HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

ἐχρήσαντο



Texte grec :

[2,125] 125. ἐποιήθη δὲ ὧδε αὕτη ἡ πυραμίς· ἀναβαθμῶν τρόπον, τὰς μετεξέτεροι κρόσσας οἳ δὲ βωμίδας ὀνομάζουσι, (2) τοιαύτην τὸ πρῶτον ἐπείτε ἐποίησαν αὐτήν, ἤειρον τοὺς ἐπιλοίπους λίθους μηχανῇσι ξύλων βραχέων πεποιημένῃσι, χαμᾶθεν μὲν ἐπὶ τὸν πρῶτον στοῖχον τῶν ἀναβαθμῶν ἀείροντες· (3) ὅκως δὲ ἀνίοι ὁ λίθος ἐπ᾽ αὐτόν, ἐς ἑτέρην μηχανὴν ἐτίθετο ἑστεῶσαν ἐπὶ τοῦ πρώτου στοίχου, ἀπὸ τούτου δὲ ἐπὶ τὸν δεύτερον εἵλκετο στοῖχον ἐπ᾽ ἄλλης μηχανῆς· (4) ὅσοι γὰρ δὴ στοῖχοι ἦσαν τῶν ἀναβαθμῶν, τοσαῦται καὶ μηχαναὶ ἦσαν, εἴτε καὶ τὴν αὐτὴν μηχανὴν ἐοῦσαν μίαν τε καὶ εὐβάστακτον μετεφόρεον ἐπὶ στοῖχον ἕκαστον, ὅκως τὸν λίθον ἐξέλοιεν· λελέχθω γὰρ ἡμῖν ἐπ᾽ ἀμφότερα, κατά περ λέγεται. (5) ἐξεποιήθη δ᾽ ὦν τὰ ἀνώτατα αὐτῆς πρῶτα, μετὰ δὲ τὰ ἐχόμενα τούτων ἐξεποίευν, τελευταῖα δὲ αὐτῆς τὰ ἐπίγαια καὶ τὰ κατωτάτω ἐξεποίησαν. (6) σεσήμανται δὲ διὰ γραμμάτων Αἰγυπτίων ἐν τῇ πυραμίδι ὅσα ἔς τε συρμαίην καὶ κρόμμυα καὶ σκόροδα ἀναισιμώθη τοῖσι ἐργαζομένοισι· καὶ ὡς ἐμὲ εὖ μεμνῆσθαι τὰ ὁ ἑρμηνεύς μοι ἐπιλεγόμενος τὰ γράμματα ἔφη, ἑξακόσια καὶ χίλια τάλαντα ἀργυρίου τετελέσθαι. (7) εἰ δ᾽ ἔστι οὕτω ἔχοντα ταῦτα, κόσα οἰκὸς ἄλλα δεδαπανῆσθαι ἐστὶ ἔς τε σίδηρον τῷ ἐργάζοντο καὶ σιτία καὶ ἐσθῆτα τοῖσι ἐργαζομένοισι, ὁκότε χρόνον μὲν οἰκοδόμεον τὰ ἔργα τὸν εἰρημένον, ἄλλον δέ, ὡς ἐγὼ δοκέω, ἐν τῷ τοὺς λίθους ἔταμνον καὶ ἦγον καὶ τὸ ὑπὸ γῆν ὄρυγμα ἐργάζοντο, οὐκ ὀλίγον χρόνον.

Traduction française :

[2,125] CXXV. Cette pyramide fut bâtie en fore de degrés ; quelques-uns s'appellent crosses, quelques autres bomides. Quand on eut commencé à la construire de cette manière, on éleva de terre les autres pierres, et, à l'aide de machines faites de courtes pièces de bois, on les monta sur le premier rang d'assises. Quand une pierre y était parvenue, on la mettait dans une autre machine qui était sur cette première assise ; de là on la montait par le moyen d'une autre machine, car il y en avait autant que d'assises : peut- être aussi n'avaient-ils qu'une seule et même machine, facile à transporter d'une assise à l'autre toutes les fois qu'on en avait ôté la pierre. Je rapporte la chose des deux façons, comme je l'ai ouï dire. On commença donc par revêtir et perfectionner le liant de la pyramide ; de là on descendit aux parties voisines, et enfin on passa aux inférieures, et à celles qui touchent la terre. On a gravé sur la pyramide, en caractères égyptiens, combien on a dépensé pour les ouvriers en raiforts, en oignons et en aulx ; et celui qui m'interpréta cette inscription me dit, comme je m'en souviens très bien, que cette dépense se montait à seize cents talents d'argent. Si cela est vrai, combien doit-il en avoir coûté pour les outils de fer, pour le reste de la nourriture et pour les habits des ouvriers, puisqu'ils employèrent à cet édifice le temps que nous avons dit, sans compter celui qu'ils mirent, à mon avis, à tailler les pierres, à les voiturer, et à faire les édifices souterrains, qui fut sans doute considérable !





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Dernière mise à jour : 22/03/2005