HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

ἔχουσι



Texte grec :

[2,96] 96. τὰ δὲ δὴ πλοῖά σφι, τοῖσι φορτηγέουσι, ἐστὶ ἐκ τῆς ἀκάνθης ποιεύμενα, τῆς ἡ μορφὴ μὲν ἐστὶ ὁμοιοτάτη τῷ Κυρηναίῳ λωτῷ, τὸ δὲ δάκρυον κόμμι ἐστί. ἐκ ταύτης ὦν τῆς ἀκάνθης κοψάμενοι ξύλα ὅσον τε διπήχεα πλινθηδὸν συντιθεῖσι ναυπηγεύμενοι τρόπον τοιόνδε· (2) περὶ γόμφους πυκνοὺς καὶ μακροὺς περιείρουσι τὰ διπήχεα ξύλα· ἐπεὰν δὲ τῷ τρόπῳ τούτῳ ναυπηγήσωνται, ζυγὰ ἐπιπολῆς τείνουσι αὐτῶν· νομεῦσι δὲ οὐδὲν χρέωνται· ἔσωθεν δὲ τὰς ἁρμονίας ἐν ὦν ἐπάκτωσαν τῇ βύβλῳ. (3) πηδάλιον δὲ ἓν ποιεῦνται, καὶ τοῦτο διὰ τῆς τρόπιος διαβύνεται. ἱστῷ δὲ ἀκανθίνῳ χρέωνται, ἱστίοισι δὲ βυβλίνοισι. ταῦτα τὰ πλοῖα ἀνὰ μὲν τὸν ποταμὸν οὐ δύναται πλέειν, ἢν μὴ λαμπρὸς ἄνεμος ἐπέχῃ, ἐκ γῆς δὲ παρέλκεται, κατὰ ῥόον δὲ κομίζεται ὧδε· (4) ἔστι ἐκ μυρίκης πεποιημένη θύρη, κατερραμμένη ῥιπὶ καλάμων, καὶ λίθος τετρημένος διτάλαντος μάλιστά κῃ σταθμόν· τούτων τὴν μὲν θύρην δεδεμένην κάλῳ ἔμπροσθε τοῦ πλοίου ἀπιεῖ ἐπιφέρεσθαι, τὸν δὲ λίθον ἄλλῳ κάλῳ ὄπισθε. (5) ἡ μὲν δὴ θύρη τοῦ ῥόου ἐμπίπτοντος χωρέει ταχέως καὶ ἕλκει τὴν βᾶριν (τοῦτο γὰρ δὴ οὔνομα ἐστὶ τοῖσι πλοίοισι τούτοισι), ὁ δὲ λίθος ὄπισθε ἐπελκόμενος καὶ ἐὼν ἐν βυσσῷ κατιθύνει τὸν πλόον. ἔστι δέ σφι τὰ πλοῖα ταῦτα πλήθεϊ πολλά, καὶ ἄγει ἔνια πολλὰς χιλιάδας ταλάντων.

Traduction française :

[2,96] XCVI. Leurs vaisseaux de charge sont faits avec l'épine, qui ressemble beaucoup au lotos de Cyrène, et dont il sort une larme qui se condense en gomme. Ils tirent de cette épine des planches d'environ deux coudées ; ils les arrangent de la même manière qu'on arrange les briques, et les attachent avec des chevilles fortes et longues ; ils placent sur leur surface des solives, sans se servir de varangues ni de courbes ; mais ils affermissent en dedans cet assemblage avec des liens de byblus : ils font ensuite un gouvernail qu'ils passent à travers la carène, puis un mât avec l'épine, et des voiles avec le byblus. Ces navires ne peuvent pas remonter le fleuve, à moins d'être poussés par un grand vent ; aussi est-on obligé de les tirer de dessus le rivage. Voici la manière dont on les conduit en descendant : on a une claie de bruyère tissue avec du jonc, et une pierre percée pesant environ deux talents ; on attache la claie avec une corde à l'avant du vaisseau, et on la laisse aller au gré de l'eau ; on attache la pierre à l'arrière avec une autre corde : la claie, emportée par la rapidité du courant, entraîne avec elle le baris (c'est ainsi qu'on appelle cette sorte de navire) ; la pierre qui est à l'arrière gagne le fond de l'eau , et sert à diriger sa course. Ils ont un grand nombre de vaisseaux de cette espèce, dont quelques-uns portent une charge de plusieurs milliers de talents.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005