HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

ὑποκρίνεσθαι



Texte grec :

[2,162] 162. πυθόμενος δὲ Ἀπρίης ταῦτα πέμπει ἐπ᾽ αὐτοὺς Ἄμασιν καταπαύσοντα λόγοισι. ὁ δὲ ἐπείτε ἀπικόμενος κατελάμβανε τοὺς Αἰγυπτίους ταῦτα μὴ ποιέειν, λέγοντος αὐτοῦ τῶν τις Αἰγυπτίων ὄπισθε στὰς περιέθηκέ οἱ κυνέην, καὶ περιτιθεὶς ἔφη ἐπὶ βασιληίῃ περιτιθέναι. (2) καὶ τῷ οὔ κως ἀεκούσιον ἐγίνετο τὸ ποιεύμενον, ὡς διεδείκνυε. ἐπείτε γὰρ ἐστήσαντό μιν βασιλέα τῶν Αἰγυπτίων οἱ ἀπεστεῶτες, παρεσκευάζετο ὡς ἐλῶν ἐπὶ τὸν Ἀπρίην. (3) πυθόμενος δὲ ταῦτα ὁ Ἀπρίης ἔπεμπε ἐπ᾽ Ἄμασιν ἄνδρα δόκιμον τῶν περὶ ἑωυτὸν Αἰγυπτίων, τῷ οὔνομα ἦν Πατάρβημις, ἐντειλάμενος αὐτῷ ζῶντα Ἄμασιν ἀγαγεῖν παρ᾽ ἑωυτόν. ὡς δὲ ἀπικόμενος τὸν Ἄμασιν ἐκάλεε ὁ Πατάρβημις, ὁ Ἄμασις, ἔτυχε γὰρ ἐπ᾽ ἵππου κατήμενος, ἐπαείρας ἀπεματάισε, καὶ τοῦτό μιν ἐκέλευε Ἀπρίῃ ἀπάγειν. (4) ὅμως δὲ αὐτὸν ἀξιοῦν τὸν Πατάρβημιν βασιλέος μεταπεμπομένου ἰέναι πρὸς αὐτόν· τὸν δὲ αὐτῷ ὑποκρίνεσθαι ὡς ταῦτα πάλαι παρεσκευάζετο ποιέειν, καὶ αὐτῷ οὐ μέμψεσθαι Ἀπρίην· παρέσεσθαι γὰρ καὶ αὐτὸς καὶ ἄλλους ἄξειν. (5) τὸν δὲ Πατάρβημιν ἔκ τε τῶν λεγομένων οὐκ ἀγνοέειν τὴν διάνοιαν, καὶ παρασκευαζόμενον ὁρῶντα σπουδῇ ἀπιέναι, βουλόμενον τὴν ταχίστην βασιλέι δηλῶσαι τὰ πρησσόμενα. ὡς δὲ ἀπικέσθαι αὐτὸν πρὸς τὸν Ἀπρίην οὐκ ἄγοντα τὸν Ἄμασιν, οὐδένα λόγον αὐτῷ δόντα ἀλλὰ περιθύμως ἔχοντα περιταμεῖν προστάξαι αὐτοῦ τά τε ὦτα καὶ τὴν ῥῖνα. (6) ἰδόμενοι δ᾽ οἱ λοιποὶ τῶν Αἰγυπτίων, οἳ ἔτι τὰ ἐκείνου ἐφρόνεον, ἄνδρα τὸν δοκιμώτατον ἑωυτῶν οὕτω αἰσχρῶς λύμῃ διακείμενον, οὐδένα δὴ χρόνον ἐπισχόντες ἀπιστέατο πρὸς τοὺς ἑτέρους καὶ ἐδίδοσαν σφέας αὐτοὺς Ἀμάσι.

Traduction française :

[2,162] CLXII. Sur cette nouvelle, Apriès envoya Amasis pour les apaiser. Ce seigneur les alla trouver ; mais, tandis qu'il les exhortait à rentrer dans le devoir, un Égyptien qui était derrière lui lui ouvrit la tête d'un casque, en lui disant que c'était pour le mettre en possession de la couronne. Amasis montra dans la suite que cela ne s'était pas fait contre son gré ; car les rebelles ne l'eurent pas plutôt proclamé roi, qu'il se prépara à marcher contre Apriès. Sur cette nouvelle, ce prince dépêcha Patarbémis, l'un des hommes les plus distingués parmi ceux qui lui étaient restés fidèles, avec ordre de lui amener Amasis en vie. Patarbémis, étant arrivé au camp des rebelles, appela Amasis : celui-ci, qui se trouvait par hasard à cheval, levant la cuisse, fit un pet, et ordonna à Patarbémis de porter cela à Apriès ; et comme Patarbémis ne laissait pas. de le prier de se rendre auprès du roi qui le mandait, Amasis lui répondit qu'il s'y disposait depuis longtemps, qu'Apriès n'aurait pas sujet de se plaindre de lui, et qu'il irait le trouver incessamment en bonne compagnie. Patarbémis s'apercevant de ses desseins, et par sa réponse et par les préparatifs qu'il lui voyait faire, partit en diligence pour en donner au plus tôt avis au roi. Aussitôt qu'Apriès le vit revenir sans Amasis, il lui lit couper le nez et les oreilles, dans le premier mouvement de sa colère, et sans se donner le temps de la réflexion. Un si honteux traitement, fait à un homme de cette distinction, irrita à un tel point ceux d'entre les Égyptiens qui tenaient encore pour lui, que, sans perdre de temps, ils passèrent du côté d'Amasis, et se donnèrent à lui.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005