Texte grec :
[2,171] 171. ἐν δὲ τῇ λίμνῃ ταύτῃ τὰ δείκηλα τῶν παθέων αὐτοῦ νυκτὸς ποιεῦσι, τὰ
καλέουσι μυστήρια Αἰγύπτιοι. περὶ μέν νυν τούτων εἰδότι μοι ἐπὶ πλέον ὡς ἕκαστα
αὐτῶν ἔχει, εὔστομα κείσθω. (2) καὶ τῆς Δήμητρος τελετῆς πέρι, τὴν οἱ Ἕλληνες
θεσμοφόρια καλέουσι, καὶ ταύτης μοι πέρι εὔστομα κείσθω, πλὴν ὅσον αὐτῆς ὁσίη
ἐστὶ λέγειν· (3) αἱ Δαναοῦ θυγατέρες ἦσαν αἱ τὴν τελετὴν ταύτην ἐξ Αἰγύπτου
ἐξαγαγοῦσαι καὶ διδάξασαι τὰς Πελασγιώτιδας γυναῖκας· μετὰ δὲ ἐξαναστάσης
πάσης Πελοποννήσου ὑπὸ Δωριέων ἐξαπώλετο ἡ τελετή, οἱ δὲ ὑπολειφθέντες
Πελοποννησίων καὶ οὐκ ἐξαναστάντες Ἀρκάδες διέσωζον αὐτὴν μοῦνοι.
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Traduction française :
[2,171] CLXXI. La nuit, on représente sur ce lac les accidents arrivés à
celui que je n'ai pas cru devoir nommer. Les Égyptiens les
appellent des mystères. Quoique j'en aie une très grande
connaissance, je me garderai bien de les révéler ; j'en agirai de
même à l'égard des initiations de Cérès, que les Grecs appellent
Thesmophories, et je n'en parlerai qu'autant que la religion peut
le permettre. Les filles de Danaüs apportèrent ces mystères
d'Égypte, et les enseignèrent aux femmes des Pélasges ; mais,
dans la suite, les Doriens ayant chassé les anciens habitants du
Péloponnèse, ce culte se perdit, excepté chez les Arcadiens, qui,
étant restés dans le Péloponnèse, et n'ayant pu en être chassés,
furent les seuls qui le conservèrent.
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