HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

εἶναι



Texte grec :

[2,141] 141. μετὰ δὲ τοῦτον βασιλεῦσαι τὸν ἱρέα τοῦ Ἡφαίστου, τῷ οὔνομα εἶναι Σεθῶν· τὸν ἐν ἀλογίῃσι ἔχειν παραχρησάμενον τῶν μαχίμων Αἰγυπτίων ὡς οὐδὲν δεησόμενον αὐτῶν, ἄλλα τε δὴ ἄτιμα ποιεῦντα ἐς αὐτούς, καί σφεας ἀπελέσθαι τὰς ἀρούρας· τοῖσι ἐπὶ τῶν προτέρων βασιλέων δεδόσθαι ἐξαιρέτους ἑκάστῳ δυώδεκα ἀρούρας. (2) μετὰ δὲ ἐπ᾽ Αἴγυπτον ἐλαύνειν στρατὸν μέγαν Σαναχάριβον βασιλέα Ἀραβίων τε καὶ Ἀσσυρίων· οὔκων δὴ ἐθέλειν τοὺς μαχίμους τῶν Αἰγυπτίων βοηθέειν. (3) τὸν δ᾽ ἱρέα ἐς ἀπορίην ἀπειλημένον ἐσελθόντα ἐς τὸ μέγαρον πρὸς τὤγαλμα ἀποδύρεσθαι οἷα κινδυνεύει παρθεῖν. ὀλοφυρόμενον δ᾽ ἄρα μιν ἐπελθεῖν ὕπνον, καί οἱ δόξαι ἐν τῇ ὄψι ἐπιστάντα τὸν θεὸν θαρσύνειν ὡς οὐδὲν πείσεται ἄχαρι ἀντιάζων τὸν Ἀραβίων στρατόν· αὐτὸς γάρ οἱ πέμψειν τιμωρούς. (4) τούτοισι δή μιν πίσυνον τοῖσι ἐνυπνίοισι, παραλαβόντα Αἰγυπτίων τοὺς βουλομένους οἱ ἕπεσθαι, στρατοπεδεύσασθαι ἐν Πηλουσίῳ· ταύτῃ γὰρ εἰσὶ αἱ ἐσβολαί· ἕπεσθαι δέ οἱ τῶν μαχίμων μὲν οὐδένα ἀνδρῶν, καπήλους δὲ καὶ χειρώνακτας καὶ ἀγοραίους ἀνθρώπους. (5) ἐνθαῦτα ἀπικομένοισι τοῖσι ἐναντίοισι αὐτοῖσι ἐπιχυθέντας νυκτὸς μῦς ἀρουραίους κατὰ μὲν φαγεῖν τοὺς φαρετρεῶνας αὐτῶν κατὰ δὲ τὰ τόξα, πρὸς δὲ τῶν ἀσπίδων τὰ ὄχανα, ὥστε τῇ ὑστεραίῃ φευγόντων σφέων γυμνῶν πεσεῖν πολλούς. (6) καὶ νῦν οὗτος ὁ βασιλεὺς ἕστηκε ἐν τῷ ἱρῷ τοῦ Ἡφαίστου λίθινος, ἔχων ἐπὶ τῆς χειρὸς μῦν, λέγων διὰ γραμμάτων τάδε· “ἐς ἐμέ τις ὁρέων εὐσεβὴς ἔστω”.

Traduction française :

[2,141] CXLI. Après Anysis, un prêtre de Vulcain, nommé Séthos, monta , à ce qu'on me dit, sur le trône. Il n'eut aucun égard pour les gens de guerre, et les traita avec mépris, comme s'il eût dû n'en avoir jamais besoin. Entre autres outrages, il leur ôta les douze aroures de terre que les rois, ses prédécesseurs, leur avaient données à chacun par distinction : mais, dans la suite, lorsque Sanacharib, roi des Arabes et des Assyriens, vint attaquer l'Égypte avec une armée nombreuse, les gens de guerre ne voulurent point marcher au secours de la patrie. Le prêtre, se trouvant alors fort embarrassé, se retira dans le temple, et se mit à gémir devant la statue du dieu sur le sort fâcheux qu'il courait risque d'éprouver. Pendant qu'il déplorait ainsi ses malheurs, il s'endormit, et crut voir le dieu lui apparaître, l'encourager, et l'assurer que, s'il marchait à la rencontre des Arabes, il ne lui arriverait aucun mal, et que lui-même il lui enverrait du secours. Plein de confiance en cette vision, Séthos prit avec lui tous les gens de bonne volonté, se mit à leur tête, et alla camper à Péluse, qui est la clef de l'Égypte. Cette armée n'était composée que de marchands, d'artisans , et de gens de la lie du peuple : aucun homme de guerre ne l'accompagna. Ces troupes étant arrivées à Péluse, une multitude prodigieuse de rats de campagne se répandit la nuit dans le camp ennemi, et rongea les carquois, les arcs et les courroies qui servaient à manier les boucliers ; de sorte que, le lendemain, les Arabes étant sans armes, la plupart périrent dans la fuite. On voit encore aujourd'hui dans le temple de Vulcain une statue de pierre qui représente ce roi ayant un rat sur la main, avec cette inscription : QUI QUE TU SOIS, APPRENDS, EN ME VOYANT, A RESPECTER LES DIEUX.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005