HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

τῇ



Texte grec :

[2,111] 111. Σεσώστριος δὲ τελευτήσαντος ἐκδέξασθαι ἔλεγον τὴν βασιληίην τὸν παῖδα αὐτοῦ Φερῶν, τὸν ἀποδέξασθαι μὲν οὐδεμίαν στρατηίην, συνενειχθῆναι δέ οἱ τυφλὸν γενέσθαι διὰ τοιόνδε πρῆγμα. τοῦ ποταμοῦ κατελθόντος μέγιστα δὴ τότε ἐπ᾽ ὀκτωκαίδεκα πήχεας, ὡς ὑπερέβαλε τὰς ἀρούρας, πνεύματος ἐμπεσόντος κυματίης ὁ ποταμὸς ἐγένετο· (2) τὸν δὲ βασιλέα λέγουσι τοῦτον ἀτασθαλίῃ χρησάμενον, λαβόντα αἰχμὴν βαλεῖν ἐς μέσας τὰς δίνας τοῦ ποταμοῦ, μετὰ δὲ αὐτίκα καμόντα αὐτὸν τοὺς ὀφθαλμοὺς τυφλωθῆναι. δέκα μὲν δὴ ἔτεα εἶναί μιν τυφλόν, ἑνδεκάτῳ δὲ ἔτεϊ ἀπικέσθαι οἱ μαντήιον ἐκ Βουτοῦς πόλιος ὡς ἐξήκει τέ οἱ ὁ χρόνος τῆς ζημίης καὶ ἀναβλέψει γυναικὸς οὔρῳ νιψάμενος τοὺς ὀφθαλμούς, ἥτις παρὰ τὸν ἑωυτῆς ἄνδρα μοῦνον πεφοίτηκε, ἄλλων ἀνδρῶν ἐοῦσα ἄπειρος. (3) καὶ τὸν πρώτης τῆς ἑωυτοῦ γυναικὸς πειρᾶσθαι, μετὰ δέ, ὡς οὐκ ἀνέλεπε, ἐπεξῆς πασέων πειρᾶσθαι· ἀναβλέψαντα δὲ συναγαγεῖν τὰς γυναῖκας τῶν ἐπειρήθη, πλὴν ἢ τῆς τῷ οὔρῳ νιψάμενος ἀνέβλεψε, ἐς μίαν πόλιν, ἣ νῦν καλέεται Ἐρυθρὴ βῶλος· ἐς ταύτην συναλίσαντα ὑποπρῆσαι πάσας σὺν αὐτῇ τῇ πόλι· (4) τῆς δὲ νιψάμενος τῷ οὔρῳ ἀνέβλεψε, ταύτην δὲ ἔσχε αὐτὸς γυναῖκα. ἀναθήματα δὲ ἀποφυγὼν τὴν πάθην τῶν ὀφθαλμῶν ἄλλα τε ἀνὰ τὰ ἱρὰ πάντα τὰ λόγιμα ἀνέθηκε καὶ τοῦ γε λόγον μάλιστα ἄξιον ἐστὶ ἔχειν, ἐς τοῦ Ἡλίου τὸ ἱρὸν ἀξιοθέητα ἀνέθηκε ἔργα, ὀβελοὺς δύο λιθίνους, ἐξ ἑνὸς ἐόντα ἑκάτερον λίθου, μῆκος μὲν ἑκάτερον πηχέων ἑκατόν, εὖρος δὲ ὀκτὼ πηχέων.

Traduction française :

[2,111] CXI. Les prêtres me racontèrent qu'après la mort de Sésostris, son fils Phéron monta sur le trône. Ce prince ne fit aucune expédition militaire, et il devint aveugle à cette occasion. Le Nil s'étant débordé en ce temps-là de dix-huit coudées, et ayant submergé toutes les campagnes, il s'éleva un vent impétueux qui en agita les flots avec violence. Alors Phéron, par une folle témérité, prit un javelot, et le lança au milieu du tourbillon des eaux : aussitôt après ses yeux furent frappés d'un mal subit, et il devint aveugle. Il fut dix ans en cet état. La onzième année, on lui apporta une réponse de l'oracle de Buto, qui lui annonçait que le temps prescrit à son châtiment était expiré, et qu'il recouvrerait la vue en se lavant les yeux avec l'urine d'une femme qui n'eût jamais connu d'autre homme que son mari. Phéron essaya d'abord de l'urine de sa femme ; mais comme il ne voyait pas plus qu'auparavant, il se servit indistinctement de celle des autres femmes. Ayant enfin recouvré la vue, il fit assembler, dans une ville qu'on appelle aujourd'hui Êrythrébolos, toutes les femmes qu'il avait éprouvées, excepté celle dont l'urine lui avait rendu la vue ; et, les ayant fait toutes brûler avec la ville même, il épousa celle qui avait contribué à sa guérison. Lorsqu'il eut été guéri, il envoya des présents dans tous les temples célèbres, et fit faire pour celui du Soleil deux obélisques remarquables, qui méritent surtout qu'on en fasse mention. Ils ont chacun cent coudées de haut sur huit de large, et sont d'une seule pierre.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005