HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

νυν



Texte grec :

[1150] οὐκ ἴσθ᾽ ὅθ᾽ ὑμᾶς οἱ Λάκωνες αὖθις αὖ
κατωνάκας φοροῦντας ἐλθόντες δορὶ
πολλοὺς μὲν ἄνδρας Θετταλῶν ἀπώλεσαν,
πολλοὺς δ᾽ ἑταίρους Ἱππίου καὶ ξυμμάχους,
ξυνεκμαχοῦντες τῇ τόθ᾽ ἡμέρᾳ μόνοι,
1155 κἠλευθέρωσαν κἀντὶ τῆς κατωνάκης
τὸν δῆμον ὑμῶν χλαῖναν ἠμπέσχον πάλιν;
(Λάκων)
οὔπα γυναῖκ᾽ ὄπωπα χαϊωτεραν.
(Αθηναίος)
ἐγὼ δὲ κύσθον γ᾽ οὐδέπω καλλίονα.
(Λυσιστράτη)
τί δῆθ᾽ υπηργμένων γε πολλῶν κἀγαθῶν
1160 μάχεσθε κοὐ παύεσθε τῆς μοχθηρίας;
τί δ᾽ οὐ διηλλάγητε; φέρε τί τοὐμποδών;
(Λάκων)
ἁμές γε λῶμες, αἴ τις ἁμὶν τὤγκυκλον
λῇ τοῦτ᾽ ἀποδόμεν.
(Λυσιστράτη) ποῖον ὦ τᾶν;
(Λάκων)
τὰν Πύλον,
ἇσπερ πάλαι δεόμεθα καὶ βλιμάττομες.
(Αθηναίος)
1165 μὰ τὸν Ποσειδῶ τοῦτο μέν γ᾽ οὐ δράσετε.
(Λυσιστράτη) ἄφετ᾽ ὦγάθ᾽ αὐτοῖς.
(Αθηναίος) κᾆτα τίνα κινήσομεν;
(Λυσιστράτη)
ἕτερόν γ᾽ ἀπαιτεῖτ᾽ ἀντὶ τούτου χωρίον.
(Αθηναίος)
τὸ δεῖνα τοίνυν παράδοθ᾽ ἡμῖν τουτονὶ
πρώτιστα τὸν Ἐχινοῦντα καὶ τὸν Μηλιᾶ
1170 κόλπον τὸν ὄπισθεν καὶ τὰ Μεγαρικὰ σκέλη.
(Λάκων)
οὐ τὼ σιὼ οὐχὶ πάντα γ᾽ ὦ λισσάνιε.
(Λυσιστράτη)
ἐᾶτε, μηδὲν διαφέρου περὶ σκελοῖν.
(Αθηναίος)
ἤδη γεωργεῖν γυμνὸς ἀποδὺς βούλομαι.
(Λάκων)
ἐγὼ δὲ κοπραγωγεῖν γα πρῶτα ναὶ τὼ σιώ.
(Λυσιστράτη)
1175 ἐπὴν διαλλαγῆτε, ταῦτα δράσετε.
ἀλλ᾽ εἰ δοκεῖ δρᾶν ταῦτα, βουλεύσασθε καὶ
τοῖς ξυμμάχοις ἐλθόντες ἀνακοινώσατε.
(Αθηναίος)
ποίοισιν ὦ τᾶν ξυμμάχοις; ἐστύκαμεν.
οὐ ταὐτὰ δόξει τοῖσι συμμάχοισι νῷν
1180 βινεῖν ἅπασιν;
(Λάκων)
τοῖσι γῶν ναὶ τὼ σιὼ
ἁμοῖσι.
(Αθηναίος)
καὶ γὰρ ναὶ μὰ Δία Καρυστίοις.
(Λυσιστράτη)
καλῶς λέγετε. νῦν οὖν ὅπως ἁγνεύσετε,
ὅπως ἂν αἱ γυναῖκες ὑμᾶς ἐν πόλει
ξενίσωμεν ὧν ἐν ταῖσι κίσταις εἴχομεν.
1185 ὅρκους δ᾽ ἐκεῖ καὶ πίστιν ἀλλήλοις δότε.
κἄπειτα τὴν αὑτοῦ γυναῖχ᾽ ὑμῶν λαβὼν
ἄπεισ᾽ ἕκαστος.
(Αθηναίος) ἀλλ᾽ ἴωμεν ὡς τάχος.
(Λάκων) ἄγ᾽ ὅπᾳ τυ λῇς.
(Αθηναίος) νὴ τὸν Δί᾽ ὡς τάχιστ᾽ ἄγε.
(Χορός)
στρωμάτων δὲ ποικίλων καὶ
1190 χλανιδίων καὶ ξυστίδων καὶ
χρυσίων, ὅσ᾽ ἐστί μοι,
οὐ φθόνος ἔνεστί μοι πᾶσι παρέχειν φέρειν
τοῖς παισίν, ὁπόταν τε θυγάτηρ τινὶ κανηφορῇ.
πᾶσιν ὑμῖν λέγω λαμβάνειν τῶν ἐμῶν
1195 χρημάτων νῦν ἔνδοθεν, καὶ
μηδὲν οὕτως εὖ σεσημάν
θαι τὸ μὴ οὐχὶ
τοὺς ῥύπους ἀνασπάσαι,
χἄττ᾽ <ἂν> ἔνδον ᾖ φορεῖν.

Traduction française :

[1150] Avez-vous oublié comment les Lacédémoniens,
vous trouvant dans l'esclavage, vinrent en armes, tuèrent
un grand nombre de Thessaliens et de partisans
d'Hippias, et, seuls en celte journée, vous
rendirent la liberté, qui permit au peuple athénien
de reprendre le manteau, au lieu de la tunique servile ?
L'AMBASSADEUR. - Je ne vis jamais de plus digne femme.
L’ATHÉNIEN. - Ni moi, jamais de plus brillants appas.
LYSISTRATA. - Pourquoi donc, après vous être
rendu tant de services, vous faire la guerre, et ne
pas mettre fin à vos funestes inimitiés ? Pourquoi
ne pas vous réconcilier ? Qui vous en empêche ?
L'AMBASSADEUR. - Nous y consentons, si l'on
veut nous rendre l'Encyclos.
LYSISTRATA. - Qu'est-ce que c'est, mon cher
L'AMBASSADEUR. - Pylos, que nous réclamons
et convoitons depuis longtemps.
L'ATHÉNIEN. - Par Neptune ! vous ne l'aurez jamais !
LYSISTRATA. - Cédez-la-leur, mes amis.
L'ATHÉNIEN. - Que nous restera-t-il après cela ?
LYSISTRATA. - Demandez une autre place en échange.
L'ATHÉNIEN. - Eh bien, donnez-nous donc
d'abord Echinonte, et le golfe de Malie qui la
baigne, et les longs murs de Mégare.
L'AMBASSADEUR. - Non, mon cher, non, pas tout cela.
LYSISTRATA. - Laissez donc, ne disputez pas pour des jambes !
L'ATHÉNIEN. - Je voudrais déjà mettre habit bas,
et labourer la terre.
L'AMBASSADEUR. - Et moi, je voudrais d'abord la
couvrir de fumier.
LYSISTRATA. - Une fois la paix conclue, vous
ferez tout cela. Si donc vous en avez le désir,
mettez l'affaire en délibération, et allez en faire
part à vos alliés.
L'ATHÉNIEN. - A quels alliés ? Nous n'en
pouvons plus. Est-ce que nos alliés ne voudront
pas tous satisfaire le même désir que nous ?
L'AMBASSADEUR. - Il en est ainsi des miens.
L'ATHÉNIEN. - Et de même des Carystiens.
LYSISTRATA. - C'est bien dit. Maintenant purifiez-vous,
pour que nous, femmes, nous vous
recevions dans la citadelle, où nous vous
traiterons avec ce que nous avons dans nos
corbeilles. Vous nous jurerez une foi mutuelle ;
puis chacun de vous reprendra sa femme, et s'en ira.
L'ATHÉNIEN. - Allons au plus tôt.
L'AMBASSADEUR. - J'irai où tu voudras.
L'ATHÉNIEN. - Allons, le plus vite possible.
CHOEUR DE FEMMES. - Tuniques, manteaux,
étoffes précieuses, vases d'or, tout ce que je
possède, je vous le donne de bon coeur, pour vos
enfants, pour vos filles, lorsqu'elles seront
canéphores. Je vous permets à tous de prendre
chez moi tout ce qui m'appartient ; il n'y a rien de
si bien scellé que vous ne puissiez rompre le
cachet, et emporter ce qui est dedans.





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Dernière mise à jour : 13/10/2006