Texte grec :
[1,150] CL. σμύρνην δὲ ὧδε ἀπέβαλον Αἰολέες. Κολοφωνίους ἄνδρας στάσι ἑσσωθέντας
καὶ ἐκπεσόντας ἐκ τῆς πατρίδος ὑπεδέξαντο. μετὰ δὲ οἱ φυγάδες τῶν
Κολοφωνίων φυλάξαντες τοὺς Σμυρναίους ὁρτὴν ἔξω τείχεος ποιευμένους
Διονύσῳ, τὰς πύλας ἀποκληίσαντες ἔσχον τὴν πόλιν. (2) βοηθησάντων δὲ
πάντων Αἰολέων, ὁμολογίῃ ἐχρήσαντο τὰ ἔπιπλα ἀποδόντων τῶν Ἰώνων
ἐκλιπεῖν Σμύρνην Αἰολέας. ποιησάντων δὲ ταῦτα Σμυρναίων ἐπιδιείλοντο σφέας
αἱ ἕνδεκα πόλιες καὶ ἐποιήσαντο σφέων αὐτέων πολιήτας.
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Traduction française :
[1,150] CL. Voici à quelle occasion les Éoliens perdirent Smyrne. Des Colophoniens, ayant eu
du désavantage dans une sédition, avaient été obligés de s'expatrier. Les habitants de
Smyrne leur donnèrent un asile parmi eux. Quelque temps après, ces fugitifs ayant
observé que les Smyrnéens célébraient hors de leur ville une fête en l'honneur de
Bacchus, ils en fermèrent les portes, et s'en emparèrent. Les Éoliens vinrent tous au
secours ; mais enfin il fut arrêté, d'un commun accord, qu'ils laisseraient les Ioniens
en possession de la ville, et que ceux-ci leur rendraient tous leurs effets mobiliers. Les
Smyrnéens ayant accepté cette condition, on les distribua dans les onze autres villes
éoliennes, qui leur accordèrent le droit de cité.
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