Texte grec :
[2,139] 139. τέλος δὲ τῆς ἀπαλλαγῆς τοῦ Αἰθίοπος ὧδε ἔλεγον γενέσθαι· ὄψιν ἐν τῷ ὕπνῳ
τοιήνδε ἰδόντα αὐτὸν οἴχεσθαι φεύγοντα· ἐδόκέε οἱ ἄνδρα ἐπιστάντα συμβουλεύειν
τοὺς ἱρέας τοὺς ἐν Αἰγύπτῳ συλλέξαντα πάντας μέσους διαταμεῖν. (2) ἰδόντα δὲ τὴν
ὄψιν ταύτην λέγειν αὐτὸν ὡς πρόφασίν οἱ δοκέοι ταύτην τοὺς θεοὺς προδεικνύναι, ἵνα
ἀσεβήσας περὶ τὰ ἱρὰ κακόν τι πρὸς θεῶν ἢ πρὸς ἀνθρώπων λάβοι· οὔκων ποιήσειν
ταῦτα, ἀλλὰ γάρ οἱ ἐξεληλυθέναι τὸν χρόνον, ὁκόσον κεχρῆσθαι ἄρξαντα Αἰγύπτου
ἐκχωρήσειν. (3) ἐν γὰρ τῇ Αἰθιοπίῃ ἐόντι αὐτῷ τὰ μαντήια, τοῖσι χρέωνται Αἰθίοπες,
ἀνεῖλε ὡς δέοι αὐτὸν Αἰγύπτου βασιλεῦσαι ἔτεα πεντήκοντα. ὡς ὦν ὁ χρόνος οὗτος
ἐξήιε καὶ αὐτὸν ἡ ὄψις τοῦ ἐνυπνίου ἐπετάρασσε, ἑκὼν ἀπαλλάσσετο ἐκ τῆς Αἰγύπτου
ὁ Σαβακῶς.
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Traduction française :
[2,139] CXXXIX. Voici comment l'Égypte, ajoutaient les mêmes prêtres,
fut délivrée de Sabacos. Une vision qu'il eut pendant son sommeil
lui fit prendre la fuite. Il s'imagina voir un homme qui lui
conseillait de rassembler tous les prêtres d'Égypte, et de les faire
couper en deux par le milieu du corps. Ayant fait ses réflexions
sur cette vision, il dit qu'il lui semblait que les dieux lui
présentaient un prétexte pour violer le respect dû aux choses
sacrées, afin de l'en punir ensuite par eux-mêmes ou par les
hommes ; qu'il ne ferait point ce que lui avait suggéré la vision ;
qu'il aimait mieux se retirer, d'autant plus qu'il avait déjà passé
le temps qu'il devait sortir de l'Égypte après y avoir régné, selon
les prédictions des oracles ; car, tandis qu'il était encore en
Éthiopie, ayant consulté les oracles des Éthiopiens, il lui fut
répondu qu'il fallait qu'il régnât cinquante ans en Égypte. Comme
ce temps était expiré, et qu'outre cela la vision qu'il avait eue le
troublait, il prit le parti de se retirer volontairement.
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