Texte grec :
[2,114] 114. ἀκούσας δὲ τούτων ὁ Θῶνις πέμπει τὴν ταχίστην ἐς Μέμφιν παρὰ Πρωτέα
ἀγγελίην λέγουσαν τάδε. (2) “ἥκει ξεῖνος γένος μὲν Τευκρός, ἔργον δὲ ἀνόσιον ἐν τῇ
Ἑλλάδι ἐξεργασμένος· ξείνου γὰρ τοῦ ἑωυτοῦ ἐξαπατήσας τὴν γυναῖκα αὐτήν τε
ταύτην ἄγων ἥκει καὶ πολλὰ κάρτα χρήματα, ὑπὸ ἀνέμων ἐς γῆν ταύτην ἀπενειχθείς.
κότερα δῆτα τοῦτον ἐῶμεν ἀσινέα ἐκπλέειν ἢ ἀπελώμεθα τὰ ἔχων ἦλθε;” (3)
ἀντιπέμπει πρὸς ταῦτα ὁ Πρωτεὺς λέγοντα τάδε· “ἄνδρα τοῦτον, ὅστις κοτὲ ἐστὶ <ὁ>
ἀνόσια ἐργασμένος ξεῖνον τὸν ἑωυτοῦ, συλλαβόντες ἀπάγετε παρ᾽ ἐμέ, ἵνα εἰδέω ὅ τι
κοτὲ καὶ λέξει”.
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Traduction française :
[2,114] CXIV. Là-dessus, Thonis dépêcha au plus tôt un courrier à
Memphis, avec ordre de dire à Protée ces paroles : « Il est arrivé
ici un Teucrien qui a commis en Grèce un crime atroce. Non
content d'avoir séduit la femme de son hôte, il l'a enlevée avec
des richesses considérables. Les vents contraires l'ont forcé de
relâcher en ce pays. Le laisserons-nous partir impunément, ou lui
ôterons-nous ce qu'il avait en venant ?» Protée renvoya le
courrier au gouverneur, avec un ordre conçu en ces termes :
«Arrêtez cet étranger, quel qu'il soit, qui a commis un tel crime
contre son hôte ; amenez-le-moi, afin que je sache ce qu'il peut
aussi alléguer en sa faveur.»
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