HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

ἐγένετο



Texte grec :

[2,15] 15. εἰ ὦν βουλόμεθα γνώμῃσι τῇσι Ἰώνων χρᾶσθαι τὰ περὶ Αἴγυπτον, οἳ φασὶ τὸ Δέλτα μοῦνον εἶναι Αἴγυπτον, ἀπὸ Περσέος καλεομένης σκοπιῆς λέγοντες τὸ παρὰ θάλασσαν εἶναι αὐτῆς μέχρι Ταριχηίων τῶν Πηλουσιακῶν, τῇ δὴ τεσσεράκοντα εἰσὶ σχοῖνοι, τὸ δὲ ἀπὸ θαλάσσης λεγόντων ἐς μεσόγαιαν τείνειν αὐτὴν μέχρι Κερκασώρου πόλιος, κατ᾽ ἣν σχίζεται ὁ Νεῖλος ἔς τε Πηλούσιον ῥέων καὶ ἐς Κάνωβον, τὰ δὲ ἄλλα λεγόντων τῆς Αἰγύπτου τὰ μὲν Λιβύης τὰ δὲ Ἀραβίης εἶναι, ἀποδεικνύοιμεν ἂν τούτῳ τῷ λόγῳ χρεώμενοι Αἰγυπτίοισι οὐκ ἐοῦσαν πρότερον χώρην. (2) ἤδη γάρ σφι τό γε Δέλτα, ὡς αὐτοὶ λέγουσι Αἰγύπτιοι καὶ ἐμοὶ δοκέει, ἐστὶ κατάρρυτόν τε καὶ νεωστὶ ὡς λόγῳ εἰπεῖν ἀναπεφηνός. εἰ τοίνυν σφι χώρη γε μηδεμία ὑπῆρχε, τί περιεργάζοντο δοκέοντες πρῶτοι ἀνθρώπων γεγονέναι; οὐδὲ ἔδει σφέας ἐς διάπειραν τῶν παιδίων ἰέναι, τίνα γλῶσσαν πρώτην ἀπήσουσι. (3) ἀλλ᾽ οὔτε Αἰγυπτίους δοκέω ἅμα τῷ Δέλτα τῷ ὑπὸ Ἰώνων καλεομένῳ γενέσθαι αἰεί τε εἶναι ἐξ οὗ ἀνθρώπων γένος ἐγένετο, προϊούσης δὲ τῆς χώρης πολλοὺς μὲν τοὺς ὑπολειπομένους αὐτῶν γενέσθαι πολλοὺς δὲ τοὺς ὑποκαταβαίνοντας. τὸ δ᾽ ὦν πάλαι αἱ Θῆβαι Αἴγυπτος ἐκαλέετο, τῆς τὸ περίμετρον στάδιοι εἰσὶ εἴκοσι καὶ ἑκατὸν καὶ ἑξακισχίλιοι.

Traduction française :

[2,15] XV. Les Ioniens ont une opinion particulière sur ce qui concerne l'Égypte : ils prétendent qu'on ne doit donner ce nom qu'au seul Delta, depuis ce qu'on appelle l'Échauguette de Persée, le long du rivage de la mer, jusqu'aux Tarichées de Péluse, l'espace de quarante schènes ; qu'en s'éloignant de la mer l'Égypte s'étend, vers le milieu des terres, jusqu'à la ville de Cercasore, où le Nil se partage en deux bras, dont l'un se rend à Péluse, et l'autre à Canope. Le reste de l'Égypte, suivant les mêmes Ioniens, est en partie de la Libye, et en partie de l'Arabie. En admettant cette opinion, il serait aisé de prouver que, dans les premiers temps, les Égyptiens n'avaient point de pays à eux : car le Delta était autrefois couvert par les eaux, comme ils en conviennent eux-mêmes, et comme je l'ai remarqué ; et ce n'est, pour ainsi dire, que depuis peu de temps qu'il a paru. Si donc les Égyptiens n'avaient point autrefois de pays, pourquoi ont-ils affecté de se croire les plus anciens hommes du monde ? Et qu'avaient-ils besoin d'éprouver des enfants, afin de s'assurer quelle en serait la langue naturelle ? Pour moi, je ne pense pas que les Égyptiens n'ont commencé d'exister qu'avec la contrée que les Ioniens appellent Delta, mais qu'ils ont toujours existé depuis qu'il y a des hommes sur terre ; et qu'il mesure que le pays s'est agrandi par les alluvions du Nil, une partie des habitants descendit vers la basse Égypte, tandis que l'autre resta dans son ancienne demeure : aussi donnait-on autrefois le nom d'Égypte à la Thébaïde, dont la circonférence est de six mille cent vingt stades.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 22/03/2005