Texte grec :
[2,109] 109. κατανεῖμαι δὲ τὴν χώρην Αἰγυπτίοισι ἅπασι τοῦτον ἔλεγον τὸν βασιλέα,
κλῆρον ἴσον ἑκάστῳ τετράγωνον διδόντα, καὶ ἀπὸ τούτου τὰς προσόδους ποιήσασθαι,
ἐπιτάξαντα ἀποφορὴν ἐπιτελέειν κατ᾽ ἐνιαυτόν. (2) εἰ δὲ τινὸς τοῦ κλήρου ὁ ποταμός
τι παρέλοιτο, ἐλθὼν ἂν πρὸς αὐτὸν ἐσήμαινε τὸ γεγενημένον· ὁ δὲ ἔπεμπε τοὺς
ἐπισκεψομένους καὶ ἀναμετρήσοντας ὅσῳ ἐλάσσων ὁ χῶρος γέγονε, ὅκως τοῦ λοιποῦ
κατὰ λόγον τῆς τεταγμένης ἀποφορῆς τελέοι. (3) δοκέει δέ μοι ἐνθεῦτεν γεωμετρίη
εὑρεθεῖσα ἐς τὴν Ἑλλάδα ἐπανελθεῖν· πόλον μὲν γὰρ καὶ γνώμονα καὶ τὰ δυώδεκα
μέρεα τῆς ἡμέρης παρὰ Βαβυλωνίων ἔμαθον οἱ Ἕλληνες.
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Traduction française :
[2,109] CIX. Les prêtres me dirent encore que ce même roi fit le partage
des terres, assignant à chaque Égyptien une portion égale de
terre, et carrée, qu'on tirait au sort ; à la charge néanmoins de
lui payer tous les ans une certaine redevance, qui composait son
revenu. Si le fleuve enlevait à quelqu'un une partie de sa portion,
il allait trouver le roi, et lui exposait ce qui était arrivé. Ce prince
envoyait sur les lieux des arpenteurs pour voir de combien
l'héritage était diminué, afin de ne faire payer la redevance qu'à
proportion du fonds qui restait. Voilà, je crois, l'origine de la
géométrie, qui a passé de ce pays en Grèce. A l'égard du
gnomon du pôle, ou cadran solaire, et de la division du jour
en douze parties, les Grecs les tiennent des Babyloniens.
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