HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

βουκόλον



Texte grec :

[1,116] CXVI. ταῦτα λέγοντος τοῦ παιδὸς τὸν Ἀστυάγεα ἐσήιε ἀνάγνωσις αὐτοῦ, καὶ οἱ ὅ τε χαρακτὴρ τοῦ προσώπου προσφέρεσθαι ἐδόκεε ἐς ἑωυτὸν καὶ ἡ ὑπόκρισις ἐλευθερωτέρη εἶναι, ὅ τε χρόνος τῆς ἐκθέσιος τῇ ἡλικίῃ τοῦ παιδὸς ἐδόκεε συμβαίνειν. (2) ἐκπλαγεὶς δὲ τούτοισι ἐπὶ χρόνον ἄφθογγος ἦν· μόγις δὲ δή κοτε ἀνενειχθεὶς εἶπε, θέλων ἐκπέμψαι τὸν Ἀρτεμβάρεα, ἵνα τὸν βουκόλον μοῦνον λαβὼν βασανίσῃ, "Ἀρτέμβαρες, ἐγὼ ταῦτα ποιήσω ὥστε σὲ καὶ τὸν παῖδα τὸν σὸν μηδὲν ἐπιμέμφεσθαι". (3) τὸν μὲν δὴ Ἀρτεμβάρεα πέμπει, τὸν δὲ Κῦρον ἦγον ἔσω οἱ θεράποντες κελεύσαντος τοῦ Ἀστυάγεος, ἐπεὶ δὲ ὑπελέλειπτο ὁ βουκόλος μοῦνος μουνόθεν, τάδε αὐτὸν εἴρετο ὁ Ἀστυάγεος, κόθεν λάβοι τὸν παῖδα καὶ τίς εἴη ὁ παραδούς. (4) ὁ δὲ ἐξ ἑωυτοῦ τε ἔφη γεγονέναι καὶ τὴν τεκοῦσαν αὐτὸν εἶναι ἔτι παρ᾽ ἑωυτῷ. Ἀστυάγης δὲ μιν οὐκ εὖ βουλεύεσθαι ἔφη ἐπιθυμέοντα ἐς ἀνάγκας μεγάλας ἀπικνέεσθαι, ἅμα τε λέγων ταῦτα ἐσήμαινε τοῖσι δορυφόροισι λαμβάνειν αὐτόν. (5) ὁ δὲ ἀγόμενος ἐς τὰς ἀνάγκας οὕτω δὴ ἔφαινε τὸν ἐόντα λόγον· ἀρχόμενος δὲ ἀπ᾽ ἀρχῆς διεξήιε τῇ ἀληθείῃ χρεώμενος, καὶ κατέβαινε ἐς λιτάς τε καὶ συγγνώμην ἑωυτῷ κελεύων ἔχειν αὐτόν.

Traduction française :

[1,116] CXVI. La ressemblance des traits de cet enfant avec les siens, sa réponse noble, son âge qui s'accordait avec le temps de l'exposition de son petit-fils, tout concourait, en un mot, à le faire reconnaître d'Astyages. Frappé de ces circonstances, ce prince demeura quelque temps sans pouvoir parler ; mais enfin, revenu à lui, et voulant renvoyer Artembarès, afin de sonder Mitradates en particulier : « Artembarès, lui dit- il, vous n'aurez aucun sujet de vous plaindre de moi, ni vous, ni votre fils. » Ensuite il ordonna à ses officiers de conduire Cyrus dans l'intérieur du palais. Resté seul avec Mitradates, il lui demanda où il avait pris cet enfant, et de qui il le tenait. Celui-ci répondit qu'il en était le père, que sa mère vivait encore, et demeurait avec lui. Astyages répliqua qu'il ne prenait pas un bon parti, et qu'il voulait de gaîté de coeur se rendre malheureux. En disant cela, il fit signe à ses gardes de le saisir. Mitradates, voyant qu'on le menait à la question, avoua enfin la vérité. Il reprit l'histoire dès son commencement, découvrit tout sans rien dissimuler, et, descendant aux plus humbles supplications, il pria le roi de lui pardonner.





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Dernière mise à jour : 3/03/2005