HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

τε



Texte grec :

[2,92] 92. ταῦτα μὲν πάντα οἱ κατύπερθε τῶν ἑλέων οἰκέοντες Αἰγύπτιοι νομίζουσι· οἱ δὲ δὴ ἐν τοῖσι ἕλεσι κατοικημένοι τοῖσι μὲν αὐτοῖσι νόμοισι χρέωνται τοῖσι καὶ οἱ ἄλλοι Αἰγύπτιοι, καὶ τὰ ἄλλα καὶ γυναικὶ μιῇ ἕκαστος αὐτῶν συνοικέει κατά περ Ἕλληνες, ἀτὰρ πρὸς εὐτελείην τῶν σιτίων τάδε σφι ἄλλα ἐξεύρηται. (2) ἐπεὰν πλήρης γένηται ὁ ποταμὸς καὶ τὰ πεδία πελαγίσῃ, φύεται ἐν τῷ ὕδατι κρίνεα πολλά, τὰ Αἰγύπτιοι καλέουσι λωτόν· ταῦτ᾽ ἐπεὰν δρέψωσι αὐαίνουσι πρὸς ἥλιον καὶ ἔπειτα τὸ ἐκ μέσου τοῦ λωτοῦ, τῇ μήκωνι ἐὸν ἐμφερές, πτίσαντες ποιεῦνται ἐξ αὐτοῦ ἄρτους ὀπτοὺς πυρί. (3) ἔστι δὲ καὶ ἡ ῥίζα τοῦ λωτοῦ τούτου ἐδωδίμη καὶ ἐγγλύσσει ἐπιεικέως, ἐὸν στρογγύλον, μέγαθος κατὰ μῆλον. (4) ἔστι δὲ καὶ ἄλλα κρίνεα ῥόδοισι ἐμφερέα, ἐν τῷ ποταμῷ γινόμενα καὶ ταῦτα, ἐξ ὧν ὁ καρπὸς ἐν ἄλλῃ κάλυκι παραφυομένῃ ἐκ τῆς ῥίζης γίνεται, κηρίῳ σφηκῶν ἰδέην ὁμοιότατον· ἐν τούτῳ τρωκτὰ ὅσον τε πυρὴν ἐλαίης ἐγγίνεται συχνά, τρώγεται δὲ καὶ ἁπαλὰ ταῦτα καὶ αὖα. (5) τὴν δὲ βύβλον τὴν ἐπέτειον γινομένην ἐπεὰν ἀνασπάσωσι ἐκ τῶν ἑλέων, τὰ μὲν ἄνω αὐτῆς ἀποτάμνοντες ἐς ἄλλο τι τρέπουσι, τὸ δὲ κάτω λελειμμένον ὅσον τε ἐπὶ πῆχυν τρώγουσι καὶ πωλέουσι· οἳ δὲ ἂν καὶ κάρτα βούλωνται χρηστῇ τῇ βύβλῳ χρᾶσθαι, ἐν κλιβάνῳ διαφανέι πνίξαντες οὕτω τρώγουσι. οἳ δὲ τινὲς αὐτῶν ζῶσι ἀπὸ τῶν ἰχθύων μοῦνον, τοὺς ἐπεὰν λάβωσι καὶ ἐξέλωσι τὴν κοιλίην, αὐαίνουσι πρὸς ἥλιον καὶ ἔπειτα αὔους ἐόντας σιτέονται.

Traduction française :

[2,92] XCII. Les Égyptiens qui habitent au-dessus des marais observent toutes ces coutumes ; mais ceux qui demeurent dans la partie marécageuse suivent les mêmes usages que le reste des Égyptiens, et, entre autres, ils n'ont qu'une femme chacun, ainsi que les Grecs. Quant aux vivres, ils ont imaginé des moyens pour s'en procurer aisément. Lorsque le fleuve a pris toute sa crue, et que les campagnes sont comme une espèce de mer, il paraît dans l'eau une quantité prodigieuse de lis que les Égyptiens appellent lotos ; ils les cueillent, et les font sécher au soleil ; ils en prennent ensuite la graine : cette graine ressemble à celle du pavot, et se trouve au milieu du lotos ; ils la pilent et en font du pain, qu'ils cuisent au feu. On mange aussi la racine de cette plante ; elle est d'un goût agréable et doux ; elle est ronde, et de la grosseur d'une pomme. Il y a une autre espèce de lis, ressemblante aux roses, et qui croît aussi dans le Nil. Son fruit a beaucoup de rapport avec les rayons d'un guêpier : on le recueille sur une tige qui sort de la racine, et croît auprès de l'autre tige. On y trouve quantité de grains bons à manger, de la grosseur d'un noyau d'olive : on les mange verts ou secs. Le byblus est une plante annuelle. Quand on l'a arraché des marais, on en coupe la partie supérieure, qu'on emploie à différents usages : quant à l'inférieure, ou ce qui reste de la plante, et qui a environ une coudée de haut, on le mange cru, ou on le vend. Ceux qui veulent rendre ce mets plus délicat le font rôtir dans un four ardent. Quelques-uns d'entre eux ne vivent que de poissons : ils les vident, les font sécher au soleil, et les mangent quand ils sont secs.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005