Texte grec :
[1,145] CXLV. δυώδεκα δὲ μοι δοκέουσι πόλιας ποιήσασθαι οἱ Ἴωνες καὶ οὐκ ἐθελῆσαι
πλεῦνας ἐσδέξασθαι τοῦδε εἵνεκα, ὅτι καὶ ὅτε ἐν Πελοποννήσῳ οἴκεον, δυώδεκα
ἦν αὐτῶν μέρεα, κατά περ νῦν Ἀχαιῶν τῶν ἐξελασάντων Ἴωνας δυώδεκα ἐστὶ
μέρεα, Πελλήνη μέν γε πρώτη πρὸς Σικυῶνος, μετὰ δὲ Αἴγειρα καὶ Αἰγαί, ἐν τῇ
Κρᾶθις ποταμὸς ἀείναος ἐστί, ἀπ? ὅτευ ὁ ἐν Ἰταλίῃ ποταμὸς τὸ οὔνομα ἔσχε, καὶ
Βοῦρα καὶ Ἑλίκη, ἐς τὴν κατέφυγον Ἴωνες ὑπὸ Ἀχαιῶν μάχῃ ἑσσωθέντες, καὶ
Αἴγίον καὶ ?Ρύπες καὶ Πατρέες καὶ Φαρέες καὶ Ὤλενος, ἐν τῷ Πεῖρος ποταμὸς
μέγας ἐστί, καὶ Δύμη καὶ Τριταιέες, οἳ μοῦνοι τούτων μεσόγαιοι οἰκέουσι. ταῦτα
δυώδεκα μέρεα νῦν Ἀχαιῶν ἐστὶ καὶ τότε γε Ἰώνων ἦν.
|
|
Traduction française :
[1,145] CXLV. Les Ioniens se sont, je crois, partagés en douze cantons, et n'en veulent pas
admettre un plus grand nombre dans leur confédération, parce que, dans le temps
qu'ils habitaient le Péloponnèse, ils étaient divisés en douze parties, de même que le
sont encore maintenant les Achéens, qui les en ont chassés. Pellène est la première
ville des Achéens du côté de Sicyone ; l'on trouve ensuite Aegire, Aeges, que traverse
le Crathis, qui n'est jamais à sec, et qui a donné son nom à une rivière d'Italie. On voit
après Bure, Hélice, où les Ioniens se réfugièrent après avoir été défaits par les
Achéens. Viennent ensuite Aegium, Rhypes, Patres, Phares et Olenus, qu'arrose le
Pirus, rivière considérable. Les deux dernières enfin sont Dyme, et la ville des
Tritéens, la seule qui soit située au milieu des terres.
|
|