HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

Vers 600-649

  Vers 600-649

[600] χωρίον ἐστί· σορὸν ὠνήσει·
μελιτοῦτταν ἐγὼ καὶ δὴ μάξω.
λαβὲ ταυτὶ καὶ στεφάνωσαι.
(Γυνή Ξ).
καὶ ταυτασὶ δέξαι παρἐμοῦ.
(Γυνή Α).
καὶ τουτονγὶ λαβὲ τὸν στέφανον.
(Λυσιστράτη)
605 τοῦ δεῖ; τί ποθεῖς; χώρεις τὴν ναῦν·
Χάρων σε καλεῖ,
σὺ δὲ κωλύεις ἀνάγεσθαι.
(Πρόβουλος)
εἶτοὐχὶ ταῦτα δεινὰ πάσχειν ἔστἐμέ;
νὴ τὸν Δίἀλλὰ τοῖς προβούλοις ἄντικρυς
610 ἐμαυτὸν ἐπιδείξω βαδίζων ὡς ἔχω.
(Λυσιστράτη)
μῶν ἐγκαλεῖς ὅτι οὐχὶ προὐθέμεσθά σε;
ἀλλἐς τρίτην γοῦν ἡμέραν σοὶ πρῲ πάνυ
ἥξει παρἡμῶν τὰ τρίτἐπεσκευασμένα.
(Χορὸς Γερόντων)
οὐκέτἔργον ἐγκαθεύδειν ὅστις ἔστἐλεύθερος,
615 ἀλλἐπαποδυώμεθἄνδρες τουτῳὶ τῷ πράγματι.
ἤδη γὰρ ὄζειν ταδὶ πλειόνων καὶ μειζόνων
(Χορὸς Γερόντων)
πραγμάτων μοι δοκεῖ,
καὶ μάλιστὀσφραίνομαι τῆς Ἱππίου τυραννίδος·
620 καὶ πάνυ δέδοικα μὴ τῶν Λακώνων τινὲς
δεῦρο συνεληλυθότες ἄνδρες ἐς Κλεισθένους
τὰς θεοῖς ἐχθρὰς γυναῖκας ἐξεπαίρωσιν δόλῳ
καταλαβεῖν τὰ χρήμαθἡμῶν τόν τε μισθόν,
625 ἔνθεν ἔζων ἐγώ.
(Χορὸς Γερόντων)
δεινὰ γάρ τοι τάσδε γἤδη τοὺς πολίτας νουθετεῖν,
καὶ λαλεῖν γυναῖκας οὔσας ἀσπίδος χαλκῆς πέρι,
καὶ διαλλάττειν πρὸς ἡμᾶς ἀνδράσιν Λακωνικοῖς,
οἷσι πιστὸν οὐδὲν εἰ μή περ λύκῳ κεχηνότι.
630 ἀλλὰ ταῦθὕφηναν ἡμῖν ἄνδρες ἐπὶ τυραννίδι.
ἀλλἐμοῦ μὲν οὐ τυραννεύσουσ᾽, ἐπεὶ φυλάξομαι
καὶ φορήσω τὸ ξίφος τὸ λοιπὸν ἐν μύρτου κλαδί,
ἀγοράσω τἐν τοῖς ὅπλοις ἑξῆς Ἀριστογείτονι,
ὧδέ θἑστήξω παραὐτόν· αὐτὸς γάρ μοι γίγνεται
635 τῆς θεοῖς ἐχθρᾶς πατάξαι τῆσδε γραὸς τὴν γνάθον.
(Χορὸς Γυναικῶν)
οὐκ ἄρεἰσιόντα σοἴκαδ τεκοῦσα γνώσεται.
ἀλλὰ θώμεσθ φίλαι γρᾶες ταδί πρῶτον χαμαί.
ἡμεῖς γὰρ πάντες ἀστοὶ λόγων κατάρχομεν
τῇ πόλει χρησίμων·
640 εἰκότως, ἐπεὶ χλιδῶσαν ἀγλαῶς ἔθρεψέ με.
ἑπτὰ μὲν ἔτη γεγῶσεὐθὺς ἠρρηφόρουν·
εἶτἀλετρὶς δεκέτις οὖσα τἀρχηγέτι·
645 κᾆτἔχουσα τὸν κροκωτὸν ἄρκτος Βραυρωνίοις·
κἀκανηφόρουν ποτοὖσα παῖς καλὴχουσ
ἰσχάδων ὁρμαθόν·
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἆρα προὐφείλω τι χρηστὸν τῇ πόλει παραινέσαι;
εἰ δἐγὼ γυνή πέφυκα, τοῦτο μὴ φθονεῖτέ μοι,
[600] Il est temps, achète une bière ; je vais te préparer
un gâteau de miel ; ceins-toi la tête de cette couronne.
PREMIÈRE FEMME. - Reçois de moi ces bandelettes.
DEUXIÈME FEMME. - Prends aussi cette couronne.
LYSISTRATA. - Que te manqua-t-il ? que désires-tu ?
Monte dans la barque ; Caron t'appelle, tu
l'empêches de mettre à la voile.
LE MAGISTRAT. - N'est-il pas cruel d'être traité
ainsi ? Mais, par Jupiter! j'irai me présenter devant
mes collègues dans l'état où je suis.
LYSISTRATA. - Tu te plains de n'être pas encore
exposé ? Dans trois jours, tu recevras de
nous dès le matin l'offrande d'usage.
(Le magistrat et Lysistrata se retirent. Les deux
Choeurs restent seuls sur la scène, et chantent
alternativement la strophe et l'antistrophe.)
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Il ne s'agit plus de
dormir, pour quiconque est homme libre. Allons !
mais, préparons-nous pour cette grande affaire.
Elle me paraît en présager bien d'autres plus
grandes encore : je pressens ici la tyrannie
d'Hippias ; j'appréhende fort surtout que des
Lacédémoniens rassemblés chez Clisthène
n'excitent artificieusement ces femmes ennemies
des dieux à s'emparer de nos trésors et du salaire
dont je vivais. Il est indigne, en effet, qu'elles osent
donner des conseils aux citoyens, que des
femmes parlent de boucliers d'airain et discutent
avec nous sur la paix à faire avec les
Lacédémoniens, auxquels on ne doit pas se fier
plus qu'au loup dévorant. Oui, tout ce qu'elles ont
tramé tend à la tyrannie. Mais jamais elles ne
régneront sur moi, je serai sur mes gardes, je
porterai toujours mon épée sous une branche de
myrte ; je me tiendrai tout armé sur la place
publique, auprès d'Aristogiton ; je resterai à
ce poste, car il me prend envie de frapper la
mâchoire de cette vieille haïe des dieux.
CHOEUR DE FEMMES. - A votre retour dans
votre logis, vos mères même ne vous
reconnaîtront pas. Mais, chères vieilles,
posons d'abord ceci à terre. Nous abordons, ô
citoyens, un sujet de haute importance pour cette
cité ; et elle le mérite bien, car elle m'a élevée au
sein des plaisirs et de l'éclat. Dès l'âge de sept
ans je portai les offrandes mystérieuses dans la
tête de Minerve ; puis, à dix ans, je broyai l'orge
sacrée en l'honneur de la déesse, notre
souveraine ; ensuite, revêtue d'une robe jaune
flottante, je fus consacrée à Diane, dans les
Brauronies : devenue belle fille, je fus
canéphore, et je portai un collier de figues.
Ne dois-je pas, d'après cela, de sages conseils à la
patrie ? Quoique femme, qu'on me permette


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Dernière mise à jour : 13/10/2006