HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

δεῖν



Texte grec :

[1,129] CXXIX. ἐόντι δὲ αἰχμαλώτῳ τῷ Ἀστυάγεϊ προσστὰς ὁ Ἅρπαγος κατέχαιρέ τε καὶ κατεκερτόμεε, καὶ ἄλλα λέγων ἐς αὐτὸν θυμαλγέα ἔπεα, καὶ δὴ καὶ εἴρετό μιν πρὸς τὸ ἑωυτοῦ δεῖπνον, τὸ μιν ἐκεῖνος σαρξὶ τοῦ παιδὸς ἐθοίνησε, ὅ τι εἴη ἡ ἐκείνου δουλοσύνη ἀντὶ τῆς βασιληίης. (2) ὁ δέ μιν προσιδὼν ἀντείρετο εἰ ἑωυτοῦ ποιέεται τὸ Κύρου ἔργον. Ἅρπαγος δὲ ἔφη, αὐτὸς γὰρ γράψαι, τὸ πρῆγμα ἑωυτοῦ δὴ δικαίως εἶναι. (3) Ἀστυάγης δέ μιν ἀπέφαινε τῷ λόγῳ σκαιότατόν τε καὶ ἀδικώτατον ἐόντα πάντων ἀνθρώπων, σκαιότατον μέν γε, εἰ παρεὸν αὐτῷ βασιλέα γενέσθαι, εἰ δὴ δι᾽ ἑωυτοῦ γε ἐπρήχθη τὰ παρεόντα, ἄλλῳ περιέθηκε τὸ κράτος, ἀδικώτατον δέ, ὅτι τοῦ δείπνου εἵνεκεν Μήδους κατεδούλωσε. (4) εἰ γὰρ δὴ δεῖν πάντως περιθεῖναι ἄλλῳ τεῷ τὴν βασιληίην καὶ μὴ αὐτὸν ἔχειν, δικαιότερον εἶναι Μήδων τεῷ περιβαλεῖν τοῦτο τὸ ἀγαθὸν ἢ Περσέων. νῦν δὲ Μήδους μὲν ἀναιτίους τούτου ἐόντας δούλους ἀντὶ δεσποτέων γεγονέναι, Πέρσας δὲ δούλους ἐόντας τὸ πρὶν Μήδων νῦν γεγονέναι δεσπότας.

Traduction française :

[1,129] CXXIX. Harpage, charmé de le voir dans les fers, se présenta devant lui, l'insulta ; et, entre autres reproches, lui ayant rappelé ce repas où il avait fait servir la chair de son fils, il lui demanda quel goût il trouvait à l'esclavage qui en était une suite, et s'il le préférait à une couronne. Astyages lui demanda à son tour s'il s'attribuait l'entreprise de Cyrus. Harpage reprit qu'il le pouvait avec justice, puisque c'était lui qui l'avait préparée en écrivant à ce prince. Astyages lui fit voir qu'il était le plus inconséquent et le plus injuste de tous les hommes : le plus inconséquent, puisque, pouvant se faire roi, si du moins il était l'auteur de la révolte actuelle, il avait mis la couronne sur la tête d'un autre ; et le plus injuste, puisque, pour le repas dont il s'agissait, il avait réduit les Mèdes en servitude. En effet, s'il était absolument nécessaire de donner la couronne à un autre, et s'il ne voulait pas la garder pour lui-même, il aurait été plus juste de la mettre sur la tête d'un Mède que sur celle d'un Perse ; qu'enfin il avait donné des fers à sa patrie, quoiqu'elle ne fût point coupable; et qu'il avait rendu les Perses maîtres des Mèdes, eux qui en avaient été les esclaves.





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Dernière mise à jour : 3/03/2005