HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre VIII

οὐ



Texte grec :

[8,14] Ταῦτά μου πρὸς ἐμαυτὸν λαλοῦντος μέλος ἐξηκούετο μουσικόν, καὶ ἐλέγετο μηδεπώποτε λιγυρώτερον οὕτως ἀκουσθῆναι· καὶ εὐθὺς ἀνεῳγμένας εἴδομεν τὰς θύρας. ὡς δὲ ἐξέθορεν ἡ Λευκίππη, πᾶς μὲν ὁ δῆμος ἐξεβόησεν ὑφ´ ἡδονῆς καὶ τὸν Θέρσανδρον ἐλοιδόρουν, ἐγὼ δὲ ὅστις ἐγεγόνειν οὐκ ἂν εἴποιμι λόγῳ. μίαν μὲν δὴ ταύτην νίκην καλλίστην νενικηκότες ἀπῄειμεν· ἐπὶ δὲ τὴν δευτέραν κρίσιν ἐχωροῦμεν, τὴν Στύγα. καὶ ὁ δῆμος οὕτως μετεσκευάζετο πρὸς ταύτην τὴν θέαν, καὶ πάντα συνεπεραίνετο κἀκεῖ. ἡ Μελίτη τὸ γραμματεῖον περιέκειτο· ἡ πηγὴ ἕστηκε διαυγὴς καὶ ὀλίγη· ἡ δὲ ἐνέβη εἰς αὐτὴν καὶ ἔστη φαιδρῷ τῷ προσώπῳ. τὸ δὲ ὕδωρ οἷον ἦν κατὰ χώραν ἔμενε, μηδὲ τὸ βραχύτατον ἀναθορὸν τοῦ συνήθους μέτρου. ἐπεὶ δὲ ὁ χρόνος, ὃν ἐνδιατρίβειν ἐν τῇ πηγῇ διώριστο, παρεληλύθει, τὴν μὲν ὁ πρόεδρος δεξιωσάμενος ἐκ τοῦ ὕδατος ἐξάγει, δύο παλαίσματα τοῦ Θερσάνδρου νενικημένου. μέλλων δὲ καὶ τὸ τρίτον ἡττᾶσθαι, ὑπεκδὺς εἰς τὴν οἰκίαν ἐκδιδράσκει, φοβηθεὶς μὴ καὶ καταλεύσειεν αὐτὸν ὁ δῆμος. τὸν γὰρ Σωσθένην εἷλκον ἄγοντες νεανίσκοι τέσσαρες, δύο μὲν τῆς Μελίτης συγγενεῖς, δύο δὲ οἰκέται· τούτους γὰρ ἐπεπόμφει ζητήσοντας αὐτὸν ἡ Μελίτη. συνεὶς δὲ ὁ Θέρσανδρος πόρρωθεν καὶ καταμηνύσειν τὸ πρᾶγμα εἰδώς, ἂν ἐν βασάνοις γένηται, φθάσας ἀποδιδράσκει καὶ νυκτὸς ἐπελθούσης τῆς πόλεως ὑπεξέρχεται. τὸν δὲ Σωσθένην εἰς τὴν εἱρκτὴν ἐκέλευσαν οἱ ἄρχοντες ἐμβληθῆναι, τοῦ Θερσάνδρου φυγόντος. τότε μὲν οὖν ἀπηλλαττόμεθα, κατακρατοῦντες ἤδη γενόμενοι καὶ ὑπὸ πάντων εὐφημούμενοι.

Traduction française :

[8,14] Pendant que je murmurais ces mots à part moi, voici que l'on entendit une musique délicieuse, et l'on assura que jamais plus douce mélodie ne s'était fait entendre. Et, aussitôt, nous vîmes les battants s'ouvrir. Et lorsque Leucippé sortit, tout le peuple se mit à pousser des cris de joie et à insulter Thersandre. Quant à moi, je n'ai pas de mots pour exprimer l'état dans lequel je me trouvais. Après avoir ainsi remporté cette magnifique victoire, la première, nous nous retirâmes. Puis nous nous rendîmes au lieu de la seconde épreuve, celle du Styx. La foule s'y transporta pour assister aussi à ce spectacle. Et, là encore, tout s'accomplit selon le rite. Mélitté se mit la tablette au cou; la source était transparente, et son niveau bas. Mélitté y entra et resta immobile, le visage joyeux. Et l'eau resta comme elle était, sans monter le moins du monde au-dessus de son niveau ordinaire. Une fois écoulé le temps pendant lequel il avait été décidé que Mélitté resterait dans la source, le président du tribunal la prit par la main et la fit sortir de l'eau; Thersandre avait été vaincu dans la seconde reprise. Sentant qu'il allait être vaincu dans la troisième, il disparut subrepticement et se retira chez lui, craignant que la foule ne le lapidât. Quatre jeunes gens arrivaient en effet, traînant Sosthénès : deux étaient des parents de Mélitté, et deux, de ses serviteurs. Et Mélitté les avait envoyés pour le chercher. Thersandre les avait vus de loin, et, sachant que si on mettait Sosthénès à la question, il révélerait toute l'affaire, il se hâta de s'enfuir, et, la nuit venant, quitta secrètement la ville. Thersandre en fuite, les magistrats firent mettre Sosthénès en prison. Alors, nous nous retirâmes, ayant remporte l'avantage de vive force, et accompagnés par les bénédictions de tous.





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Dernière mise à jour : 20/12/2006