HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

ἀνδριάντα



Texte grec :

[1,186] CLXXXVI. ταῦτα μὲν δὴ ἐκ βάθεος περιεβάλετο, τοιήνδε δὲ ἐξ αὐτῶν παρενθήκην ἐποιήσατο. τῆς πόλιος ἐούσης δύο φαρσέων, τοῦ δὲ ποταμοῦ μέσον ἔχοντος, ἐπὶ τῶν πρότερον βασιλέων ὅκως τις ἐθέλοι ἐκ τοῦ ἑτέρου φάρσεος ἐς τοὔτερον διαβῆναι, χρῆν πλοίῳ διαβαίνειν, καὶ ἦν, ὡς ἐγὼ δοκέω, ὀχληρὸν τοῦτο. αὕτη δὲ καὶ τοῦτο προεῖδε. ἐπείτε γὰρ ὤρυσσε τὸ ἔλυτρον τῇ λίμνῃ, μνημόσυνον τόδε ἄλλο ἀπὸ τοῦ αὐτοῦ ἔργου ἐλίπετο· (2) ἐτάμνετο λίθους περιμήκεας, ὡς δέ οἱ ἦσαν οἱ λίθοι ἕτοιμοι καὶ τὸ χωρίον ὀρώρυκτο, ἐκτρέψασα τοῦ ποταμοῦ τὸ ῥέεθρον πᾶν ἐς τὸ ὤρυσσε χωρίον, ἐν ᾧ ἐπίμπλατο τοῦτο, ἐν τούτω ἀπεξηρασμένου τοῦ ἀρχαίου ῥεέθρου τοῦτο μὲν τὰ χείλεα τοῦ ποταμοῦ κατὰ τὴν πόλιν καὶ τὰς καταβάσιας τὰς ἐκ τῶν πυλίδων ἐς τὸν ποταμὸν φερούσας ἀνοικοδόμησε πλίνθοισι ὀπτῇσι κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον τῷ τείχεϊ, τοῦτο δὲ κατὰ μέσην κου μάλιστα τὴν πόλιν τοῖσι λίθοισι τοὺς ὠρύξατο οἰκοδόμεε γέφυραν, δέουσα τοὺς λίθους σιδήρῳ τε καὶ μολύβδῳ. (3) ἐπιτείνεσκε δὲ ἐπ᾽ αὐτήν, ὅκως μὲν ἡμέρη γίνοιτο, ξύλα τετράγωνα, ἐπ᾽ ὧν τὴν διάβασιν ἐποιεῦντο οἱ Βαβυλώνιοι· τὰς δὲ νύκτας τὰ ξύλα ταῦτα ἀπαιρέεσκον τοῦδε εἵνεκα, ἵνα μὴ διαφοιτέοντες τὰς νύκτας κλέπτοιεν παρ᾽ ἀλλήλων. (4) ὡς δὲ τό τε ὀρυχθὲν λίμνη πλήρης ἐγεγόνεε ὑπὸ τοῦ ποταμοῦ καὶ τὰ περὶ τὴν γέφυραν ἐκεκόσμητο, τὸν Εὐφρήτην ποταμὸν ἐς τὰ ἀρχαῖα ῥέεθρα ἐκ τῆς λίμνης ἐξήγαγε, καὶ οὕτω τὸ ὀρυχθὲν ἕλος γενόμενον ἐς δέον ἐδόκεε γεγονέναι καὶ τοῖσι πολιήτῃσι γέφυρα ἦν κατεσκευασμένη.

Traduction française :

[1,186] CLXXXVI. Ce fut ainsi que cette princesse fortifia son pays. Quand ces ouvrages furent achevés, voici ceux qu'elle y ajouta : Babylone est divisée en deux parties, et l'Euphrate la traverse par le milieu. Sous les rois précédents, quand on voulait aller d'un côté de la ville à l'autre, il fallait nécessairement passer le fleuve en bateau, ce qui était, à mon avis, fort incommode. Nitocris y pourvut ; le lac qu'elle creusa pour obvier aux débordements du fleuve lui permit d'ajouter à ce travail un autre ouvrage qui a éternisé sa mémoire. Elle fit tailler de grandes pierres ; et lorsqu'elles furent prêtes à être mises en oeuvre, et que le lac eut été creusé, elle détourna les eaux de l'Euphrate dans ce lac. Pendant qu'il se remplissait, l'ancien lit du fleuve demeura à sec. Ce fut alors qu'on en revêtit les bords de briques cuites en dedans de la ville, ainsi que les descentes qui conduisent des petites portes à la rivière ; et l'on s'y prit comme l'on avait fait pour construire le mur : on bâtit aussi au milieu de la ville un pont avec les pierres qu'on avait tirées des carrières, et on les lia ensemble avec du fer et du plomb. Pendant le jour on y passait sur des pièces de bois carrées qu'on retirait le soir, de crainte que les habitants n'allassent de l'un et de l'autre côté du fleuve, pour se voler réciproquement. Lorsqu'on eut fait passer dans le lac les eaux du fleuve, on travailla au pont. Le pont achevé, on lit rentrer l'Euphrate dans son ancien lit ; et ce fut alors que les Babyloniens s'aperçurent de l'utilité du lac, et qu'ils reconnurent la commodité du pont.





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Dernière mise à jour : 3/03/2005