Texte grec :
[2,106] 106. αἱ δὲ στῆλαι τὰς ἵστα κατὰ τὰς χώρας ὁ Αἰγύπτου βασιλεὺς Σέσωστρις, αἱ μὲν
πλεῦνες οὐκέτι φαίνονται περιεοῦσαι, ἐν δὲ τῇ Παλαιστίνῃ Συρίῃ αὐτὸς ὥρων ἐούσας
καὶ τὰ γράμματα τὰ εἰρημένα ἐνεόντα καὶ γυναικὸς αἰδοῖα. (2) εἰσὶ δὲ καὶ περὶ Ἰωνίην
δύο τύποι ἐν πέτρῃσι ἐγκεκολαμμένοι τούτου τοῦ ἀνδρός, τῇ τε ἐκ τῆς Ἐφεσίης ἐς
Φώκαιαν ἔρχονται καὶ τῇ ἐκ Σαρδίων ἐς Σμύρνην. (3) ἑκατέρωθι δὲ ἀνὴρ ἐγγέγλυπται
μέγαθος πέμπτης σπιθαμῆς, τῇ μὲν δεξιῇ χειρὶ ἔχων αἰχμὴν τῇ δὲ ἀριστερῇ τόξα, καὶ
τὴν ἄλλην σκευὴν ὡσαύτως· καὶ γὰρ Αἰγυπτίην καὶ Αἰθιοπίδα ἔχει· (4) ἐκ δὲ τοῦ ὤμου
ἐς τὸν ἕτερον ὦμον διὰ τῶν στηθέων γράμματα ἱρὰ Αἰγύπτια διήκει ἐγκεκολαμμένα,
λέγοντα τάδε· "ἐγὼ τήνδε τὴν χώρην ὤμοισι τοῖσι ἐμοῖσι ἐκτησάμην." ὅστις δὲ καὶ
ὁκόθεν ἐστί, ἐνθαῦτα μὲν οὐ δηλοῖ, ἑτέρωθι δὲ δεδήλωκε· (5) τὰ δὴ καὶ μετεξέτεροι τῶν
θεησαμένων Μέμνονος εἰκόνα εἰκάζουσί μιν εἶναι, πολλὸν τῆς ἀληθείης ἀπολελειμμένοι.
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Traduction française :
[2,106] CVI. La plupart des colonnes que Sésostris fit élever dans les
pays qu'il subjugua ne subsistent plus aujourd'hui. J'en ai
pourtant vu dans la Palestine de Syrie, et j'y ai remarqué les
parties naturelles de la femme, et les inscriptions dont j'ai parlé
plus haut. On voit aussi vers l'Ionie deux figures de ce prince
taillées dans le roc : l'une, sur le chemin qui conduit d'Éphèse à
Phocée ; l'autre, sur celui de Sardes à Smyrne. Elles
représentent, l'une et l'autre, un homme de cinq palmes de
haut, tenant de la main droite un javelot, et de la gauche un arc :
le reste de son armure est pareillement égyptien et éthiopien. On
a gravé sur la poitrine, d'une épaule à l'autre, une inscription en
caractères égyptiens et sacrés, conçue en ces termes : «J'AI
CONQUIS CE PAYS PAR LA FORCE DE MON BRAS.»
Sésostris ne dit pas pourtant ici ni qui il est, ni de quel pays il est ; il l'a
indiqué ailleurs. Quelques-uns de ceux qui ont examiné cette
figure conjecturent qu'elle représente Memnon ; mais ils sont fort
éloignés de la vérité.
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