Texte grec :
[1,37] XXXVII. ταῦτα ἀμείψατο· ἀποχρεωμένων δὲ τούτοισι τῶν Μυσῶν, ἐπεσέρχεται ὁ τοῦ
Κροίσου παῖς ἀκηκοὼς τῶν ἐδέοντο οἱ Μυσοί. οὐ φαμένου δὲ τοῦ Κροίσου τόν γε
παῖδά σφι συμπέμψειν, λέγει πρὸς αὐτὸν ὁ νεηνίης τάδε. (2) "ὦ πάτερ, τὰ
κάλλιστα πρότερον κοτὲ καὶ γενναιότατα ἡμῖν ἦν ἔς τε πολέμους καὶ ἐς ἄγρας
φοιτέοντας εὐδοκιμέειν· νῦν δὲ ἀμφοτέρων με τούτων ἀποκληίσας ἔχεις, οὔτε
τινὰ δειλίην μοι παριδὼν οὔτε ἀθυμίην νῦν τε τέοισί με χρὴ ὄμμασι ἔς τε ἀγορὴν
καὶ ἐξ ἀγορῆς φοιτέοντα φαίνεσθαι; (3) κοῖος μέν τις τοῖσι πολιήτῃσι δόξω εἶναι,
κοῖος δέ τις τῇ νεογάμῳ γυναικί; κοίῳ δὲ ἐκείνη δόξει ἀνδρὶ συνοικέειν; ἐμὲ ὦν σὺ
ἢ μέτες ἰέναι ἐπὶ τὴν θήρην, ἢ λόγῳ ἀνάπεισον ὅκως μοι ἀμείνω ἐστὶ ταῦτα οὕτω
ποιεόμενα".
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Traduction française :
[1,37] XXXVII. Les Mysiens furent très contents de cette réponse ; mais Atys, qui avait
entendit leur demande et le refus qu'avait fait Crésus de l'envoyer avec eux, entra sur
ces entrefaites, et, s'adressant à ce prince : « Mon père, lui dit-il, les actions les plus
nobles et les plus généreuses m'étaient autrefois permises, je pouvais m'illustrer à la
guerre et à la chasse ; mais vous m'éloignez aujourd'hui de l'une et de l'autre,
quoique vous n'ayez remarqué en moi ni lâcheté ni faiblesse. Quand j'irai à la place
publique, ou que j'en reviendrai, de quel oeil me verra-t-on ? quelle opinion auront
de moi nos citoyens ? quelle idée en aura la jeune princesse que je viens d'épouser ? à
quel homme se croira-t-elle unie ? Permettez-moi donc, seigneur, d'aller à cette
chasse avec les Mysiens; ou persuadez-moi par vos discours que les choses faites
comme vous le voulez sont mieux. »
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