Texte grec :
[1,190] CXC. ὡς δὲ τὸν Γύνδην ποταμὸν ἐτίσατο Κῦρος ἐς τριηκοσίας καὶ ἑξήκοντα
διώρυχάς μιν διαλαβών, καὶ τὸ δεύτερον ἔαρ ὑπέλαμπε, οὕτω δὴ ἤλαυνε ἐπὶ τὴν
Βαβυλῶνα. οἱ δὲ Βαβυλώνιοι ἐκστρατευσάμενοι ἔμενον αὐτόν. ἐπεὶ δὲ ἐγένετο
ἐλαύνων ἀγχοῦ τῆς πόλιος, συνέβαλόν τε οἱ Βαβυλώνιοι καὶ ἑσσωθέντες τῇ μάχῃ
κατειλήθησαν ἐς τὸ ἄστυ. (2) οἷα δὲ ἐξεπιστάμενοι ἔτι πρότερον τὸν Κῦρον οὐκ
ἀτρεμίζοντα, ἀλλ᾽ ὁρέοντες αὐτὸν παντὶ ἔθνεϊ ὁμοίως ἐπιχειρέοντα,
προεσάξαντο σιτία ἐτέων κάρτα πολλῶν. ἐνθαῦτα οὗτοι μὲν λόγον εἶχον τῆς
πολιορκίης οὐδένα, Κῦρος δὲ ἀπορίῃσι ἐνείχετο, ἅτε χρόνου τε ἐγγινομένου
συχνοῦ ἀνωτέρω τε οὐδὲν τῶν πρηγμάτων προκοπτομένων.
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Traduction française :
[1,190] CXC. Cyrus, s'étant vengé du Gyndes en le coupant en trois cent soixante canaux,
continua sa marche vers Babylone dès que le second printemps eut commencé à
paraître. Les Babyloniens, ayant mis leurs troupes en campagne, l'attendirent de pied
ferme. Il ne parut pas plutôt près de la ville, qu'ils lui livrèrent bataille ; mais, ayant
été vaincus, ils se renfermèrent dans leurs murailles. Comme ils savaient depuis
longtemps que ce prince ne pouvait rester tranquille, et qu'il attaquait également
toutes les nations, ils avaient fait un amas de provisions pour un grand nombre
d'années. Aussi le siège ne les inquiétait-il en aucune manière. Cyrus se trouvait dans
un grand embarras ; il assiégeait la place depuis longtemps, et n'était pas plus avancé
que le premier jour.
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