Texte grec :
[1,212] CCXII. ἣ δὲ πυθομένη τά τε περὶ τὴν στρατιὴν γεγονότα καὶ τὰ περὶ τὸν παῖδα,
πέμπουσα κήρυκα παρὰ Κῦρον ἔλεγε τάδε. (2) "ἄπληστε αἵματος Κῦρε, μηδὲν
ἐπαερθῇς τῷ γεγονότι τῷδε πρήγματι, εἰ ἀμπελίνῳ καρπῷ, τῷ περ αὐτοὶ
ἐμπιπλάμενοι μαίνεσθε οὕτω ὥστε κατιόντος τοῦ οἴνου ἐς τὸ σῶμα ἐπαναπλέειν
ὑμῖν ἔπεα κακά, τοιούτῳ φαρμάκῳ δολώσας ἐκράτησας παιδὸς τοῦ ἐμοῦ, ἀλλ᾽ οὐ
μάχῃ κατὰ τὸ καρτερόν. (3) νῦν ὦν μευ εὖ παραινεούσης ὑπόλαβε τὸν λόγον·
ἀποδούς μοι τὸν παῖδα ἄπιθι ἐκ τῆσδε τῆς χώρης ἀζήμιος, Μασσαγετέων
τριτημορίδι τοῦ στρατοῦ κατυβρίσας. εἰ δὲ ταῦτα οὐ ποιήσεις, ἥλιον ἐπόμνυμί τοι
τὸν Μασσαγετέων δεσπότην, ἦ μέν σε ἐγὼ καὶ ἄπληστον ἐόντα αἵματος κορέσω".
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Traduction française :
[1,212] CCXII. Cette princesse, ayant appris le malheur arrivé à ses troupes et à son fils,
envoya un héraut à Cyrus : « Prince altéré de sang, lui dit-elle par la bouche du
héraut, que ce succès ne t'enfle point ; tu ne le dois qu'au jus de la vigne, qu'à cette
liqueurs qui vous rend insensés, et ne descend dans vos corps que pour faire
remonter sur vos lèvres des paroles insolentes. Tu as remporté la victoire sur mon
fils, non dans une bataille et par tes propres forces, mais par l'appas de ce poison
séducteur. Écoute, et suis un bon conseil : rends-moi mon fils, et, après avoir défait le
tiers de mon armée, je veux bien encore que tu te retires impunément de mes États ;
sinon, j'en jure par le Soleil, le souverain maître des Massagètes, oui, je t'assouvirai de
sang, quelque n altéré que tu en sois. »
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