Texte grec :
[2,160] 160. ἐπὶ τοῦτον δὴ τὸν Ψάμμιν βασιλεύοντα Αἰγύπτου ἀπίκοντο Ἠλείων ἄγγελοι,
αὐχέοντες δικαιότατα καὶ κάλλιστα τιθέναι τὸν ἐν Ὀλυμπίῃ ἀγῶνα πάντων
ἀνθρώπων, καὶ δοκέοντες παρὰ ταῦτα οὐδ᾽ ἂν τοὺς σοφωτάτους ἀνθρώπων
Αἰγυπτίους οὐδὲν ἐπεξευρεῖν· (2) ὡς δὲ ἀπικόμενοι ἐς τὴν Αἴγυπτον οἱ Ἠλεῖοι ἔλεγον
τῶν εἵνεκα ἀπίκοντο, ἐνθαῦτα ὁ βασιλεὺς οὗτος συγκαλέεται Αἰγυπτίων τοὺς
λεγομένους εἶναι σοφωτάτους. συνελθόντες δὲ οἱ Αἰγύπτιοι ἐπυνθάνοντο τῶν
Ἠλείων λεγόντων ἅπαντα τὰ κατήκει σφέας ποιέειν περὶ τὸν ἀγῶνα· ἀπηγησάμενοι
δὲ τὰ πάντα ἔφασαν ἥκειν ἐπιμαθησόμενοι εἴ τι ἔχοιεν Αἰγύπτιοι τούτων δικαιότερον
ἐπεξευρεῖν. (3) οἳ δὲ βουλευσάμενοι ἐπειρώτων τοὺς Ἠλείους εἴ σφι οἱ πολιῆται
ἐναγωνίζονται. οἳ δὲ ἔφασαν καὶ σφέων καὶ τῶν ἄλλων Ἑλλήνων ὁμοίως τῷ
βουλομένῳ ἐξεῖναι ἀγωνίζεσθαι. (4) οἱ δὲ Αἰγύπτιοι ἔφασαν σφέας οὕτω τιθέντας
παντὸς τοῦ δικαίου ἡμαρτηκέναι. οὐδεμίαν γὰρ εἶναι μηχανὴν ὅκως οὐ τῷ ἀστῷ
ἀγωνιζομένῳ προσθήσονται, ἀδικέοντες τὸν ξεῖνον. ἀλλ᾽ εἰ δὴ βούλονται δικαίως
τιθέναι καὶ τούτου εἵνεκα ἀπικοίατο ἐς Αἴγυπτον, ξείνοισι ἀγωνιστῇσι ἐκέλευον τὸν
ἀγῶνα τιθέναι, Ἠλείων δὲ μηδενὶ εἶναι ἀγωνίζεσθαι. ταῦτα μὲν Αἰγύπτιοι Ἠλείοισι
ὑπεθήκαντο.
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Traduction française :
[2,160] CLX. Sous le règne de ce prince, des ambassadeurs arrivèrent en
Égypte de la part des Éléens. Ces peuples se vantaient d'avoir
établi, aux jeux olympiques, les règlements les plus justes et les
plus beaux, et s'imaginaient que les Égyptiens même, quoique les
plus sages de tous les hommes, ne pourraient rien inventer de
mieux. Étant donc arrivés à la cour, et ayant expliqué le sujet de
leur ambassade, le roi convoqua ceux d'entre les Égyptiens qui
passaient pour les plus sages. Ceux-ci assemblés, les Éléens leur
exposèrent tous les règlements qu'il leur avait paru convenable
de faire, et leur dirent qu'ils étaient venus savoir si les Égyptiens
pourraient en imaginer de plus justes. Les Égyptiens, ayant
délibéré sur cet exposé, leur demandèrent si leurs concitoyens
étaient admis à combattre à ces jeux : les Éléens ayant répondu
que cela leur était permis ainsi qu'au reste des Grecs, les
Égyptiens leur dirent que ce règlement violait entièrement les lois
de l'équité parce qu'il était impossible qu'ils ne favorisassent leur
compatriote au préjudice de l'étranger ; mais que, s'ils voulaient
proposer des jeux où la justice fût observée, et que si c'était là le
sujet de leur voyage en Égypte, on leur conseillait d'en établir où
les étrangers eussent seuls le droit de combattre, et où il ne fût
pas permis aux Éléens d'entrer en lice. Tel fut le conseil que les
Égyptiens donnèrent aux ambassadeurs d'Élée.
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