grec :

[2,172] 172. Ἀπρίεω δὲ ὧδε καταραιρημένου ἐβασίλευσε Ἄμασις, νομοῦ μὲν Σαΐτεω ἐών, ἐκ τῆς δὲ ἦν πόλιος, οὔνομά οἱ ἐστὶ Σιούφ. (2) τὰ μὲν δὴ πρῶτα κατώνοντο τὸν Ἄμασιν Αἰγύπτιοι καὶ ἐν οὐδεμιῇ μοίρῃ μεγάλῃ ἦγον ἅτε δὴ δημότην τὸ πρὶν ἐόντα καὶ οἰκίης οὐκ ἐπιφανέος· μετὰ δὲ σοφίῃ αὐτοὺς ὁ Ἄμασις, οὐκ ἀγνωμοσύνῃ προσηγάγετο. (3) ἦν οἱ ἄλλα τε ἀγαθὰ μυρία, ἐν δὲ καὶ ποδανιπτὴρ χρύσεος, ἐν τῷ αὐτός τε ὁ Ἄμασις καὶ οἱ δαιτυμόνες οἱ πάντες τοὺς πόδας ἑκάστοτε ἐναπενίζοντο· τοῦτον κατ᾽ ὦν κόψας ἄγαλμα δαίμονος ἐξ αὐτοῦ ἐποιήσατο, καὶ ἵδρυσε τῆς πόλιος ὅκου ἦν ἐπιτηδεότατον· οἱ δὲ Αἰγύπτιοι φοιτέοντες πρὸς τὤγαλμα ἐσέβοντο μεγάλως. (4) μαθὼν δὲ ὁ Ἄμασις τὸ ἐκ τῶν ἀστῶν ποιεύμενον, συγκαλέσας Αἰγυπτίους ἐξέφηνε φὰς ἐκ τοῦ ποδανιπτῆρος τὤγαλμα γεγονέναι, ἐς τὸν πρότερον μὲν τοὺς Αἰγυπτίους ἐνεμέειν τε καὶ ἐνουρέειν καὶ πόδας ἐναπονίζεσθαι, τότε δὲ μεγάλως σέβεσθαι. (5) ἤδη ὦν ἔφη λέγων ὁμοίως αὐτὸς τῷ ποδανιπτῆρι πεπρηγέναι· εἰ γὰρ πρότερον εἶναι δημότης, ἀλλ᾽ ἐν τῷ παρεόντι εἶναι αὐτῶν βασιλεύς· καὶ τιμᾶν τε καὶ προμηθέεσθαι ἑωυτοῦ ἐκέλευε. τοιούτῳ μὲν τρόπῳ προσηγάγετο τοὺς Αἰγυπτίους ὥστε δικαιοῦν δουλεύειν.

Traduction française :

[2,172] CLXXII. Apriès étant péri de la sorte, Amasis, de la ville de Siuph, dans le nome Saïte, monta sur le trône. Au commencement de son règne, les peuples en faisaient peu de cas, et n'avaient que du mépris pour lui, à cause qu'il était né plébéien, et non d'une maison illustre ; mais il sut dans la suite se les rendre favorables par son adresse et son habileté. Parmi une infinité de choses précieuses qui lui appartenaient, on voyait un bassin d'or où il avait coutume de se laver les pieds, lui et tous les grands qui mangeaient à sa table. Il le mit en pièces, et en fit faire la statue d'un dieu, qu'il plaça dans l'endroit le plus apparent de la ville. Les Égyptiens ne manquèrent pas de s'y assembler, et de rendre un culte à ce simulacre. Amasis, informé de ce qui se passait, les convoqua, et leur déclara que cette statue, pour laquelle ils avaient tant de vénération, venait du bassin d'or qui avait servi auparavant aux usages les plus vils. « Il en est ainsi de moi, ajouta-t-il : j'étais plébéien ; mais actuellement je suis votre roi : je vous exhorte donc à me rendre l'honneur et le respect qui me sont dus. » Il gagna tellement, par ce moyen, l'affection de ses peuples, qu'il trouvèrent très juste de se soumettre à son gouvernement.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005