HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

κελεύειν



Texte grec :

[2,148] 148. καὶ δή σφι μνημόσυνα ἔδοξε λιπέσθαι κοινῇ, δόξαν δέ σφι ἐποιήσαντο λαβύρινθον, ὀλίγον ὑπὲρ τῆς λίμνης τῆς Μοίριος κατὰ Κροκοδείλων καλεομένην πόλιν μάλιστά κῃ κείμενον· τὸν ἐγὼ ἤδη εἶδον λόγου μέζω. (2) εἰ γάρ τις τὰ ἐξ Ἑλλήνων τείχεά τε καὶ ἔργων ἀπόδεξιν συλλογίσαιτο, ἐλάσσονος πόνου τε ἂν καὶ δαπάνης φανείη ἐόντα τοῦ λαβυρίνθου τούτου. καίτοι ἀξιόλογός γε καὶ ὁ ἐν Ἐφέσῳ ἐστὶ νηὸς καὶ ὁ ἐν Σάμῳ. (3) ἦσαν μέν νυν καὶ αἱ πυραμίδες λόγου μέζονες, καὶ πολλῶν ἑκάστη αὐτέων Ἑλληνικῶν ἔργων καὶ μεγάλων ἀνταξίη, ὁ δὲ δὴ λαβύρινθος καὶ τὰς πυραμίδας ὑπερβάλλει· (4) τοῦ (γὰρ) δυώδεκα μὲν εἰσὶ αὐλαὶ κατάστεγοι, ἀντίπυλοι ἀλλήλῃσι, ἓξ μὲν πρὸς βορέω ἓξ δὲ πρὸς νότον τετραμμέναι, συνεχέες· τοῖχος δὲ ἔξωθεν ὁ αὐτός σφεας περιέργει. οἰκήματα δ᾽ ἔνεστι διπλᾶ, τὰ μὲν ὑπόγαια τὰ δὲ μετέωρα ἐπ᾽ ἐκείνοισι, τρισχίλια ἀριθμόν, πεντακοσίων καὶ χιλίων ἑκάτερα. (5) τὰ μέν νυν μετέωρα τῶν οἰκημάτων αὐτοί τε ὡρῶμεν διεξιόντες καὶ αὐτοὶ θεησάμενοι λέγομεν, τὰ δὲ αὐτῶν ὑπόγαια λόγοισι ἐπυνθανόμεθα· οἱ γὰρ ἐπεστεῶτες τῶν Αἰγυπτίων δεικνύναι αὐτὰ οὐδαμῶς ἤθελον, φάμενοι θήκας αὐτόθι εἶναι τῶν τε ἀρχὴν τὸν λαβύρινθον τοῦτον οἰκοδομησαμένων βασιλέων καὶ τῶν ἱρῶν κροκοδείλων. (6) οὕτω τῶν μὲν κάτω πέρι οἰκημάτων ἀκοῇ παραλαβόντες λέγομεν, τὰ δὲ ἄνω μέζονα ἀνθρωπηίων ἔργων αὐτοὶ ὡρῶμεν· αἵ τε γὰρ διέξοδοι διὰ τῶν στεγέων καὶ οἱ ἑλιγμοὶ διὰ τῶν αὐλέων ἐόντες ποικιλώτατοι θῶμα μυρίον παρείχοντο ἐξ αὐλῆς τε ἐς τὰ οἰκήματα διεξιοῦσι καὶ ἐκ τῶν οἰκημάτων ἐς παστάδας, ἐς στέγας τε ἄλλας ἐκ τῶν παστάδων καὶ ἐς αὐλὰς ἄλλας ἐκ τῶν οἰκημάτων. (7) ὀροφὴ δὲ πάντων τούτων λιθίνη κατά περ οἱ τοῖχοι, οἱ δὲ τοῖχοι τύπων ἐγγεγλυμμένων πλέοι, αὐλὴ δὲ ἑκάστη περίστυλος λίθου λευκοῦ ἁρμοσμένου τὰ μάλιστα. τῆς δὲ γωνίης τελευτῶντος τοῦ λαβυρίνθου ἔχεται πυραμὶς τεσσερακοντόργυιος, ἐν τῇ ζῷα μεγάλα ἐγγέγλυπται· ὁδὸς δ᾽ ἐς αὐτὴν ὑπὸ γῆν πεποίηται.

Traduction française :

[2,148] CXLVIII. Ils voulurent aussi laisser à frais communs un monument à la postérité. Cette résolution prise, ils firent construire un labyrinthe un peu au-dessus du lac Moeris, et assez près de la ville des Crocodiles. J'ai vu ce bâtiment , et l'ai trouvé au-dessus de toute expression. Tous les ouvrages, tous les édifices des Grecs ne peuvent lui être comparés ni du côté du travail ni du côté de la dépense ; ils lui sont de beaucoup inférieurs. Les temples d'Éphèse et de Samos méritent sans doute d'être admirés ; mais les pyramides sont au-dessus de tout ce qu'on peut en dire, et chacune en particulier peut entrer en parallèle avec plusieurs des plus grands édifices de la Grèce. Le labyrinthe l'emporte même sur les pyramides. Il est composé de douze cours environnées de murs, dont les portes sont à l'opposite l'une de l'autre, six au nord et six au sud, toutes contiguës ; une même enceinte de murailles, qui règne en dehors, les renferme ; les appartements en sont doubles ; il y en a quinze cents sous terre, quinze cents au-dessus, trois mille en tout. J'ai visité les appartements d'en haut, je les ai parcourus ainsi j'en parle avec certitude et comme témoin oculaire. Quant aux appartements souterrains, je ne sais que ce qu'on m'en a dit. Les Égyptiens gouverneurs du labyrinthe ne permirent point qu'on me les montrât, parce qu'ils servaient, me dirent-ils, de sépulture aux crocodiles sacrés, et aux rois qui ont fait bâtir entièrement cet édifice. Je ne parle donc des logement souterrains que sur le rapport d'autrui : quant à ceux d'en haut, je les ai vus, et les regarde comme ce que les hommes ont jamais fait de plus grand. On ne peut en effet se lasser d'admirer la variété des passages tortueux qui mènent des cours à des corps de logis et des issues qui conduisent à d'autres cours. Chaque corps de logis a une multitude de chambres qui aboutissent à des pastades. Au sortir de ces pastades, on passe dans d'autres bâtiments , dont il faut traverser les chambres pour entrer dans d'autres cours. Le toit de tous ces corps de logis est de pierre ainsi que les murs, qui sont partout décorés de figures en bas-relief. Autour de chaque cour règne une colonnade de pierres blanches parfaitement jointes ensemble. A l'angle où finit le labyrinthe s'élève une pyramide de cinquante orgyies, sur laquelle on a sculpté en grand des figures d'animaux. On s'y rend par un souterrain.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005