HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

ἐν



Texte grec :

[2,99] 99. μέχρι μὲν τούτου ὄψις τε ἐμὴ καὶ γνώμη καὶ ἱστορίη ταῦτα λέγουσα ἐστί, τὸ δὲ ἀπὸ τοῦδε Αἰγυπτίους ἔρχομαι λόγους ἐρέων κατὰ τὰ ἤκουον· προσέσται δὲ αὐτοῖσί τι καὶ τῆς ἐμῆς ὄψιος. (2) Μῖνα τὸν πρῶτον βασιλεύσαντα Αἰγύπτου οἱ ἱρέες ἔλεγον τοῦτο μὲν ἀπογεφυρῶσαι τὴν Μέμφιν. τὸν γὰρ ποταμὸν πάντα ῥέειν παρὰ τὸ ὄρος τὸ ψάμμινον πρὸς Λιβύης, τὸν δὲ Μῖνα ἄνωθεν, ὅσον τε ἑκατὸν σταδίους ἀπὸ Μέμφιος, τὸν πρὸς μεσαμβρίης ἀγκῶνα προσχώσαντα τὸ μὲν ἀρχαῖον ῥέεθρον ἀποξηρῆναι, τὸν δὲ ποταμὸν ὀχετεῦσαι τὸ μέσον τῶν ὀρέων ῥέειν. (3) ἔτι δὲ καὶ νῦν ὑπὸ Περσέων ὁ ἀγκὼν οὗτος τοῦ Νείλου ὡς ἀπεργμένος ῥέῃ ἐν φυλακῇσι μεγάλῃσι ἔχεται, φρασσόμενος ἀνὰ πᾶν ἔτος· εἰ γὰρ ἐθελήσει ῥήξας ὑπερβῆναι ὁ ποταμὸς ταύτῃ, κίνδυνος πάσῃ Μέμφι κατακλυσθῆναι ἐστί. (4) ὡς δὲ τῷ Μῖνι τούτῳ τῷ πρώτῳ γενομένῳ βασιλέι χέρσον γεγονέναι τὸ ἀπεργμένον, τοῦτο μὲν ἐν αὐτῷ πόλιν κτίσαι ταύτην ἥτις νῦν Μέμφις καλέεται· ἔστι γὰρ καὶ ἡ Μέμφις ἐν τῷ στεινῷ τῆς Αἰγύπτου· ἔξωθεν δὲ αὐτῆς περιορύξαι λίμνην ἐκ τοῦ ποταμοῦ πρὸς βορέην τε καὶ πρὸς ἑσπέρην (τὸ γὰρ πρὸς τὴν ἠῶ αὐτὸς ὁ Νεῖλος ἀπέργει), τοῦτο δὲ τοῦ Ἡφαίστου τὸ ἱρὸν ἱδρύσασθαι ἐν αὐτῇ, ἐὸν μέγα τε καὶ ἀξιαπηγητότατον.

Traduction française :

[2,99] XCIX. J'ai dit jusqu'ici ce que j'ai vu, ce que j'ai su par moi- même, ou ce que j'ai appris par mes recherches. Je vais maintenant parler de ce pays selon ce que m'en ont dit les Égyptiens; j'ajouterai aussi à mon récit quelque chose de ce que j'ai vu par moi-même. Ménès, qui fut le premier roi d'Égypte, fit faire, selon les prêtres, des digues à Memphis. Le fleuve, jusqu'au règne de ce prince, coulait entièrement le long de la montagne sablonneuse qui est du côté de la Libye ; mais, ayant comblé le coude que forme le Nil du côté du midi, et construit une digue environ à cent stades au-dessus de Memphis, il mit à sec son ancien lit, et lui fit prendre son cours par un nouveau canal, afin qu'il coulât à égale distance des montagnes ; et encore aujourd'hui, sous la domination des Perses, on a une attention particulière à ce même coude du Nil, dont les eaux, retenues par les digues, coulent d'un autre côté, et on a soin de les fortifier tous les ans. En effet, si le fleuve venait à les rompre, et à se répandre de ce côté-là dans les terres, Memphis risquerait d'être entièrement submergée. Ménès, leur premier roi, fit bâtir, au rapport des mêmes prêtres, la ville qu'on appelle aujourd'hui Memphis, dans l'endroit même d'où il avait détourné le fleuve, et qu'il avait converti en terre ferme ; car cette ville est aussi située dans la partie étroite de l'Égypte. Le même lit creuse au nord et à l'ouest de Memphis un lac qui communiquait avec le fleuve, n'étant pas possible de le faire à l'est, parce que le Nil s'y oppose ; enfin il éleva dans la même ville un grand et magnifique temple en l'honneur de Vulcain.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005