HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

χεῖρας



Texte grec :

[2,2] 2. Οἱ δὲ Αἰγύπτιοι, πρὶν μὲν ἢ Ψαμμήτιχον σφέων βασιλεῦσαι, ἐνόμιζον ἑωυτοὺς πρώτους γενέσθαι πάντων ἀνθρώπων· ἐπειδὴ δὲ Ψαμμήτιχος βασιλεύσας ἠθέλησε εἰδέναι οἵτινες γενοίατο πρῶτοι, ἀπὸ τούτου νομίζουσι Φρύγας προτέρους γενέσθαι ἑωυτῶν, τῶν δὲ ἄλλων ἑωυτούς. (2) Ψαμμήτιχος δὲ ὡς οὐκ ἐδύνατο πυνθανόμενος πόρον οὐδένα τούτου ἀνευρεῖν, οἳ γενοίατο πρῶτοι ἀνθρώπων, ἐπιτεχνᾶται τοιόνδε. παιδία δύο νεογνὰ ἀνθρώπων τῶν ἐπιτυχόντων δίδωσι ποιμένι τρέφειν ἐς τὰ ποίμνια τροφήν τινα τοιήνδε, ἐντειλάμενος μηδένα ἀντίον αὐτῶν μηδεμίαν φωνὴν ἱέναι, ἐν στέγῃ δὲ ἐρήμῃ ἐπ᾽ ἑωυτῶν κέεσθαι αὐτά, καὶ τὴν ὥρην ἐπαγινέειν σφι αἶγας, πλήσαντα δὲ γάλακτος τἆλλα διαπρήσσεσθαι· (3) ταῦτα δὲ ἐποίεέ τε καὶ ἐνετέλλετο Ψαμμήτιχος θέλων ἀκοῦσαι τῶν παιδίων, ἀπαλλαχθέντων τῶν ἀσήμων κνυζημάτων, ἥντινα φωνὴν ῥήξουσι πρώτην· τά περ ὦν καὶ ἐγένετο. ὡς γὰρ διέτης χρόνος ἐγεγόνεε ταῦτα τῷ ποιμένι πρήσσοντι, ἀνοίγοντι τὴν θύρην καὶ ἐσιόντι τὰ παιδία ἀμφότερα προσπίπτοντα βεκὸς ἐφώνεον, ὀρέγοντα τὰς χεῖρας. (4) τὰ μὲν δὴ πρῶτα ἀκούσας ἥσυχος ἦν ὁ ποιμήν· ὡς δὲ πολλάκις φοιτέοντι καὶ ἐπιμελομένῳ πολλὸν ἦν τοῦτο τὸ ἔπος, οὕτω δὴ σημήνας τῷ δεσπότῃ ἤγαγε τὰ παιδία κελεύσαντος ἐς ὄψιν τὴν ἐκείνου. ἀκούσας δὲ καὶ αὐτὸς ὁ Ψαμμήτιχος ἐπυνθάνετο οἵτινες ἀνθρώπων βεκός τι καλέουσι, πυνθανόμενος δὲ εὕρισκε Φρύγας καλέοντας τὸν ἄρτον. (5) οὕτω συνεχώρησαν Αἰγύπτιοι καὶ τοιούτῳ σταθμησάμενοι πρήγματι τοὺς Φρύγας πρεσβυτέρους εἶναι ἑωυτῶν. ὧδε μὲν γενέσθαι τῶν ἱρέων τοῦ Ἡφαίστουτοῦ ἐν Μέμφι ἤκουον· Ἕλληνες δὲ λέγουσι ἄλλα τε μάταια πολλὰ καὶ ὡς γυναικῶν τὰς γλώσσας ὁ Ψαμμήτιχος ἐκταμὼν τὴν δίαιταν οὕτω ἐποιήσατο τῶν παίδων παρὰ ταύτῃσι τῇσι γυναιξί.

Traduction française :

[2,2] II. Les Égyptiens se croyaient, avant le règne de Psammitichus, le plus ancien peuple de la terre. Ce prince ayant voulu savoir, à son avènement à la couronne, quelle nation avait le plus de droit à ce titre, ils ont pensé, depuis ce temps-là, que les Phrygiens étaient plus anciens qu'eux, mais qu'ils l'étaient plus que toutes les autres nations. Les recherches de ce prince ayant été jusqu'alors infructueuses, voici les moyens qu'il imagina : il prit deux enfants de basse extraction nouveau-nés, les remit à un berger pour les élever parmi ses troupeaux, lui ordonna d'empêcher qui que ce fût de prononcer un seul mot en leur présence, de les tenir enfermés dans une cabane dont l'entrée fût interdite à tout le monde, de leur amener, à des temps fixes, des chèvres pour les nourrir, et, lorsqu'ils auraient pris leur repas, de vaquer à ses autres occupations. En donnant ces ordres, ce prince voulait savoir quel serait le premier mot que prononceraient ces enfants quand ils auraient cessé de rendre des sons inarticulés. Ce moyen lui réussit. Deux ans après que le berger eut commencé à en prendre soin, comme il ouvrait la porte et qu'il entrait dans la cabane, ces deux enfants, se traînant vers lui, se mirent à crier : "Bécos", en lui tendant les mains. La première fois que le berger les entendit prononcer cette parole, il resta tranquille ; mais ayant remarqué que, lorsqu'il entrait pour en prendre soin, ils répétaient souvent le même mot, il en avertit le roi, qui lui ordonna de les lui amener. Psammitichus les ayant entendu parler lui-même, et s'étant informé chez quels peuples on se servait du mot "bécos", et ce qu'il signifiait, il apprit que les Phrygiens appelaient ainsi le pain. Les Égyptiens, ayant pesé ces choses, cédèrent aux Phrygiens l'antériorité, et les reconnurent pour plus anciens qu'eux.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005