HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

ταχέως



Texte grec :

[500] ἀλλὰ ποιητέα ταῦτ᾽ ἐστὶν ὅμως.
(Πρόβουλος) νὴ τὴν Δήμητρ᾽ ἄδικόν γε.
(Λυσιστράτη) σωστέον ὦ τᾶν.
(Πρόβουλος) κεἰ μὴ δέομαι;
(Λυσιστράτη)
τοῦδ᾽ οὕνεκα καὶ πολὺ μᾶλλον.
(Πρόβουλος)
ὑμῖν δὲ πόθεν περὶ τοῦ πολέμου τῆς τ᾽ εἰρήνης ἐμέλησεν;
(Λυσιστράτη) ἡμεῖς φράσομεν.
(Πρόβουλος) λέγε δὴ ταχέως, ἵνα μὴ κλάῃς,
(Λυσιστράτη)
ἀκροῶ δή,
καὶ τὰς χεῖρας πειρῶ κατέχειν.
(Πρόβουλος)
ἀλλ᾽ οὐ δύναμαι· χαλεπὸν γὰρ
505 ὑπὸ τῆς ὀργῆς αὐτὰς ἴσχειν.
(Γυνή Α).
κλαύσει τοίνυν πολὺ μᾶλλον.
(Πρόβουλος)
τοῦτο μὲν ὦ γραῦ σαυτῇ κρώξαις· σὺ δέ μοι λέγε.
(Λυσιστράτη)
ταῦτα ποιήσω.
ἡμεῖς τὸν μὲν πρότερον πόλεμον καὶ τὸν χρόνον ἠνεσχόμεθα
ὑπὸ σωφροσύνης τῆς ἡμετέρας τῶν ἀνδρῶν ἅττ᾽ ἐποιεῖτε.
οὐ γὰρ γρύζειν εἰᾶθ᾽ ἡμᾶς. καίτοὐκ ἠρέσκετέ γ᾽ ἡμᾶς.
510 ἀλλ᾽ ᾐσθανόμεσθα καλῶς ὑμῶν, καὶ πολλάκις ἔνδον ἂν οὖσαι
ἠκούσαμεν ἄν τι κακῶς ὑμᾶς βουλευσαμένους μέγα πρᾶγμα·
εἶτ᾽ ἀλγοῦσαι τἄνδοθεν ὑμᾶς ἐπανηρόμεθ᾽ ἂν γελάσασαι,
"τί βεβούλευται περὶ τῶν σπονδῶν ἐν τῇ στήλῃ παραγράψαι
ἐν τῷ δήμῳ τήμερον ὑμῖν;" "τίδὲ σοὶ ταῦτ᾽;" ἦ δ᾽ ὃς ἂν ἁνήρ.
515 "οὐ σιγήσει;" κἀγὼ ἐσίγων.
(Γυνή Β).
ἀλλ᾽ οὐκ ἂν ἐγώ ποτ᾽ ἐσίγων.
(Πρόβουλος)
κἂν ᾤμωζές γ᾽, εἰ μὴ ᾽σίγας.
(Λυσιστράτη)
τοιγὰρ ἔγωγ᾽ ἔνδον ἐσίγων.
- - - ἔτερόν τι πονηρότερον βούλευμ᾽ ἐπεπύσμεθ᾽ ἂν ὑμῶν·
εἶτ᾽ ἠρόμεθ᾽ ἄν· "πῶς ταῦτ᾽ ὦνερ διαπράττεσθ᾽ ὧδ᾽ ἀνοήτως;"
ὁ δέ μ᾽ εὐθὺς ὑποβλέψας <ἂν> ἔφασκ᾽, εἰ μὴ τὸν στήμονα νήσω,
ὀτοτύξεσθαι μακρὰ τὴν κεφαλήν· "πόλεμος δ᾽ ἄνδρεσσι μελήσει."
(Πρόβουλος)
520 ὀρθῶς γε λέγων νὴ Δί᾽ ἐκεῖνος.
(Λυσιστράτη)
πῶς ὀρθῶς ὦ κακόδαιμον,
εἰ μηδὲ κακῶς βουλευομένοις ἐξῆν ὑμῖν ὑποθέσθαι;
ὅτε δὴ δ᾽ ὑμῶν ἐν ταῖσιν ὁδοῖς φανερῶς ἠκούομεν ἤδη,
"οὐκ ἔστιν ἀνὴρ ἐν τῇ χώρᾳ;" "μὰ Δί᾽ οὐ δῆτ᾽," <εἶφ᾽> ἕτερός τις·
525 μετὰ ταῦθ᾽ ἡμῖν εὐθὺς ἔδοξεν σῶσαι τὴν Ἑλλάδα κοινῇ
ταῖσι γυναιξὶν συλλεχθείσαις. ποῖ γὰρ καὶ χρῆν ἀναμεῖναι;
ἢν οὖν ἡμῶν χρηστὰ λεγουσῶν ἐθελήσητ᾽ ἀντακροᾶσθαι
κἀντισιωπᾶθ᾽ ὥσπερ χἠμεῖς, ἐπανορθώσαιμεν ἂν ὑμᾶς.
(Πρόβουλος)
ὑμεῖς ἡμᾶς; δεινόν γε λέγεις κοὐ τλητὸν ἔμοιγε.
(Λυσιστράτη) σιώπα.
(Πρόβουλος)
530 σοί γ᾽ ὦ κατάρατε σιωπῶ ᾽γώ, καὶ ταῦτα κάλυμμα φορούσῃ
περὶ τὴν κεφαλήν; μή νυν ζῴην.
(Λυσιστράτη)
ἀλλ᾽ εἰ τοῦτ᾽ ἐμπόδιόν σοι,
παρ᾽ ἐμοῦ τουτὶ τὸ κάλυμμα λαβὼν
ἔχε καὶ περίθου περὶ τὴν κεφαλήν,
κᾆτα σιώπα
(Γυνή Γ).
535 καὶ τοῦτον τὸν καλαθίσκον.
(Λυσιστράτη)
κᾆτα ξαίνειν ξυζωσάμενος
κυάμους τρώγων·
πόλεμος δὲ γυναιξὶ μελήσει.
(Χορὸς Γυναικῶν)
αἰρώμεθ᾽ ὦ γυναῖκες ἀπὸ τῶν καλπίδων, ὅπως ἂν
540 ἐν τῷ μέρει χἠμεῖς τι ταῖς φίλαισι συλλάβωμεν.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἔγωγε γὰρ <ἂν> οὔποτε κάμοιμ᾽ ἂν ὀρχουμένη,
οὐδὲ τὰ γόνατα κόπος ἕλοι μου καματηρός·
ἐθέλω δ᾽ ἐπὶ πᾶν ἰέναι
μετὰ τῶνδ᾽ ἀρετῆς ἕνεχ᾽, αἷς
545 ἔνι φύσις, ἔνι χάρις, ἔνι θράσος,
ἔνι δὲ σοφόν, ἔνι <δὲ> φιλόπολις
ἀρετὴ φρόνιμος.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἀλλ᾽ ὦ τηθῶν ἀνδρειοτάτων καὶ μητριδίων ἀκαληφῶν,

Traduction française :

[500] c'est pourtant là ce qu'il faut faire.
LE MAGISTRAT. - Par Cérès ! c'est de la tyrannie.
LYSISTRATA. Il faut bien nous sauver, mon cher.
LE MAGISTRAT. - Et si je ne le veux pas ?
LYSISTRATA. - Raison de plus.
LE MAGISTRAT. - Mais d'où vous est venue l'idée
de vous mêler de la guerre et de la paix ?
LYSISTRATA. - Nous vous le dirons.
LE MAGISTRAT. - Dis donc vite, ou tu t'en repentiras.
LYSISTRATA. Écoute, et tâche de modérer tes gestes.
LE MAGISTRAT. - Je ne puis ; j'ai peine à me
contenir, tant je suis en colère.
UNE FEMME. - Tu n'en auras que plus de regrets.
LE MAGISTRAT. - Garde pour toi ce triste
présage, ma vieille. (A Lysistrata.) Mais parle.
LYSISTRATA. - Je vais te satisfaire.
Précédemment, dans la dernière guerre, nous
avons supporté votre conduite avec une
modération exemplaire ; vous ne nous permettiez
pas d'ouvrir la bouche. Vos projets étaient peu
faits pour nous plaire ; cependant ils ne nous
échappaient pas, et souvent au logis nous
apprenions vos résolutions funestes sur des
affaires importantes. Alors, cachant notre douleur
sous un air riant, nous vous demandions : "Qu'est-ce
que l'assemblée a résolu aujourd'hui ? quel
décret avez-vous rendu au sujet de la paix ? -
Qu'est-ce que cela te fait ? disait mon mari : tais-toi ;"
et je me taisais.
UNE FEMME. - Moi je ne me serais pas tue.
LE MAGISTRAT. - Il te serait arrivé mal de ne pas te taire.
LYSISTRATA. - Aussi me taisais-je. Une autre
fois, vous voyant prendre une résolution des plus
mauvaises, je disais : "Mon ami, comment pouvez-vous
agir si follement ?" Mais lui me regardant
aussitôt de travers, répondait : "Tisse ta toile, ou ta
tête s'en ressentira longtemps ;
la guerre est l'affaire des hommes !"
LE MAGISTRAT. - Par Jupiter ! il avait raison.
LYSISTRATA. - Raison ? Comment, misérable ! il
ne nous sera pas même permis de vous avertir,
quand vous prenez des résolutions funestes ?
Enfin, lasses de vous entendre dire hautement
dans les rues "Est-ce qu'il n'y a plus d'hommes en
ce pays - Non, en vérité, il n'y en a plus," disait un
autre ; alors les femmes ont résolu de se réunir,
pour travailler de concert au salut de la Grèce. Car
qu'aurait servi d'attendre ? Si donc vous voulez
écouter nos sages conseils, et vous taire à votre
tour, comme nous faisions alors, nous pourrons
rétablir vos affaires.
LE MAGISTRAT. - Vous, rétablir nos affaires ? Tu
dis là quelque chose de violent et d'intolérable.
LYSISTRATA. - Tais-toi.
LE MAGISTRAT. - Toi, scélérate, tu prétends me
faire taire, toi, avec ton voile sur la tête ?
J'aimerais mieux mourir.
LYSISTRATA. - Si c'est là ce qui t'offusque, tiens,
prends ce voile, mets-le sur ta tête, et garde le
silence. Prends aussi ce panier, mets une
ceinture, et file la laine, mange des fèves :
la guerre sera l'occupation des femmes.
CHOEUR DE FEMMES. - Femmes, laissez là les
cruches, pour qu'à notre tour nous venions à l'aide
de nos amies. Car pour moi, jamais je ne me
lasserai de danser, jamais mes genoux ne
fléchiront de fatigue. Je veux braver tous les périls
avec ces femmes pleines de caractère, de grâce,
d'audace, de sagesse, en qui le patriotisme s'unit
à la prudence. Mais, ô la plus vaillante fille
d'aïeules et de mères rudes à manier,





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Dernière mise à jour : 13/10/2006