HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

λέγεις



Texte grec :

[700] ὥστε κἀχθὲς θἠκάτῃ ποιοῦσα παιγνίαν ἐγὼ
τοῖσι παισὶ τὴν ἑταίραν ἐκάλεσ᾽ ἐκ τῶν γειτόνων,
παῖδα χρηστὴν κἀγαπητὴν ἐκ Βοιωτῶν ἔγχελυν·
οἱ δὲ πέμψειν οὐκ ἔφασκον διὰ τὰ σὰ ψηφίσματα.
κοὐχὶ μὴ παύσησθε τῶν ψηφισμάτων τούτων, πρὶν ἂν
705 τοῦ σκέλους ὑμᾶς λαβών τις ἐκτραχηλίσῃ φέρων.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἄνασσα πράγους τοῦδε καὶ βουλεύματος,
τί μοι σκυθρωπὸς ἐξελήλυθας δόμων;
(Λυσιστράτη)
κακῶν γυναικῶν ἔργα καὶ θήλεια φρὴν
ποιεῖ μ᾽ ἄθυμον περιπατεῖν τ᾽ ἄνω κάτω.
(Χορὸς Γυναικῶν)
710 τί φῄς; τί φῄς;
(Λυσιστράτη) ἀληθῆ, ἀληθῆ.
(Χορὸς Γυναικῶν)
τί δ᾽ ἐστὶ δεινόν; φράζε ταῖς σαυτῆς φίλαις.
(Λυσιστράτη)
ἀλλ᾽ αἰσχρὸν εἰπεῖν καὶ σιωπῆσαι βαρύ.
(Χορὸς Γυναικῶν)
μή νύν με κρύψῃς ὅ τι πεπόνθαμεν κακόν.
(Λυσιστράτη)
715 βινητιῶμεν, ᾗ βράχιστον τοῦ λόγου.
(Χορὸς Γυναικῶν) ἰὼ Ζεῦ.
(Λυσιστράτη)
τί Ζῆν᾽ ἀυτεῖς; ταῦτα δ᾽ οὖν οὕτως ἔχει.
ἐγὼ μὲν οὖν αὐτὰς ἀποσχεῖν οὐκέτι
οἵα τ᾽ ἀπὸ τῶν ἀνδρῶν· διαδιδράσκουσι γάρ.
720 τὴν μέν γε πρώτην διαλέγουσαν τὴν ὀπὴν
κατέλαβον ᾗ τοῦ Πανός ἐστι ταὐλίον,
τὴν δ᾽ ἐκ τροχιλείας αὖ κατειλυσπωμένην,
τὴν δ᾽ αὐτομολοῦσαν, τὴν δ᾽ ἐπὶ στρούθου μίαν
ἤδη πέτεσθαι διανοουμένην κάτω
725 ἐς Ὀρσιλόχου χθὲς τῶν τριχῶν κατέσπασα.
πάσας τε προφάσεις ὥστ᾽ ἀπελθεῖν οἴκαδε
ἕλκουσιν. ἤδη γοῦν τις αὐτῶν ἔρχεται.
αὕτη σὺ ποῖ θεῖς;
(Γυνή Α)
οἴκαδ᾽ ἐλθεῖν βούλομαι.
οἴκοι γάρ ἐστιν ἔριά μοι Μιλήσια
730 ὑπὸ τῶν σέων κατακοπτόμενα.
(Λυσιστράτη)
ποίων σέων;
οὐκ εἶ πάλιν;
(Γυνή Α)
ἀλλ᾽ ἥξω ταχέως νὴ τὼ θεὼ
ὅσον διαπετάσασ᾽ ἐπὶ τῆς κλίνης μόνον.
(Λυσιστράτη)
μὴ διαπετάννυ, μηδ᾽ ἀπέλθῃς μηδαμῇ.
(Γυνή Α) ἀλλ᾽ ἐῶ ᾽πολέσθαι τἄρι᾽;
(Λυσιστράτη) ἢν τούτου δέῃ.
(Γυνή Β)
735 τάλαιν᾽ ἐγώ, τάλαινα τῆς Ἀμοργίδος,
ἣν ἄλοπον οἴκοι καταλέλοιφ᾽.
(Λυσιστράτη)
αὕθἠτέρα
ἐπὶ τὴν Ἄμοργιν τὴν ἄλοπον ἐξέρχεται.
χώρει πάλιν δεῦρ᾽.
(Γυνή Β)
ἀλλὰ νὴ τὴν Φωσφόρον
ἔγωγ᾽ ἀποδείρασ᾽ αὐτίκα μάλ᾽ ἀνέρχομαι.
(Λυσιστράτη)
740 μή μἀποδείρῃς. ἢν γὰρ ἄρξῃς τοῦτο σύ,
ἑτέρα (Γυνή) ταὐτὸν ποιεῖν βουλήσεται.
(Γυνή Γ)
ὦ πότνι᾽ Εἰλείθυι᾽ ἐπίσχες τοῦ τόκου,
ἕως ἂν εἰς ὅσιον μόλω ᾽γὼ χωρίον.
(Λυσιστράτη) τί ταῦτα ληρεῖς;
(Γυνή Γ) αὐτίκα μάλα τέξομαι.
(Λυσιστράτη)
745 ἀλλ᾽ οὐκ ἐκύεις σύ γ᾽ ἐχθές.
(Γυνή Γ)
ἀλλὰ τήμερον.
ἀλλ᾽ οἴκαδέ μ᾽ ὡς τὴν μαῖαν ὦ (Λυσιστράτη)
ἀπόπεμψον ὡς τάχιστα.
(Λυσιστράτη)
τίνα λόγον λέγεις;
τί τοῦτ᾽ ἔχεις τὸ σκληρόν;
(Γυνή Γ) ἄρρεν παιδίον.
(Λυσιστράτη)
μὰ τὴν Ἀφροδίτην οὐ σύ γ᾽, ἀλλ᾽ ἢ χαλκίον

Traduction française :

[700] Hier, je voulus célébrer une fête en l'honneur d'Hécate,
je voulus faire venir du voisinage une amie de mes enfants,
fille honnête et aimable, une anguille de Béotie ;
on me l'a refusée, à cause de tes décrets. Jamais
vous ne cesserez d'en faire de pareils, tant qu'on
ne vous prendra pas par les jambes pour vous
jeter en bas, la tête la première.
CHOEUR DE FEMMES. - O toi, qui présides à
notre glorieuse entreprise, pourquoi cet air de
tristesse que tu apportes de ta demeure ?
LYSISTRATA. - C'est l'indigne conduite des
femmes, c'est le caractère féminin qui me
décourage et me tourmente.
CHOEUR DE FEMMES. - Que dis-tu ? que dis-tu ?
LYSISTRATA. - La vérité, la vérité.
CHOEUR DE FEMMES. - Qu'y a-t-il de fâcheux ?
Dis-le à tes amies.
LYSISTRATA. - La chose est honteuse à dire et
difficile à taire.
CHOEUR DE FEMMES. - Ne me cache pas ce qui
nous est arrivé de fâcheux.
LYSISTRATA. - Pour tout dire enfin, les désirs
charnels nous dévorent.
CHOEUR DE FEMMES. - O Jupiter !
LYSISTRATA. - Pourquoi invoquer Jupiter ? cela
n'est que trop vrai. Je ne puis plus longtemps les
priver de leurs maris ; elles désertent. J'ai surpris
l'une à ouvrir l'issue qui conduit à la grotte du dieu
Pan ; une autre se laissait glisser à l'aide d'une
poulie ; celle-ci préparait son évasion ; celle-là,
perchée sur un oiseau, songeait déjà à s'abattre
sur la maison d'Orsilochos, lorsque je l'arrêtai
par les cheveux. Elles inventent mille prétextes pour s'en
aller chez elles. Tiens, en voici une. Holà ! où cours-tu ?
PREMIÈRE FEMME. - Je veux aller chez moi ; j'ai
à la maison de la laine de Milet qui se mange aux vers.
LYSISTRATA. - Quels vers ? Allons, rentre.
PREMIÈRE FEMME. - Je reviendrai tout de suite,
j'en jure par les déesses ; je n'ai qu'à étendre sur le lit...
LYSISTRATA. - Il n'y a rien à étendre : reste ici.
PREMIÈRE FEMME. - Faut-il laisser gâter ma laine ?
LYSISTRATA. - Oui, si l'on ne peut faire autrement.
DEUXIÈME FEMME. - Malheureuse !
malheureuse ! mon lin que j'ai laissé chez moi sans le teiller !
LYSISTRATA - En voici une autre qui veut aller
teiller son lin ! Rentre ici.
DEUXIÈME FEMME. - J'en jure par Diane ! je
reviendrai aussitôt après l'avoir mis en état.
LYSISTRATA. - Non, non, tu ne le mettras pas en
état ; car si tu commençais, une autre femme en
voudrait faire autant.
TROISIÈME FEMME. - Divine Lucie, retarde l'enfantement
jusqu'à ce que je sois arrivée dans un lieu profane.
LYSISTRATA. - Que nous contes-tu là ?
TROISIÈME FEMME. - Je vais accoucher.
LYSISTRATA. - Mais tu n'étais pas enceinte hier.
TROISIÈME FEMME. - Je le suis aujourd'hui.
Laisse-moi au plus vite, Lysistrata, aller chez moi
trouver la sage-femme.
LYSISTRATA. - Quel conte nous fais-tu ? Qu'as-tu
là de dur ?
TROISIÈME FEMME. - Un garçon.





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Dernière mise à jour : 13/10/2006