HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre II

διαχρέωνται



Texte grec :

[2,77] 77. αὐτῶν δὲ δὴ Αἰγυπτίων οἳ μὲν περὶ τὴν σπειρομένην Αἴγυπτον οἰκέουσι, μνήμην ἀνθρώπων πάντων ἐπασκέοντες μάλιστα λογιώτατοι εἰσὶ μακρῷ τῶν ἐγὼ ἐς διάπειραν ἀπικόμην, (2) τρόπῳ δὲ ζόης τοιῷδε διαχρέωνται· συρμαΐζουσι τρεῖς ἡμέρας ἐπεξῆς μηνὸς ἑκάστου, ἐμέτοισι θηρώμενοι τὴν ὑγιείην καὶ κλύσμασι, νομίζοντες ἀπὸ τῶν τρεφόντων σιτίων πάσας τὰς νούσους τοῖσι ἀνθρώποισι γίνεσθαι. (3) εἰσὶ μὲν γὰρ καὶ ἄλλως Αἰγύπτιοι μετὰ Λίβυας ὑγιηρέστατοι πάντων ἀνθρώπων τῶν ὡρέων δοκέειν ἐμοὶ εἵνεκα, ὅτι οὐ μεταλλάσσουσι αἱ ὧραι· ἐν γὰρ τῇσι μεταβολῇσι τοῖσι ἀνθρώποισι αἱ νοῦσοι μάλιστα γίνονται τῶν τε ἄλλων πάντων καὶ δὴ καὶ τῶν ὡρέων μάλιστα. (4) ἀρτοφαγέουσι δὲ ἐκ τῶν ὀλυρέων ποιεῦντες ἄρτους, τοὺς ἐκεῖνοι κυλλήστις ὀνομάζουσι. οἴνῳ δὲ ἐκ κριθέων πεποιημένῳ διαχρέωνται· οὐ γάρ σφι εἰσὶ ἐν τῇ χώρῃ ἄμπελοι. ἰχθύων δὲ τοὺς μὲν πρὸς ἥλιον αὐήναντες ὠμοὺς σιτέονται, τοὺς δὲ ἐξ ἅλμης τεταριχευμένους. (5) ὀρνίθων δὲ τούς τε ὄρτυγας καὶ τὰς νήσσας καὶ τὰ μικρὰ τῶν ὀρνίθων ὠμὰ σιτέονται προταριχεύσαντες. τὰ δὲ ἄλλα ὅσα ἢ ὀρνίθων ἢ ἰχθύων σφι ἐστὶ ἐχόμενα, χωρὶς ἢ ὁκόσοι σφι ἱροὶ ἀποδεδέχαται, τοὺς λοιποὺς ὀπτοὺς καὶ ἑφθοὺς σιτέονται.

Traduction française :

[2,77] LXXVII. Parmi les Égyptiens que j'ai connus, ceux qui habitent aux environs de cette partie de l'Égypte où l'on sème des grains sont sans contredit les plus habiles, et ceux qui, de tous les hommes, cultivent le plus leur mémoire. Voici quel est leur régime : ils se purgent tous les mois pendant trois jours consécutifs, et ils ont grand soin d'entretenir et de conserver leur santé par des vomitifs et des lavements, persuadés que toutes nos maladies viennent des aliments que nous prenons d'ailleurs, après les Libyens, il n'y a point d'hommes si sains et d'un meilleur tempérament que les Égyptiens. Je crois qu'il faut attribuer cet avantage aux saisons, qui ne varient jamais en ce pays ; car ce sont les variations dans l'air, et surtout celles des saisons, qui occasionnent les maladies. Leur pain s'appelle cyllestis : ils le font avec de l'épeautre. Comme ils n'ont point de vignes dans leur pays, ils boivent de la bière ; ils vivent de poissons crus séchés au soleil, ou mis dans de la saumure ; ils mangent crus pareillement les cailles, les canards et quelques petits oiseaux, qu'ils ont eu soin de saler auparavant ; enfin, à l'exception des oiseaux et des poissons sacrés, ils se nourrissent de toutes les autres espèces qu'ils ont chez eux, et les mangent ou rôties ou bouillies.





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Dernière mise à jour : 22/03/2005