HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

εὐωχημένοι



Texte grec :

[1200] ὄψεται δ᾽ οὐδὲν σκοπῶν, εἰ
μή τις ὑμῶν
ὀξύτερον ἐμοῦ βλέπει.
(Χορός)
εἰ δέ τῳ μὴ σῖτος ὑμῶν
ἔστι, βόσκει δ᾽ οἰκέτας καὶ
1205 σμικρὰ πολλὰ παιδία,
ἔστι παρ᾽ ἐμοῦ λαβεῖν πυρίδια λεπτὰ μέν,
ὁ δ᾽ ἄρτος ἀπὸ χοίνικος ἰδεῖν μάλα νεανίας.
ὅστις οὖν βούλεται τῶν πενήτων ἴτω
εἰς ἐμοῦ σάκκους ἔχων καὶ
1210 κωρύκους, ὡς λήψεται πυ
ρούς· ὁ Μανῆς δ᾽
οὑμὸς αὐτοῖς ἐμβαλεῖ.
πρός γε μέντοι τὴν θύραν
προαγορεύω μὴ βαδίζειν
τὴν ἐμήν, ἀλλ᾽
1215 εὐλαβεῖσθαι τὴν κύνα.
(Αθηναίος Α)
ἄνοιγε τὴν θύραν· παραχωρεῖν οὐ θέλεις;
ὑμεῖς τί κάθησθε; μῶν ἐγὼ τῇ λαμπάδι
ὑμᾶς κατακαύσω; φορτικὸν τὸ χωρίον.
οὐκ ἂν ποιήσαιμ᾽. εἰ δὲ πάνυ δεῖ τοῦτο δρᾶν,
1220 ὑμῖν χαρίσασθαι, προσταλαιπωρήσομεν.
(Αθηναίος Β)
χἠμεῖς γε μετὰ σοῦ ξυνταλαιπωρήσομεν.
(Αθηναίος Α)
οὐκ ἄπιτε; κωκύσεσθε τὰς τρίχας μακρά.
οὐκ ἄπιθ᾽, ὅπως ἂν οἱ (Λάκων)ες ἔνδοθεν
καθ᾽ ἡσυχίαν ἀπίωσιν εὐωχημένοι;
(Αθηναίος Β)
1225 οὔπω τοιοῦτον συμπόσιον ὄπωπ᾽ ἐγώ.
ἦ καὶ χαρίεντες ἦσαν οἱ Λακωνικοί·
ἡμεῖς δ᾽ ἐν οἴνῳ συμπόται σοφώτατοι.
(Αθηναίος Α)
ὀρθῶς γ᾽, ὁτιὴ νήφοντες οὐχ ὑγιαίνομεν·
ἢν τοὺς Ἀθηναίους ἐγὼ πείσω λέγων,
1230 μεθύοντες ἀεὶ πανταχοῖ πρεσβεύσομεν.
νῦν μὲν γὰρ ὅταν ἔλθωμεν ἐς Λακεδαίμονα
νήφοντες, εὐθὺς βλέπομεν ὅ τι ταράξομεν·
ὥσθ᾽ ὅ τι μὲν ἂν λέγωσιν οὐκ ἀκούομεν,
ἃ δ᾽ οὐ λέγουσι, ταῦθ᾽ ὑπονενοήκαμεν,
1235 ἀγγέλλομεν δ᾽ οὐ ταὐτὰ τῶν αὐτῶν πέρι.
νυνὶ δ᾽ ἅπαντ᾽ ἤρεσκεν· ὥστ᾽ εἰ μέν γέ τις
ᾄδοι Τελαμῶνος, Κλειταγόρας ᾄδειν δέον,
ἐπῃνέσαμεν ἂν καὶ προσεπιωρκήσαμεν.
ἀλλ᾽ οὑτοιὶ γὰρ αὖθις ἔρχονται πάλιν
1240 ἐς ταὐτόν. οὐκ ἐρρήσετ᾽ ὦ μαστιγίαι;
(Αθηναίος Β)
νὴ τὸν Δί᾽ ὡς ἤδη γε χωροῦσ᾽ ἔνδοθεν.
(Λάκων)
ὦ Πολυχαρείδα λαβὲ τὰ φυσατήρια,
ἵν᾽ ἐγὼ διποδιάξω τε κἀείσω καλὸν
ἐς τὼς Ἀσαναίως τε καὶ ἐς ἡμᾶς ἅμα.
(Αθηναίος)
1245 λαβὲ δῆτα τὰς φυσαλλίδας πρὸς τῶν θεῶν,
ὡς ἥδομαί γ᾽ ὑμᾶς ὁρῶν ὀρχουμένους.
(Χορὸς Λακεδαιμονίων)
ὅρμαον
τὼς κυρσανίως ὦ Μναμοΰνα
τάν τ᾽ ἐμὰν Μῶαν, ἅτις

Traduction française :

[1200] Mais vous aurez beau chercher, vous n'y trouverez rien,
à moins d'avoir la vue plus perçante que moi.
Si quelqu'un de vous n'a point de provisions pour
nourrir ses esclaves et sa nombreuse progéniture,
il trouvera chez moi des grains tout broyés : j'ai
même un énorme pain d'un boisseau. Tous les
pauvres, qui voudront peuvent venir chez moi
avec des sacs et des besaces, ils recevront du
grain ; Manès, mon esclave, leur en donnera.
Toutefois, j'en préviens, qu'on n'approche pas de
ma porte, et que l’on prenne garde au chien.
UN FLÂNEUR - Ouvrez la porte.
UN SERVITEUR. - Veux-tu te retirer ? Et vous
qu'attendez-vous là ? Voulez-vous que je vous
brûle avec cette torche a voilà un lieu bien incommode.
LE FLÂNEUR. - Je ne me retirerai pas.
LE SERVITEUR. - S'il le faut absolument pour
vous plaire, nous tiendrons ferme au poste.
LE FLÂNEUR - Et nous aussi, nous tiendrons
ferme avec toi.
LE SERVITEUR. - Vous ne voulez pas partir? Vos
cheveux en pâtiront, et vous crierez fort. Partirez-vous
donc, pour que les Lacédémoniens s'en aillent tranquillement
chez eux, après avoir fait bonne chère ?
L'ATHÉNIEN. - Jamais je n'ai vu un pareil
festin. Les Lacédémoniens même étaient charmants.
Pour nous, le vin nous avait rendus de sages convives.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Tu dis vrai, car à
jeun nous radotons. Si les Athéniens veulent m'en
croire, nous nous enivrerons toujours et partout
dans nos ambassades. Entrons-nous à jeun dans
Lacédémone, nous cherchons aussitôt des sujets
de trouble ; nous n'entendons pas ce qu'ils disent;
et nous interprétons mal ce qu'ils ne disent pas ;
nous dénaturons les faits dans les récits que nous
en faisons. Mais aujourd hui tout nous a plu,
tellement que, si au lieu de la chanson de
Clitagora on nous chantait celle de Télamon,
nous applaudirons de même, tout prêts à nous parjurer.
LE SERVITEUR. - Les voici qui reviennent ici.
Vous en irez-vous donc, canailles ?
LE FLÂNEUR. - Oui, vraiment, les voilà qui sortent.
L'AMBASSADEUR. - Allons, cher ami, prends tes
flûtes, que je danse et que je chante en l'honneur
des Athéniens et de nous-mêmes.
L'ATHÉNIEN. - Prends donc tes flûtes, au nom
des dieux ; rien ne me réjouit tant que de vous voir danser.
CHOEUR DE LACÉDÉMONIENS. - O
Mnémosyne, inspire aux jeunes gens, et ma Muse





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Dernière mise à jour : 13/10/2006