HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

πέρι



Texte grec :

[2,135] 135. ῾Ροδῶπις δὲ ἐς Αἴγυπτον ἀπίκετο Ἐάνθεω τοῦ Σαμίου κομίσαντος, ἀπικομένη δὲ κατ᾽ ἐργασίην ἐλύθη χρημάτων μεγάλων ὑπὸ ἀνδρὸς Μυτιληναίου Χαράξου τοῦ Σκαμανδρωνύμου παιδός, ἀδελφεοῦ δὲ Σαπφοῦς τῆς μουσοποιοῦ. (2) οὕτω δὴ δὴ ἡ ῾Ροδῶπις ἐλευθερώθη, καὶ κατέμεινέ τε ἐν Αἰγύπτῳ καὶ κάρτα ἐπαφρόδιτος γενομένη μεγάλα ἐκτήσατο χρήματα ὡς ἂν εἶναι ῾Ροδώπι, ἀτὰρ οὐκ ὥς γε ἐς πυραμίδα τοιαύτην ἐξικέσθαι. (3) τῆς γὰρ τὴν δεκάτην τῶν χρημάτων ἰδέσθαι ἐστὶ ἔτι καὶ ἐς τόδε παντὶ τῷ βουλομένῳ, οὐδὲν δεῖ μεγάλα οἱ χρήματα ἀναθεῖναι. ἐπεθύμησε γὰρ ῾Ροδῶπις μνημήιον ἑωυτῆς ἐν τῇ Ἑλλάδι καταλιπέσθαι, ποίημα ποιησαμένη τοῦτο τὸ μὴ τυγχάνοι ἄλλῳ ἐξευρημένον καὶ ἀνακείμενον ἐν ἱρῷ, τοῦτο ἀναθεῖναι ἐς Δελφοὺς μνημόσυνον ἑωυτῆς. (4) τῆς ὦν δεκάτης τῶν χρημάτων ποιησαμένη ὀβελοὺς βουπόρους πολλοὺς σιδηρέους, ὅσον ἐνεχώρεε ἡ δεκάτη οἱ, ἀπέπεμπε ἐς Δελφούς· οἳ καὶ νῦν ἔτι συννενέαται ὄπισθε μὲν τοῦ βωμοῦ τὸν Χῖοι ἀνέθεσαν, ἀντίον δὲ αὐτοῦ τοῦ νηοῦ. (5) φιλέουσι δέ κως ἐν τῇ Ναυκράτι ἐπαφρόδιτοι γίνεσθαι αἱ ἑταῖραι. τοῦτο μὲν γὰρ αὕτη, τῆς πέρι λέγεται ὅδε ὁ λόγος, οὕτω δή τι κλεινὴ ἐγένετο ὡς καὶ οἱ πάντες Ἕλληνες ῾Ροδώπιος τὸ οὔνομα ἐξέμαθον· τοῦτο δὲ ὕστερον ταύτης, τῇ οὔνομα ἦν Ἀρχιδίκη, ἀοίδιμος ἀνὰ τὴν Ἑλλάδα ἐγένετο, ἧσσον δὲ τῆς ἑτέρης περιλεσχήνευτος. (6) Χάραξος δὲ ὡς λυσάμενος ῾Ροδῶπιν ἀπενόστησε ἐς Μυτιλήνην, ἐν μέλεϊ Σαπφὼ πολλὰ κατεκερτόμησέ μιν. ῾Ροδώπιος μέν νυν πέρι πέπαυμαι.

Traduction française :

[2,135] CXXXV. Rhodopis fut ensuite menée en Égypte par Xanthus, de Samos, pour y exercer le métier de courtisane. Charaxus de Mitylène, fils de Scamandronyrne, et frère de Sappho, dont nous avons les poésies, donna un prix considérable pour sa rançon. Ayant ainsi recouvré la liberté, elle resta eu Égypte, où sa beauté lui procura de grandes richesses pour une femme de son état, mais fort au-dessous de celles qui étaient nécessaires pour la construction d'une telle pyramide. On doit d'autant moins lui attribuer de si grands biens, qu'on peut en voir encore aujourd'hui la dixième partie ; car, voulant laisser dans la Grèce un monument qui transmit son nom à la postérité, elle fit faire une chose que personne autre n'a inventée, ni consacrée dans un temple, et la dédia à Delphes. Ayant donc fait faire des broches de fer propres à rôtir un boeuf, autant que put y suffire la dixième partie de son bien, chose que personne n'avait encore imaginée, et dont on n'avait point encore fait d'offrande, elle les envoya au temple de Delphes, où on les voit encore aujourd'hui, entassées derrière l'autel que les habitants de Chios ont élevé vis-à-vis du temple même. Les courtisanes sont en général d'une grande beauté à Naucratis. Celle dont nous parlons devint si célèbre, qu'il n'y avait personne en Grèce qui ne sût son nom. Une autre courtisane, nommée Archidice, acquit aussi, après elle, beaucoup de célébrité en Grèce; cependant elle fit moins de bruit. Charaxus étant retourné à Mitylène après avoir rendu la liberté à Rhodopis, Sappho le déchira dans ses vers. Mais en voilà assez sur ce qui regarde cette courtisane.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005