HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

ἵππον



Texte grec :

[1,80] LXXX. ἐς τὸ πεδίον δὲ συνελθόντων τοῦτο τὸ πρὸ τοῦ ἄστεος ἐστὶ τοῦ Σαρδιηνοῦ, ἐὸν μέγα τε καὶ ψιλὸν (διὰ δὲ αὐτοῦ ποταμοὶ ῥέοντες καὶ ἄλλοι καὶ Ὕλλος συρρηγνῦσι ἐς τὸν μέγιστον, καλεόμενον δὲ Ἕρμον, ὃς ἐξ ὄρεος ἱροῦ μητρὸς Δινδυμήνης ῥέων ἐκδιδοῖ ἐς θάλασσαν κατὰ Φωκαίην πόλιν), (2) ἐνθαῦτα ὁ Κῦρος ὡς εἶδε τοὺς Λυδοὺς ἐς μάχην τασσομένους, καταρρωδήσας τὴν ἵππον ἐποίησε Ἁρπάγου ὑποθεμένου ἀνδρὸς Μήδου τοιόνδε? ὅσαι τῷ στρατῷ τῷ ἑωυτοῦ εἵποντο σιτοφόροι τε καὶ σκευοφόροι κάμηλοι, ταύτας πάσας ἁλίσας καὶ ἀπελὼν τὰ ἄχθεα ἄνδρας ἐπ? αὐτὰς ἀνέβησε ἱππάδα στολὴν ἐνεσταλμένους, σκευάσας δὲ αὐτοὺς προσέταξε τῆς ἄλλης στρατιῆς προϊέναι πρὸς τὴν Κροίσου ἵππον, τῇ δὲ καμήλῳ ἕπεσθαι τὸν πεζὸν στρατὸν ἐκέλευσε, ὄπισθε δὲ τοῦ πεζοῦ ἐπέταξε τὴν πᾶσαν ἵππον. (3) ὡς δέ οἱ πάντες διετετάχατο, παραίνεσε τῶν μὲν ἄλλων Λυδῶν μὴ φειδομένους κτείνειν πάντα τὸν ἐμποδὼν γινόμενον, Κροῖσον δὲ αὐτὸν μὴ κτείνειν, μηδὲ ἢν συλλαμβανόμενος ἀμύνηται. (4) ταῦτα μὲν παραίνεσε, τὰς δὲ καμήλους ἔταξε ἀντία τῆς ἵππου τῶνδε εἵνεκεν? κάμηλον ἵππος φοβέεται, καὶ οὐκ ἀνέχεται οὔτε τὴν ἰδέην αὐτοῦ ὁρέων οὔτε τὴν ὀδμὴν ὀσφραινόμενος. αὐτοῦ δὴ ὦν τούτου εἵνεκεν ἐσεσόφιστο, ἵνα τῷ Κροίσῳ ἄχρηστον ᾖ τὸ ἱππικόν, τῷ δή τι καὶ ἐπεῖχε ἐλλάμψεσθαι ὁ Λυδός. (5) ὡς δὲ καὶ συνήισαν ἐς τὴν μάχην, ἐνθαῦτα ὡς ὤσφροντο τάχιστα τῶν καμήλων οἱ ἵπποι καὶ εἶδον αὐτάς, ὀπίσω ἀνέστρεφον, διέφθαρτό τε τῷ Κροίσῳ ἡ ἐλπίς. (6) οὐ μέντοι οἵ γε Λυδοὶ τὸ ἐνθεῦτεν δειλοὶ ἦσαν, ἀλλ? ὡς ἔμαθον τὸ γινόμενον, ἀποθορόντες ἀπὸ τῶν ἵππων πεζοὶ τοῖσι Πέρσῃσι συνέβαλλον. χρόνῳ δὲ πεσόντων ἀμφοτέρων πολλῶν ἐτράποντο οἱ Λυδοί, κατειληθέντες δὲ ἐς τὸ τεῖχος ἐπολιορκέοντο ὑπὸ τῶν Περσέων.

Traduction française :

[1,80] LXXX. Les deux armées se rendirent clans la plaine située sous les murs de Sardes, plaine spacieuse et découverte, traversée par l'Hyllus et par d'autres rivières qui se jettent dans l'Hermus, la plus grande de toutes. L'Hermus coule d'une montagne consacrée à Cybèle, et va se perdre dans la mer près de la ville de Phocée. A la vue de l'armée lydienne rangée en bataille dans cette plaine, Cyrus, craignant la cavalerie, suivit le conseil du Mède Harpage. Il rassembla tous les chameaux qui portaient à la suite de son armée les vivres et le bagage, et, leur ayant ôté leur charge, il les fit monter par des hommes vêtus en cavaliers, avec ordre de marcher en cet équipage à la tête des troupes, contre la cavalerie de Crésus. Il commanda en même temps à l'infanterie de suivre les chameaux, et posta toute la cavalerie derrière l'infanterie. Les troupes ainsi rangées, il leur ordonna de tuer tous les Lydiens qui se présenteraient devant eux, et de n'épargner que Crésus, quand même il se défendrait encore après avoir été pris. Tels furent les ordres de Cyrus. Il opposa les chameaux à la cavalerie ennemie, parce que le cheval craint le chameau, et qu'il n'en peut soutenir ni la vue ni l'odeur. Ce fut pour cela même qu'il imagina cette ruse dans la disposition de ses troupes, afin de rendre inutile la cavalerie, sur laquelle Crésus fondait l'espérance d'une victoire éclatante. Les deux armées s'étant avancées pour combattre, les chevaux n'eurent pas plutôt aperçu et senti les chameaux, qu'ils reculèrent, et les espérances de Crésus furent perdues. Les Lydiens cependant ne prirent pas pour cela l'épouvante. Ayant reconnu le stratagème, ils descendirent de cheval, et combattirent à pied contre les Perses ; mais enfin, après une perte considérable de part et d'autre, ils prirent la fuite et se renfermèrent dans leurs murailles, où les Perses les assiégèrent.





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Dernière mise à jour : 3/03/2005