HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

ἐμέλησεν



Texte grec :

[300] τοῦτο πάσῃ μηχανῇ.
οὐ γὰρ <ἄν> ποθ᾽ ὧδ᾽ ὀδὰξ ἔβρυκε τὰς λήμας ἐμοῦ.
σπεῦδε πρόσθεν ἐς πόλιν
καὶ βοήθει τῇ θεῷ.
ἢ πότ᾽ αὐτῇ μᾶλλον ἢ νῦν ὦ Λάχης ἀρήξομεν;
φῦ φῦ.
305 ἰοὺ ἰοὺ τοῦ καπνοῦ.
(Χορὸς Γερόντων)
τουτὶ τὸ πῦρ ἐγρήγορεν θεῶν ἕκατι καὶ ζῇ.
οὔκουν ἄν, εἰ τὼ μὲν ξύλω θείμεσθα πρῶτον αὐτοῦ,
τῆς ἀμπέλου δ᾽ ἐς τὴν χύτραν τὸν φανὸν ἐγκαθέντες
ἅψαντες εἶτ᾽ ἐς τὴν θύραν κριηδὸν ἐμπέσοιμεν;
310 κἂν μὴ καλούντων τοὺς μοχλοὺς χαλῶσιν αἱ γυναῖκες,
ἐμπιμπράναι χρὴ τὰς θύρας καὶ τῷ καπνῷ πιέζειν.
θώμεσθα δὴ τὸ φορτίον. φεῦ τοῦ καπνοῦ βαβαιάξ.
τίς ξυλλάβοιτ᾽ ἂν τοῦ ξύλου τῶν ἐν Σάμῳ στρατη γῶν;
ταυτὶ μὲν ἤδη τὴν ῥάχιν θλίβοντά μου πέπαυται.
315 σὸν δ᾽ ἔργον ἐστὶν ὦ χύτρα τὸν ἄνθρακ᾽ ἐξεγείρειν,
τὴν λαμπάδ᾽ ἡμμένην ὅπως πρώτιστ᾽ ἐμοὶ προσοίσεις.
δέσποινα Νίκη ξυγγενοῦ τῶν τ᾽ ἐν πόλει γυναικῶν
τοῦ νῦν παρεστῶτος θράσους θέσθαι τροπαῖον ἡμᾶς.
(Χορὸς Γυναικῶν)
λιγνὺν δοκῶ μοι καθορᾶν καὶ καπνὸν ὦ γυναῖκες
320 ὥσπερ πυρὸς καομένου· σπευστέον ἐστὶ θᾶττον.
(Χορὸς Γυναικῶν)
πέτου πέτου Νικοδίκη,
πρὶν ἐμπεπρῆσθαι Καλύκην
τε καὶ Κρίτυλλαν περιφυσήτω
ὑπό τε νόμων ἀργαλέων
325 ὑπό τε γερόντων ὀλέθρων.
ἀλλὰ φοβοῦμαι τόδε, μῶν ὑστερόπους βοηθῶ.
νῦν δὴ γὰρ ἐμπλησαμένη τὴν ὑδρίαν κνεφαία
μόλις ἀπὸ κρήνης ὑπ᾽ ὄχλου καὶ θορύβου καὶ πατάγου
χυτρείου,
330 δούλαισιν ὠστιζομένη
στιγματίαις θ᾽, ἁρπαλέως
ἀραμένη ταῖσιν ἐμαῖς
δημότισιν καομέναις
φέρουσ᾽ ὕδωρ βοηθῶ.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἤκουσα γὰρ τυφογέροντας
336 ἄνδρας ἔρρειν, στελέχη
φέροντας ὥσπερ βαλανεύσοντας
ἐς πόλιν ὡς τριτάλαντον βάρος,
δεινότατ᾽ ἀπειλοῦντας ἐπῶν
340 ὡς πυρὶ χρὴ τὰς μυσαρὰς γυναῖκας ἀνθρακεύειν·
ἃς ὦ θεὰ μή ποτ᾽ ἐγὼ πιμπραμένας ἴδοιμι,
ἀλλὰ πολέμου καὶ μανιῶν ῥυσαμένας Ἑλλάδα καὶ
πολίτας,
ἐφ᾽ οἷσπερ ὦ χρυσολόφα
345 πολιοῦχε σὰς ἔσχον ἕδρας.
καί σε καλῶ ξύμμαχον ὦ
Τριτογένει᾽, εἴ τις ἐκείνας
ὑποπίμπρησιν ἀνήρ,
φέρειν ὕδωρ μεθ᾽ ἡμῶν.

Traduction française :

[300] C'est absolument comme le feu de Lemnos ; car il
ne mordrait pas si cruellement mes yeux
chassieux. Cours vite à la citadelle, et porte
secours à la déesse. O Lachès ! n'est-ce pas
aujourd'hui le cas, ou jamais, de lui venir en aide ?
Phu! phu ! (Il souffle encore.) Dieux, quelle fumée !
Ce feu veille et vit par la grâce des dieux. Mais si
nous déposions d'abord nos crochets ? Ne
ferions-nous pas bien aussi d'allumer nos
brandons de vigne au réchaud, et de les lancer
comme des béliers contre la porte ? Si, à notre
ordre, les femmes n'enlèvent pas les barricades, il
faut mettre le feu aux portes, et les envelopper de
fumée. Déposons donc notre fardeau. Ah ! quelle
fumée! peste! Lequel des généraux de l'expédition
de Samos nous aidera à décharger ces
crochets ? Ah ! voilà enfin mon dos soulagé de ce
poids accablant ! C'est à toi, mon réchaud, de
rendre les charbons bien ardents : qu'on
m'apporte au plus tôt une torche allumée. Céleste
victoire, aide-nous, en réprimant cette audace des
femmes qui occupent la citadelle, à ériger un trophée.
CHOEUR DE FEMMES. - Femmes, il me
semble voir de la fumée et des flammes : on dirait
un grand feu ; courons vite. Vole, vole, Nicodicé,
avant que Calyca et Critylla périssent étouffées
dans les flammes, et victimes des lois les plus
barbares et de vieillards maudits. Hélas ! c'est ce
que je crains : arrivé-je trop tard à leur secours ?
Dès le point du jour, j'étais à la fontaine, où
j'ai eu bien de la peine à emplir ce vase, à cause
du tumulte de la foule et du fracas des cruches :
poussée par les servantes et par de vils esclaves,
j'enlevai mon urne à la hâte, et je m'empresse de
porter cette eau à celles de mes compagnes que
brûle la flamme.
Car j'entends dire que d'insolents vieillards
s'avancent, portant une charge de fascines du
poids de trois talents, comme pour chauffer un
bain, et en proclamant, avec d'horribles menaces,
qu'il faut brûler ces femmes abominables. Mais, ô
déesse! qu'au lieu d'être la proie des flammes,
elles délivrent la Grèce et ses citoyens des fureurs
de la guerre! C'est pour atteindre ce but, déesse
tutélaire, Minerve au casque d'or, qu'elles se sont
emparées de ton temple. J'invoque ton appui, ô
Tritogénie ! Si quelque homme veut les brûler,
viens porter de l'eau avec nous.





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Dernière mise à jour : 13/10/2006