HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

συμφορὴν



Texte grec :

[1,84] LXXXIV. Σάρδιες δὲ ἥλωσαν ὧδε. ἐπειδὴ τεσσερεσκαιδεκάτη ἐγένετο ἡμέρη πολιορκεομένῳ Κροίσῳ, Κῦρος τῇ στρατιῇ τῇ ἑωυτοῦ διαπέμψας ἱππέας προεῖπε τῷ πρώτῳ ἐπιβάντι τοῦ τείχεος δῶρα δώσειν. (2) μετὰ δὲ τοῦτο πειρησαμένης τῆς στρατιῆς ὡς οὐ προεχώρεε, ἐνθαῦτα τῶν ἄλλων πεπαυμένων ἀνὴρ Μάρδος ἐπειρᾶτο προσβαίνων, τῷ οὔνομα ἦν Ὑροιάδης, κατὰ τοῦτο τῆς ἀκροπόλιος τῇ οὐδεὶς ἐτέτακτο φύλακος· οὐ γὰρ ἦν δεινὸν κατὰ τοῦτο μὴ ἁλῷ κοτέ. (3) ἀπότομός τε γὰρ ἐστι\ ταύτῃ ἡ ἀκρόπολις καὶ ἄμαχος· τῇ οὐδὲ Μήλης ὁ πρότερον βασιλεὺς Σαρδίων μούνῃ οὐ περιήνεικε τὸν λέοντα τὸν οἱ ἡ παλλακὴ ἔτεκε, Τελμησσέων δικασάντων ὡς περιενειχθέντος τοῦ λέοντος τὸ τεῖχος ἔσονται Σάρδιες ἀνάλωτοι. ὁ δὲ Μήλης κατὰ τὸ ἄλλο τεῖχος περιενείκας, τῇ ἦν ἐπίμαχον τὸ χωρίον τῆς ἀκροπόλιος, κατηλόγησε τοῦτο ὡς ἐὸν ἄμαχόν τε καὶ ἀπότομον· ἔστι δὲ πρὸς τοῦ Τμώλου τετραμμένον τῆς πόλιος. (4) ὁ ὦν δὴ Ὑροιάδης οὗτος ὁ Μάρδος ἰδὼν τῇ προτεραίῃ τῶν τινα Λυδῶν κατὰ τοῦτο τῆς ἀκροπόλιος καταβάντα ἐπὶ κυνέην ἄνωθεν κατακυλισθεῖσαν καὶ ἀνελόμενον, ἐφράσθη καὶ ἐς θυμὸν ἐβάλετο· (5) τότε δὲ δὴ αὐτός τε ἀναβεβήκεε καὶ κατ᾽ αὐτὸν ἄλλοι Περσέων ἀνέβαινον· προσβάντων δὲ συχνῶν οὕτω δὴ Σάρδιές τε ἡλώκεσαν καὶ πᾶν τὸ ἄστυ ἐπορθέετο.

Traduction française :

[1,84] LXXXIV. Voici la manière dont la ville de Sardes fut prise. Le quatorzième jour du siège, Cyrus fit publier, par des cavaliers envoyés par tout le camp, qu'il donnerait une récompense à celui qui monterait le premier sur la muraille. Animée par ces promesses, l'armée lit des tentatives, mais sans succès : on cessa les attaques ; le seul Hyroeadès, Marde de nation, entreprit de monter à un certain endroit de la citadelle où il n'y avait point de sentinelles. On ne craignait pas que la ville fût jamais prise de ce côté. Escarpée, inexpugnable, cette partie de la citadelle était la seule par où Mélès, autrefois roi de Sardes, n'avait point fait porter le lion qu'il avait eu d'une concubine. Les devins de Telmisse lui avaient prédit que Sardes serait imprenable, si l'on portait le lion autour des murailles. Sur cette prédiction, Mélès l'avait l'ait porter partout où l'on pouvait attaquer et forcer la citadelle. Mais il avait négligé le côté qui regarde le mont Tmolus, comme imprenable et inaccessible. Hyroeadès avait aperçu la veille un Lydien descendre de la citadelle par cet endroit, pour ramasser son casque qui était roulé du haut en bas, et l'avait vu remonter ensuite par le même chemin. Cette observation le frappa, et lui fit faire des réflexions. II y monta lui- même, et d'autres Perses après lui, qui furent suivis d'une grande multitude. Ainsi fut prise Sardes, et la ville entière livrée au pillage.





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Dernière mise à jour : 3/03/2005