HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

Κλειὼ



Texte grec :

[1,11] XI. τότε μὲν δὴ οὕτω οὐδέν δηλώσασα ἡσυχίην εἶχε. ὡς δὲ ἡμέρη τάχιστα ἐγεγόνεε, τῶν οἰκετέων τοὺς μάλιστα ὥρα πιστοὺς ἐόντας ἑωυτῇ, ἑτοίμους ποιησαμένη ἐκάλεε τὸν Γύγεα. ὁ δὲ οὐδὲν δοκέων αὐτήν τῶν πρηχθέντων ἐπίστασθαι ἦλθε καλεόμενος· ἐώθεε γὰρ καὶ πρόσθε, ὅκως ἡ βασίλεια καλέοι, φοιτᾶν. (2) ὡς δὲ ὁ Γύγης ἀπίκετο, ἔλεγε ἡ γυνὴ τάδε. "νῦν τοί δυῶν ὁδῶν παρεουσέων Γύγη δίδωμί αἵρεσιν, ὁκοτέρην βούλεαι τραπέσθαι. ἢ γὰρ Κανδαύλεα ἀποκτείνας ἐμέ τε καὶ τὴν βασιληίην ἔχε τὴν Λυδῶν, ἢ αὐτόν σε αὐτίκα οὕτω ἀποθνήσκειν δεῖ, ὡς ἂν μὴ πάντα πειθόμενος Κανδαύλῃ τοῦ λοιποῦ ἴδῃς τὰ μὴ σε δεῖ. (3) ἀλλ᾽ ἤτοι κεῖνόν γε τὸν ταῦτα βουλεύσαντα δεῖ ἀπόλλυσθαι, ἢ σε τὸν ἐμὲ γυμνήν θεησάμενον καὶ ποιήσαντα οὐ νομιζόμενα". ὁ δὲ Γύγης τέως μὲν ἀπεθώμαζε τὰ λεγόμενα, μετὰ δὲ ἱκέτευε μὴ μιν ἀναγκαίῃ ἐνδέειν διακρῖναι τοιαύτην αἵρεσιν. (4) οὔκων δὴ ἔπειθε, ἀλλ᾽ ὥρα ἀναγκαίην ἀληθέως προκειμένην ἢ τὸν δεσπότεα ἀπολλύναι ἢ αὐτὸν ὑπ᾽ ἄλλων ἀπόλλυσθαι· αἱρέεται αὐτὸς περιεῖναι. ἐπειρώτα δὴ λέγων τάδε. "ἐπεί με ἀναγκάζεις δεσπότεα τὸν ἐμὸν κτείνειν οὐκ ἐθέλοντα, φέρε ἀκούσω τέῳ καὶ τρόπῳ ἐπιχειρήσομεν αὐτῷ". (5) ἣ δὲ ὑπολαβοῦσα ἔφη "ἐκ τοῦ αὐτοῦ μὲν χωρίου ἡ ὁρμή ἔσται ὅθεν περ καὶ ἐκεῖνος ἐμέ ἐπεδέξατο γυμνήν, ὑπνωμένῳ δὲ ἡ ἐπιχείρησις ἔσται".

Traduction française :

[1,11] XI. La reine demeura donc tranquille, et sans rien découvrir de ce qui se passait dans son âme. Mais, dès que le jour parut, elle s'assure des dispositions de ses plus fidèles officiers, et mande Gygès. Bien éloigné de la croire instruite, il se rend à son ordre, comme il était dans l'habitude de le faire toutes les fois qu'elle le mandait. Lorsqu'il fut arrivé, cette princesse lui dit : « Gygès, voici deux routes dont je te laisse le choix ; décide-toi sur-le-champ. Obtiens par le meurtre de Candaule ma main et le trône de Lydie, ou une prompte mort t'empêchera désormais de voir, par une aveugle déférence pour Candaule, ce qui t'est interdit. Il faut que l'un des deux périsse, ou toi qui, bravant l'honnêteté, m'as vue sans vêtements, ou du moins celui qui t'a donné ce conseil. » A ce discours, Gygès demeura quelque temps interdit ; puis il conjura la reine de ne le point réduire à la nécessité d'un tel choix. Voyant qu'il ne pouvait la persuader, et qu'il fallait absolument ou tuer son maître ou se résoudre lui-même à périr, il préféra sa propre conservation. « Puisque, malgré mes réclamations, dit-il à la reine, vous me forcez à tuer mon maître, je suis prêt à prendre les moyens d'y réussir. - Le lieu de l'embuscade, répondit-elle, sera celui-là même d'où il m'a exposée nue à tes regards, et le temps de l'attaque celui de son sommeil. »





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Dernière mise à jour : 3/03/2005