HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

κεἴ



Texte grec :

[750] ἔχειν τι φαίνει κοῖλον· εἴσομαι δ᾽ ἐγώ.
ὦ καταγέλαστ᾽ ἔχουσα τὴν ἱερὰν κυνῆν
κυεῖν ἔφασκες;
(Γυνή Γ) καὶ κυῶ γε νὴ Δία.
(Λυσιστράτη) τί δῆτα ταύτην εἶχες;
(Γυνή Γ)
ἵνα μ᾽ εἰ καταλάβοι
ὁ τόκος ἔτ᾽ ἐν πόλει, τέκοιμ᾽ ἐς τὴν κυνῆν
755 ἐσβᾶσα ταύτην, ὥσπερ αἱ περιστεραί.
(Λυσιστράτη)
τί λέγεις; προφασίζει· περιφανῆ τὰ πράγματα.
οὐ τἀμφιδρόμια τῆς κυνῆς αὐτοῦ μενεῖς;
(Γυνή Γ)
ἀλλ᾽ οὐ δύναμαι ᾽γωγ᾽ οὐδὲ κοιμᾶσθ᾽ ἐν πόλει,
ἐξ οὗ τὸν ὄφιν εἶδον τὸν οἰκουρόν ποτε.
(Γυνή Δ)
760 ἐγὼ δ᾽ ὑπὸ τῶν γλαυκῶν γε τάλαιν᾽ ἀπόλλυμαι
ταῖς ἀγρυπνίαισι κακκαβαζουσῶν ἀεί.
(Λυσιστράτη)
ὦ δαιμόνιαι παύσασθε τῶν τερατευμάτων.
ποθεῖτ᾽ ἴσως τοὺς ἄνδρας· ἡμᾶς δ᾽ οὐκ οἴει
ποθεῖν ἐκείνους; ἀργαλέας γ᾽ εὖ οἶδ᾽ ὅτι
765 ἄγουσι νύκτας. ἀλλ᾽ ἀνάσχεσθ᾽ ὦγαθαί,
καὶ προσταλαιπωρήσατ᾽ ἔτ᾽ ὀλίγον χρόνον,
ὡς χρησμὸς ἡμῖν ἐστιν ἐπικρατεῖν, ἐὰν
μὴ στασιάσωμεν· ἔστι δ᾽ ὁ χρησμὸς οὑτοσί.
(Γυνή Α) λέγ᾽ αὐτὸν ἡμῖν ὅ τι λέγει.
(Λυσιστράτη)
σιγᾶτε δή.
770 ἀλλ᾽ ὁπόταν πτήξωσι χελιδόνες εἰς ἕνα χῶρον,
τοὺς ἔποπας φεύγουσαι, ἀπόσχωνταί τε φαλήτων,
παῦλα κακῶν ἔσται, τὰ δ᾽ ὑπέρτερα νέρτερα θήσει
Ζεὺς ὑψιβρεμέτης
(Γυνή Β) ἐπάνω κατακεισόμεθ᾽ ἡμεῖς;
(Λυσιστράτη)
ἢν δὲ διαστῶσιν καὶ ἀναπτῶνται πτερύγεσσιν
775 ἐξ ἱεροῦ ναοῖο χελιδόνες, οὐκέτι δόξει
ὄρνεον οὐδ᾽ ὁτιοῦν καταπυγωνέστερον εἶναι.
(Γυνή Α) σαφής γ᾽ ὁ χρησμὸς νὴ Δί᾽.
(Λυσιστράτη)
ὦ πάντες θεοί,
μή νυν ἀπείπωμεν ταλαιπωρούμεναι,
ἀλλ᾽ εἰσίωμεν. καὶ γὰρ αἰσχρὸν τουτογὶ
780 ὦ φίλταται, τὸν χρησμὸν εἰ προδώσομεν.
(Χορὸς Γερόντων)
μῦθον βούλομαι λέξαι τιν᾽ ὑμῖν, ὅν ποτ᾽ ἤκουσ᾽
αὐτὸς ἔτι παῖς ὤν.
785 οὕτως ἦν νεανίσκος Μελανίων τις,
ὃς φεύγων γάμον ἀφίκετ᾽ ἐς ἐρημίαν,
κἀν τοῖς ὄρεσιν ᾤκει·
κᾆτ᾽ ἐλαγοθήρει
790 πλεξάμενος ἄρκυς,
καὶ κύνα τιν᾽ εἶχεν,
κοὐκέτι κατῆλθε πάλιν οἴκαδ᾽ ὑπὸ μίσους.
οὕτω τὰς γυναῖκας ἐβδελύχθη
795 ᾽κεῖνος, ἡμεῖς τ᾽ οὐδὲν ἧττον
τοῦ Μελανίωνος οἱ σώφρονες.
(Γέρων) βούλομαί σε γραῦ κύσαι
(Γυνή) κρόμμυόν τἄρ᾽ οὐκ ἔδει.
(Γέρων) κἀνατείνας λακτίσαι.

Traduction française :

[750] LYSISTRATA. - Non, par Vénus ! mais on dirait
quelque chose de creux comme un chaudron : je
vais le savoir. Ah ! est-elle comique ! Tu as le
casque sacré de Pallas, et tu te disais grosse ?
TROISIÈME FEMME. - Oui, par Jupiter ! je suis grosse.
LYSISTRATA. - Pourquoi donc ce casque ?
TROISIÈME FEMME. - Pour y faire mon nid ;
comme une colombe ; si les douleurs de
l'enfantement ni avaient surprise dans la citadelle.
LYSISTRATA. - Que dis-tu ? Ce sont de
mauvaises défaites ; la chose est claire.
N'attendras-tu pas ici le cinquième jour de tes couches ?
QUATRIÈME FEMME. - Je ne puis plus dormir
dans la citadelle, depuis que j'ai vu le serpent qui
en est le gardien.
CINQUIÈME FEMME. - Pour moi, je n'y tiens plus :
les cris continuels des chouettes troublent mon sommeil.
LYSISTRATA. Ah ! malheureuses, ne me parlez
point de ces prétendues terreurs. Vous regrettez
peut-être vos maris ; croyez-vous qu'ils ne vous
regrettent pas ? Je le sais, ils passent des nuits
cruelles. Chères amies, tenez bon, patientez
encore un peu ; car un oracle nous promet la
victoire, si la discorde ne nous divise. Voici quel,
est cet oracle :
CHOEUR de FEMMES. - Ah ! dis-nous l'oracle.
LYSISTRATA. - Silence donc ! "Quand les
hirondelles se réuniront ensemble pour fuir les
huppes et s'abstiendront de tout commerce avec
les mâles, alors finiront les maux, et Jupiter
tonnant mettra dessus ce qui était dessous."
CHOEUR DE FEMMES. - Nous aurons le dessus ?
LYSISTRATA. - "Mais si les hirondelles se divisent
et s'envolent du temple sacré, nul autre oiseau ne
leur sera comparé pour l'incontinence."
CHOEUR DE FEMMES. - L'oracle est clair. O
dieux ! ne nous laissons donc pas décourager par
nos souffrances, mais rentrons. Chères amies, il
serait trop honteux de manquer à l'oracle.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Je yeux vous conter
une histoire, dont autrefois on a entretenu mon
enfance. La voici : il y avait un jeune homme
appelé Mélanion, qui, par haine pour le mariage,
s'enfonça dans les déserts ; il vivait sur les
montagnes, il allait à la chasse aux lièvres, faisait
des filets, avait un chien ; il ne revint plus chez lui,
tant il détestait les femmes : et nous aussi, qui ne
sommes pas moins chaste que Mélanion.
UN VIEILLARD. - Ma vieille, je veux te baiser...
UNE FEMME. - Tu pourras te passer d'oignon.
UN VIEILLARD. - ... Et te donner des coups de pied.





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Dernière mise à jour : 13/10/2006